alexametrics
samedi 17 mai 2025
Heure de Tunis : 02:07
Dernières news
Grave détérioration de la santé de Chadha Hadj Mbarek : le Syndicat des journalistes tient la justice pour responsable
16/05/2025 | 11:46
2 min
Grave détérioration de la santé de Chadha Hadj Mbarek : le Syndicat des journalistes tient la justice pour responsable

« Nous tenons le ministère de la Justice et l’administration pénitentiaire pour entièrement responsables de l’état critique de notre consœur », déclare le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dans un communiqué publié vendredi 16 mai 2025. Le syndicat dénonce la situation dramatique de la journaliste Chadha Hadj Mbarek, détenue à la prison civile d’El Messadine, à Sousse.

La journaliste a entamé une grève de la faim ouverte le 14 mai, pour dénoncer la privation de son droit aux soins médicaux. Elle souffrirait de douleurs aiguës au dos et au bras, aggravées par une hypertension persistante, sans avoir reçu de prise en charge adéquate lors de précédents épisodes médicaux.

Le SNJT estime que cette privation de soins constitue non seulement une atteinte à la Constitution, mais aussi une violation grave des normes internationales et de la législation tunisienne. Il rappelle que l’article 17 de la loi sur le régime pénitentiaire garantit aux détenus un accès gratuit aux soins médicaux, tant à l’intérieur de la prison qu’à l’extérieur, si nécessaire.

 

Indigné, le syndicat dénonce « une politique d’ignorance et de négligence » et appelle à une intervention urgente pour sauver la journaliste, alertant sur les conséquences physiques et psychologiques potentiellement irréversibles.

Enfin, le SNJT réitère son appel à la libération de Chadha Hadj Mbarek. Il affirme que son maintien en détention est injustifié, dans la mesure où elle ne constitue pas une menace pour la sécurité publique. « La liberté est la règle, et la présomption d’innocence doit primer », conclut le communiqué.

 

Pour rappel, Chadha Hadj Mbarek est détenue à la prison civile d’El Messadine de Sousse depuis octobre 2021. La journaliste a toutefois été relâchée en juin 2023 avant d’être de nouveau arrêtée un mois plus tard.  Elle a été accusée de complot contre la sûreté de l’État, d’attentat à l’ordre public et d’offense au président de la République. Le 5 février 2025, la deuxième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis l’a condamnée dans l’affaire Instalingo, en raison de son travail au sein de la société de production médiatique.

Cette condamnation avait suscité la colère et l’indignation d’une large partie des journalistes, des militants, des responsables politiques et des défenseurs des droits humains.

M.B.Z 

 

16/05/2025 | 11:46
2 min
sur le fil
Tous les Articles
Suivez-nous