
La coordination des familles des détenus politiques a organisé, jeudi 25 juillet 2024, dans la capitale, une marche à l'occasion du 67e anniversaire de la proclamation de la République pour demander la libération de ces détenus.
La marche a débuté de la place Maya Jribi en passant par la rue d'Alger. Les participants ont brandi des slogans appelant notamment à la liberté et à l'abrogation du décret 54.
Un dispositif sécuritaire a été mis en place avant la rue adjacente au théâtre municipal pour séparer cette marche d'une deuxième manifestation à laquelle participaient les partisans du président Kaïs Saïed.
Monia Brahim, épouse du détenu Abdelhamid Jlassi, ancien dirigeant du mouvement Ennahdha, a déclaré : « Nous avons choisi de sortir le 25 juillet pour souligner que nous sommes dans un régime républicain qui garantit les droits et les libertés », affirmant leur détermination à exiger la libération des détenus politiques et la levée de l'injustice qui leur est infligée.
Pour sa part, l'épouse du détenu Issam Chebbi, secrétaire général du parti Al Joumhouri, a expliqué que lever « les couffins enchaînés » est un geste symbolique pour montrer les souffrances quotidiennes des familles des prisonniers lors de leurs déplacements vers les prisons pour rendre visite à leurs proches et les problèmes matériels et psychologiques qu'elles vivent, demandant la libération immédiate de ces détenus.
Ezzedine Hazgui, père du prisonnier Jaouhar Ben Mbarek, a déclaré que les souffrances de ces familles durent depuis plus d'un an et demi et qu'elles sont fermement attachées à leurs revendications et ne renonceront pas à manifester dans la rue à chaque occasion pour faire entendre leur voix à l'opinion publique.
S.H