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Mohamed Anis Aissa : un accord avec le FMI est encore envisageable
30/10/2023 | 09:36
4 min
Mohamed Anis Aissa : un accord avec le FMI est encore envisageable

Le président de la Compagnie des Comptables de Tunisie (CCT) et président de l'Union tunisienne des professions libérales (UTPL), Mohamed Anis Aissa, a considéré que les estimations du prix du baril de pétrole du projet de la loi de finances 2024 (PLF 2024) pourraient ne pas correspondre au prix réel vu la situation en Ukraine et à Gaza. Le baril a été estimé à 83 dollars alors qu’il est actuellement à 87 dollars.

Invité le 30 octobre 2023 à « Sbeh El Ward » de Hatem Ben Amara sur Jawhara Fm, Mohamed Anis Aissa a affirmé qu’une variation d’un dollar par baril de pétrole signifiait une variation de cinquante millions de dollars pour les dépenses en compensations. Afin de couvrir ses dépenses, le PLF 2024 prévoit des revenus pour l’État à hauteur de 49 milliards de dinars et des prêts à hauteur de 28 milliards de dinars.

« Les revenus de l’État signifient essentiellement la recette fiscale… Elle représente près de 90% des revenus… Il s’agit d’une somme égale à 44 milliards de dinars… Il n’y a pas eu d’augmentation pour l’impôt sur le revenu… L’emprunt, quant à lui, englobe 16,5 milliards de dinars sous forme de prêts étrangers, soit 57% des prêts, ce qui laisse 41% sous forme de prêts intérieurs auprès des banques et des établissements financiers… Les prêts étrangers sont indispensables… Nous devons compter sur nos relations bilatérales », a-t-il déclaré.



Mohamed Anis Aissa a indiqué que rien n’empêchait la conclusion d’un accord entre la Tunisie et le Fonds Monétaire International (FMI). Cette institution peut être convaincue de l’importance des compensations et de leur maintien afin de préserver la paix sociale. Il a indiqué que les emprunts visaient à combler le déficit budgétaire et à garantir le paiement des prêts déjà contractés. M. Aissa a expliqué que la masse salariale représente 40% des dépenses de l’État. Pour ce qui est des compensations, elles représentent 19%.

« Les dépenses d’investissement représentent théoriquement 6,8% du budget. Il faut réaliser cet investissement en mobilisant des ressources… L’investissement est en difficulté en raison de plusieurs éléments… Personne ne peut nier que nous sommes dans une situation financière difficile… Le PLF 2024 introduit un droit provisoire appliqué aux revenus des banques et établissements financiers… Il y a eu révision de la redevance appliquée aux séjours passés dans les établissements touristiques afin de soutenir la caisse des compensations », a-t-il poursuivi.

Mohamed Anis Aissa a évoqué l’élargissement de l’assiette fiscale afin de collecter des taxes appliquées aux chiffres d’affaires des cafés et aux restaurants touristiques. La redevance appliquée aux pâtisseries, aux boîtes de nuit et clubs est passée de 3% à 5%. M. Aissa a, aussi, évoqué l’introduction d’une redevance pour la production et la distribution des boissons gazeuses et alcoolisées, des vins et des bières. Cette approche impactera, selon lui, les activités économiques et le pouvoir d’achat des citoyens. Il a mis l’accent sur l’importance de favoriser les incitations fiscales et l’encouragement de certaines activités pour stimuler l’économie.


