
A Paris, où il a choisi de s’exiler depuis sa mésaventure avec le syndicat des forces de l’ordre, Lotfi Abdelli ne chôme pas et tient à le faire savoir.
L’artiste écume les petites scènes et se produira même, le 26 octobre 2022, à l’Appolo Théâtre, lieu incontournable de la scène parisienne.
Sur Instagram, Lotfi Abdelli a tenu à informer ses fans que son spectacle « made in ghorba » affiche complet annonçant une deuxième date fixée au 9 novembre.
En Tunisie, Lotfi Abdelli avait dû faire face à plusieurs menaces. Des figures et adhérents des syndicats des forces de l'ordre s'en sont publiquement pris à lui. Il subit des menaces même sur les réseaux sociaux.
Le ministère de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine et le président de la République, Kaïs Saïed, ont tous deux, à leurs propres façons, exprimés leur soutien à ce dernier. Le chef de l'Etat a appelé à limiter le travail syndical aux questions d'ordre social et à créer une seule structure syndicale regroupant l'ensemble des forces de l'ordre.
Le ministère de l'Intérieur a de son côté annoncé la sanction de certains syndicalistes et l'entame de poursuites judiciaires. Cette réaction a été perçue comme une atteinte au droit et à la liberté syndicale par les forces de l'ordre.
Depuis le départ de Abdelli, les guerres intestines qui minent l’Intérieur n’ont cessé de prendre de l’ampleur. Un mandat de dépôt a été émis à l’encontre du secrétaire général du Syndicat national des forces de sécurité intérieure, Nabil Ayari, le 6 octobre 2022. Onze autres syndicalistes sont actuellement en garde à vue. Avec l’affaire Lotfi Abdelli et la décision portant sur l'arrêt des prélèvements automatiques au profit des syndicats sécuritaires, la rupture entre Taoufik Charfeddine et les syndicalistes est bel et bien consommée.
M.B.Z


