
Dans un post publié jeudi 15 mai 2025 sur sa page Facebook, l’activiste Majdi Karbai alerte sur la recrudescence des expulsions forcées de migrants tunisiens depuis l’Italie vers la Tunisie. Selon lui, l’aéroport de Tabarka est devenu le principal point d’arrivée de ces opérations, recevant désormais plus de 86% des vols de rapatriement européens à destination du pays.
Majdi Karbai affirme avoir obtenu un document officiel émanant du ministère italien de l’Intérieur, prouvant la tenue d’une expulsion collective le 6 mai dernier. Ce jour-là, trente migrants tunisiens ont été transférés depuis plusieurs centres de rétention italiens, dont Gradisca d’Isonzo et Ponte Galeria à Rome, ainsi que d’autres établissements situés dans le sud de la péninsule.
« Trente expulsés pour 90 agents de sécurité. Trois policiers pour chaque migrant. On dirait une opération contre des criminels dangereux », écrit l’activiste, dénonçant une mise en scène sécuritaire disproportionnée. À ses yeux, ces hommes ne sont pas des délinquants, mais des personnes en situation irrégulière, souvent victimes d’un système migratoire impitoyable.
Derrière chaque expulsion, poursuit-il, se cachent des visages brisés, des dignités bafouées et des traumatismes durables. Pour l’activiste et ancien député, les frontières ne sont pas uniquement des lignes géographiques : elles sont aussi psychologiques, sociales et profondément humaines.
M.B.Z

