
Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mehdi Jelassi, a critiqué les accusations portées par le président de la République, Kaïs Saïed, aux médias tunisiens durant son allocution du 10 janvier 2022 en présence de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden.
Dans une déclaration accordée le 11 janvier 2022 à la radio Shems FM durant l’émission « Studio Shems » animée par Zina Zidi, Mehdi Jelassi a considéré que le président de la République confondait médias et pages Facebook.
Il a révélé que le pouvoir en place a interdit aux médias publics d’inviter les représentants de partis politiques. « La Télévision nationale agit selon les ordres directs du président de la République ! Il s’agit d’une véritable catastrophe. On interdit pour des raisons politiques à la télévision nationale, financée par l’argent du contribuable, d’inviter les représentants des partis politiques ! Il s’agit d’un dangereux précédent ! La liberté de presse est en péril ! Le classement de la Tunisie en matière de liberté de la presse sera impacté ! J’appelle le président de la République à revoir sa position ! Nous sommes prêts à militer pour la liberté de presse ! », s’est-il exclamé.
Mehdi Jelassi a affirmé que l’absence de déclaration et de communication avec les médias laisse place aux intox. Il a expliqué que le SNJT a contacté plusieurs médias et se penchera sur une action commune.
« La présidence de la République ou celle du gouvernement, se sont-elles exprimées à propos de cette consultation nationale ? Elles ont choisi de boycotter l’opinion publique en boycottant les médias ! L’attitude du pouvoir en place est celle d’un pays sous-développé ne correspondant pas à l’époque actuelle ! », a-t-il déclaré
Mehdi Jellassi a, aussi, affirmé que le président de la République n’avait pas le droit d’évaluer les médias. « Un représentant de l’Etat est dans l’obligation de s’exprimer et de s’expliquer auprès des citoyens ! Nous n’avons toujours pas entendu la cheffe du gouvernement s’exprimer, alors qu’elle avait été nommée depuis près de cinq mois ! Les ministres refusent de s’exprimer ! », a-t-il ajouté.
S.G