Le bureau exécutif de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), a publié un communiqué de solidarité, mardi 12 novembre 2024, exprimant son soutien aux ouvrières et ouvriers de l'usine Ritun, spécialisée dans la fabrication de chaussures à Sbikha, au gouvernorat de Kairouan. 

La centrale syndicale rappelle que « la direction de Ritun a procédé au licenciement illégal de 28 employés ». Des poursuites ont été engagées contre certains travailleurs ainsi que contre Jamel Cherif, secrétaire général de l’Union locale de Sbikha. En conséquence, le parquet a ordonné hier la détention de M. Cherif et de trois autres ouvriers, avec comparution prévue devant le tribunal jeudi.

Le bureau exécutif de l'UGTT dénonce « ces actes d'oppression et l'instrumentalisation des institutions étatiques pour humilier des travailleurs réclamant leurs droits et défendant leur dignité ».

Ainsi, l'UGTT exprime son soutien total aux travailleurs de Ritun dans « leur lutte pour leurs droits légitimes, leur liberté syndicale et leur dignité », tout en apportant son appui à Jamel Cherif, dont le procès est perçu comme « une persécution pour son appartenance à l'UGTT et son engagement en faveur des droits des travailleurs ».

La centrale syndicale tient le ministère des Affaires sociales pour responsable du retard dans la résolution de ce conflit et appelle à une intervention immédiate pour protéger les travailleurs de toute injustice.

D'autre part, elle appelle la justice à faire preuve d'équité envers les travailleurs et à ne pas céder aux pressions. Elle remercie les composantes de la société civile qui se sont mobilisées en soutien aux ouvriers, ainsi que les avocats qui défendent cette cause juste.

L'UGTT indique qu'elle adopte toute décision prise par les structures syndicales régionales de Kairouan en défense des travailleurs et du droit syndical.

S.H