S.G

30/10/2023 | 09:36
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Commentaires
veritas
Bn
a posté le 30-10-2023 à 14:23
Mon com été trop fort en vérité pour le censurer gratuitement.
Bab Ezzira
Adieu le FMI
a posté le 30-10-2023 à 11:46
Le modèle économique du FMI nous mène directement à la déconfiture puisqu'il nous met en concurrence déloyale avec des géants économiques qui ne se préoccupent que de leurs intérêts directs.
La TN doit couper le cordon ambilocal avec cet occident traitre criminel et hypocrite. Elle doit honorer ses engagements antérieurs avec les revenus miniers, le tourisme, et les transferts des Tunisiens de l'étranger.
A cet effet la Tunisie doit prendre des décisions courageuses à l'encontre des recommandations du FMI et cet occident hypocrite traitre et criminel, et qui préserve réellement NOTRE SOUVERAINETE NATIONALE ET NOTRE INDEPANDANCE :
1- '?uvrer pour la parité progressive du Dinar-Euro-Dollars, pour faire face à l'inflation importé et l'inflation due à l'export et éviter les risques de changes. Notre monnaie nationale est non convertible et nous payons nos dettes externes en devises. Donc il n'y a aucun impacte sur nos relations extérieurs et nos engagements
2- Stopper SOUVERAINNEMENT le déficit de la balance commerciale en arrêtant les importations sauvages qui ferment nos usines et créent le CHOMMAGE.
3- La Tunisie doit impérativement reprendre son modèle économique des année 70-80 arrêté par le FMI grâce à l'UGTT et les frérots du diable qui consiste à encourager l'industrie légère et lourde, l'agriculture et les services.
4- Adopter une politique économique qui favorise l'investissement RELLE durable créateur d'emploi qui se base sur LA RENTABILITE ET NON LES AVANTAGES FISCAUX. L'expérience a montré que ces derniers Investissements disparaissent dès la consommation de ces avantages et ne profitent qu'aux étrangers et les pseudo-homme d'affaires.
5- Cesser de brader les entreprises publiques, et contrôler ces IDE qui cachent des fonds d'investissements douteux comme le fond de retraite de l'armée israélienne qui investit indirectement dans des multinationales qui viennent ensuite investir dans des entreprises machines à cash en Tunisie. ( Les hyper-marchés, les marques de textiles internationales les produits alimentaires et d'hygiènes, les boissons gazeuses et alcoolisées les stes de de télécommunication estrangères, etc etc )
6- Abaisser le TMM à 3 % pour relancer l'activité bancaire et le financement de l'économie nationale et agir contre l'inflation.
7- '?uvrer pour une intégrité économique entre le nord Afrique en excluant pour le moment le Maroc dont le régime est le représentant direct des intérêts occidentaux et qui représente actuellement un frein pour cette intégrité économique.
8- Pensez à limiter les dépenses de l'état en diminuant les charges sociales de l'administration et les avantages en nature NON DIGNE D'UN PAYS EN DIFFICULTE.
9- Agir progressivement sur les dépenses de compensation car elles ne profitent qu'aux mafieux. Une baguette à 250 millimes ou un grand pain à 300 millimes ne fera du mal à personne. D'autant plus que dans les compagnes rurales ces produits ne se vendent pas.
10- Revoir sa politique fiscale à la baisse pour encourager le investissements et la consommation et combattre la corruption des agents du ministère des finances qui perçoivent l'impôt en lieu et place de l'Etat (Douane et administration fiscale) Agir pour l'équité fiscale en éliminant du circuit économique et à JAMAIS les évadés fiscaux et les fraudeurs .

Ce sont de petites recommandations à adopter si on veut réellement échapper au JOUG DU FMI et cet occident hypocrite traitre et criminel sous l'emprise sioniste et qui agit contre les intérêts de leurs peuples.
A Bon entendeur s'il en existe encore.
Rationnel
Le FMI n'est pas la solution
a posté le 30-10-2023 à 10:27
Le Pakistan a conclut 23 programmes avec le FMI depuis 1958, si les prêts du FMI étaient des solutions le Pakistan, l'Argentine ou les pays les plus dépendants sur le FMI seraient les plus prospères et les plus développés. Chaque nouveaux prêt du FMI ne sert qu'a rembourser le précèdent, un cercle vicieux interminable qui aggrave la pauvreté et le sous-développement.
Depuis des années, la discussion économique se concentre sur ce prêt du FMI comme si ça va résoudre les problèmes du pays.
Rien n'empêche la Tunisie en cette période de réduire son déficit budgétaire et son déficit commercial. Il y a des alternatives au FMI. L'Uruguay un petit de 3 millions dont l'économie ressemble a celle de la Tunisie (dette,..) a réussi sa transition énergétique en 5 ans, une transition financée par les économies sur l'achat du pétrole et du gaz naturel. Si une variation d'un dollar par baril de pétrole signifie une variation de cinquante millions de dollars pour les dépenses en compensations, un baril a 90 dollars représente 4500 millions de dollars de dépenses en compensations et en importations. Ce qui est suffisant pour financer la transition énergétique.
Vidéo sur youtube sur la transition énergétique de l'Uruguay par Ramón Méndez Galain le ministre qui a accompli ce programme, c'était un homme de science qui a présenté un programme pour la transition et le Président l'a invite pour l'accomplir ( Youtube: This Country Runs on 98 Percent Renewable Energy | Ramón Méndez Galain | TED, code la vidéo: 7_3XJhFBvEk ). Ramón Galain a une fondation pour aider les pays a reproduire son expérience, il préside la fondation Ivy ( site web: asociacionivy point org ).
La banque centrale peut aider a résoudre les problèmes du financement du budget et la réduction de la dette externe. La BCT doit se moderniser et améliorer sa performance et la performance du secteur financier, 40% des tunisiens adultes n'ont pas accès aux services financiers, avec un meilleur accès aux services financiers on peut améliorer le taux de l'épargne qui est seulement de 5% (au rang de 137 au monde), si on arrive a augmenter ce taux a 20% le pays n'aura plus besoin de prêts externes.
Mansour Lahyani
Il y en a des qui n'ont pas encore compris...
a posté le 30-10-2023 à 10:12
"un accord avec le FMI est encore envisageable" ? Mohamed Anis Aïssa semble avoir la comprenette un peu réticente !!! Ou bien il aspire à une juste célébrité, que lui vaudrait un inévitable limogeage de mimuit...