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Mehdi Abdelmoula à propos du confinement général : Le secteur du prêt-à-porter est sous le choc !
10/05/2021 | 12:29 , mis à jour à 09:00
4 min
Mehdi Abdelmoula à propos du confinement général : Le secteur du prêt-à-porter est sous le choc !

Le secteur du prêt-à-porter est « sous le choc » de la décision de confinement général annoncée le weekend dernier. C’est ce qui ressort de l’interview accordée ce lundi 10 mai 2021 par le président de la chambre nationale des chaînes de magasins, Mehdi Abdelmoula.

 

Au micro de Wassim Ben Larbi dans l'émission Expresso sur Express Fm, M. Abdelmoula a ainsi expliqué que le secteur du prêt-à-porter est un secteur transparent et organisé, mais que depuis quelques années, il vit sous le coup de problèmes comme le commerce parallèle, la baisse du pouvoir d’achat, la crise économique et dernièrement le coronavirus.

« On travaille au compte-goutte. Lorsque l’Aïd s’est approché, nous avons fait le suivi de la situation et discuté avec les responsables pour demander s’il y avait un confinement et si oui on a expliqué qu’il fallait prendre les dispositions nécessaires, notamment en le faisant tôt avant le mois de ramadan », a-t-il indiqué.

Et de soutenir que le chef du gouvernement est sorti à multiples reprises pour se positionner contre le confinement : « Le 26 avril dernier, il avait dit que le confinement n’allait pas servir. Le 7 mai, il déclare un confinement général, avec interdiction de circuler entre les régions. Que s’est-il passé dans ces onze jours ? Le nombre de cas était en moyenne de 1.800 en avril et actuellement ils sont de 1.200. En se référant au nombre de cas, le confinement aurait dû se faire avant ».

Le commerçant a martelé : « On est encore sous le choc, on n’a pas compris comment la décision s’est faite. On n’est pas contre les décisions mais avec elles. Ceci dit, on n’est pas d’accord avec la manière et le timing de celle du confinement général, qui s’est faite sans concertation avec les professionnels ».

 

 

Pour lui, pour sauver le secteur, la décision de reprise d’activités doit être prise aujourd’hui pour sauver ces deux jours qui restent avant l’Aïd El Fitr, en expliquant que la dernière semaine de ramadan est la plus importante sur l’ensemble de l’année en termes de ventes pour les commerçants de prêt-à-porter et en particulier ceux des enfants. En effet, le mois de ramadan peut dépasser les 30% du chiffre d’affaires annuel.

« Or, les commerçants sont en crise depuis une année, respirant au compte-goutte, attendant la dernière semaine de ramadan pour mettre du beurre dans ses épinards car les prévisions de trésorerie sont gérées en fonction des recettes : toutes les dépenses (crédit, CNSS, impôt, prime) sont programmées dans la dernière semaine de ramadan ou la semaine d’après », a-t-il précisé.

Il a noté que certains commerçants ont développé la vente en ligne mais les magasins sont fermés et le chiffre d’affaires nul. Il s’est interrogé sur la logique d’ouvrir les supermarchés et de fermer la galerie marchande, en rappelant que l’année dernière, les commerçants se sont concertés avec le gouvernement, ils s’y sont pris à l’avance et ont pu prendre les mesures sanitaires nécessaires pour la continuité de l’activité. Cette année, ces mêmes mesures restent valides.

 

Mehdi Abdelmoula s’est demandé ce qu’on a gagné du confinement à part l’encombrement et une désobéissance civile et affirmé que la crédibilité de l’Etat a été fortement ébranlée, étant incapable de faire appliquer la loi sur tout le monde de la même manière.

« Qui va payer les dépenses des commerçants ? L’Etat doit nous aider car il a une responsabilité. On invite des autorités à discuter et trouver des solutions. La pérennité de l’entreprise équivaut à la pérennité de l’Etat et de l’économie. Si l’entreprise tombe, tout le système tombe avec elle !

Les solutions sont simples : le financement du fonds de roulement, un décalage des échéances impôt et CNSS, une reprise des crédits à la consommation pour soutenir le pouvoir d’achat et de trouver un mécanisme de financement entre la Banque centrale, les banques et les entreprises », a-t-il souligné.

Et d’assurer que l’année dernière rien n’a été fait en ce qui concerne le crédit covid-19, c’est pour cette raison qu’on doit implémenter un mécanisme de financement sophistiqué, en rappelant que leur chambre regroupe à elle seule plus 20.000 commerçants et que plus de 160.000 personnes travaillent dans le secteur du textile que ce soit pour l’export ou pour le marché intérieur. Le secteur contribue au PIB avec un peu moins de 700 MD.

 

I.N

10/05/2021 | 12:29 , mis à jour à 09:00
4 min
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Commentaires
Raa
Sachets en plastique: interdits quand c'est gratuit, autorisés quand c'est payant
a posté le 10-05-2021 à 14:41
On a interdit les sachets en plastique (bonne chose) ,les 1ers bénéficiaires sont les grandes surfaces puisqu'elles sont épargnés de la gratuité de ces sachets (elles économisent beaucoup d'argent). Le comble pourquoi elles les vendent (rentrée d'argent).
Tunisino
Ya Mehdi
a posté le 10-05-2021 à 12:49
Ce sont les grandes surfaces qui ont l'exclusivité de vendre les vêtements et les jouets de l'Aid, en plus du tabac et des produits ménagers, sans oublier les produits alimentaires! Pourquoi, je vous laisse le soin d'imaginer.