Quelques jours après l’annonce que les promoteurs des sociétés communautaires recevront une prime mensuelle de 800 dinars, le secrétariat d’État des sociétés communautaires vient de faire une nouvelle révélation, dans un communiqué qui n’est pas signé et daté.

On a apprend ainsi que les sociétés communautaires locales et régionales sont exemptées des conditions de fournir une étude sur l’impact environnemental de leurs activités et un cahier des charges pour obtenir un certificat de déclaration d’investissement de la part de l'Agence de promotion de l'industrie et de l'innovation (APII), pour les projets nécessitant ces deux documents, et cela selon les lois et procédures en vigueur. Une mesure qui vise à simplifier les procédures de création de ce genre de sociétés.

Le même document spécifie que ces documents seront réclamés aux sociétés communautaires avant l’entrée en activité réelle ou suite à une demande de subvention.

Une décision qui a provoqué les réactions de plusieurs personnes, notamment le porte-parole du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), Romdhane Ben Amor : « Avec les sociétés communautaires, il n'y a pas d'environnement, on crée l'entreprise, on encaisse la prime et après on remplit la paperasse. Et si les études montent une atteinte à l'environnement alors on n’a plus besoin d’études ! », a-t-il raillé dans un post Facebook daté de jeudi 19 septembre 2024.

Notons que la prime mensuelle de 800 dinars accordée aux les promoteurs des sociétés communautaires avez déjà fait couler beaucoup d’encre, une bonne partie des gens ne comprenant pas pourquoi une société qui est supposé faire des bénéfices a besoin d’un soutien financier périodique qu’on peut assimiler à un salaire.

I.N.