En presque un mois,il a identifié les malfrats et a averti le peuple de leurs manigances...
Il a tout à fait raison ...en cas de sale coup ,le peuple est derrière lui....tout le monde est averti..
Bien que ses apparitions soient rares, les propos du chef de l'Etat, Kaïs Saïed sont, pour le moins, alarmistes.
Ce mardi 17 décembre 2019 et à l'occasion de la commémoration du neuvième anniversaire de la Révolution à Sidi Bouzid, Kaïs Saïed ne prononce pas le discours d'un chef d'Etat mais plutôt celui d'un révolutionnaire en colère. L'actuel locataire du palais de Carthage use, en effet, des termes "révolution", "complot", "manoeuvres", "oppression", "bourreaux" et "dignité".
A l'adresse de la foule, il a affirmé, visiblement affecté : "les institutions politiques complotent et veulent me faire porter le chapeau. J'assume la responsabilité entière et je suis avec vous aujourd'hui tout comme je l'ai été par le passé et je le resterai tant que j'aurai un coeur qui bat et le souffle qu'il faut [...] vous êtes libres et vous ne vous laisserez pas faire par ces manoeuvres qui se tissent chaque jour par des parties nommément connues mais qui ne réaliseront jamais leurs objectifs". Le chef de l'Etat ne précise pas qui sont les responsables derrière les machinations qu'il évoque.
Kaïs Saïed a par ailleurs déclaré, applaudi par la foule : "Ici s'est déclarée la révolution et ici est la terre des hommes libres. Une révolution qui a soulevé le monde entier et a ébranlé les bourreaux et les tortionnaires". Il ajoute : "Il m'importe peu d'être président de la République, ce qui m'importe c'est votre projet et de concrétiser vos revendications".
Mais les propos d'aujourd'hui ne sont pas le seul discours alarmiste tenu par le président de la République, ces dernières 24 heures. Hier, lundi 16 décembre, lors de la séance de travail l'ayant réuni avec les représentants des juridictions judiciaire, administrative et financière, Kaïs Saïed n'a pas manqué de critiquer la Constitution et de relever "ses lacunes".
Le président de la République, ayant évoqué le mouvement des magistrats, a précisé que ce sujet a été abordé dans le cadre d'une nouvelle Constitution dont la promulgation n'était pas légale.
Alors qu'il est censé refléter l'image d'un président fort et fédérateur et rassurer les Tunisiens, Kaïs Saïed tient des propos qui ne feront que compromettre l'ordre général et déstabiliser le pays. Alors que son rôle est de fédérer et d'apporter des solutions, le chef de l'Etat préfère crier au complot, sans même révéler les noms des personnes qu'il accuse aujourd'hui de conspiration.
C'est l'image d'un homme faible et dépassé qu'il renvoie aujourd'hui et non d'un président capable de changer les choses. Un message négatif par lequel le chef de l'Etat risque de miner le moral des Tunisiens mais aussi de faire peur aux partenaires étrangers du pays et de décourager les investisseurs potentiels.
Avec ces discours, Kaïs Saïed a tout faux. Autant sur le plan de la forme avec un ton émotif et irréfléchi que sur le contenu, en lançant des menaces en l'air sans tenter de les étayer ou les prouver...
B.L
Bien que ses apparitions soient rares, les propos du chef de l'Etat, Kaïs Saïed sont, pour le moins, alarmistes.
Ce mardi 17 décembre 2019 et à l'occasion de la commémoration du neuvième anniversaire de la Révolution à Sidi Bouzid, Kaïs Saïed ne prononce pas le discours d'un chef d'Etat mais plutôt celui d'un révolutionnaire en colère. L'actuel locataire du palais de Carthage use, en effet, des termes "révolution", "complot", "manoeuvres", "oppression", "bourreaux" et "dignité".
A l'adresse de la foule, il a affirmé, visiblement affecté : "les institutions politiques complotent et veulent me faire porter le chapeau. J'assume la responsabilité entière et je suis avec vous aujourd'hui tout comme je l'ai été par le passé et je le resterai tant que j'aurai un coeur qui bat et le souffle qu'il faut [...] vous êtes libres et vous ne vous laisserez pas faire par ces manoeuvres qui se tissent chaque jour par des parties nommément connues mais qui ne réaliseront jamais leurs objectifs". Le chef de l'Etat ne précise pas qui sont les responsables derrière les machinations qu'il évoque.
Kaïs Saïed a par ailleurs déclaré, applaudi par la foule : "Ici s'est déclarée la révolution et ici est la terre des hommes libres. Une révolution qui a soulevé le monde entier et a ébranlé les bourreaux et les tortionnaires". Il ajoute : "Il m'importe peu d'être président de la République, ce qui m'importe c'est votre projet et de concrétiser vos revendications".
Mais les propos d'aujourd'hui ne sont pas le seul discours alarmiste tenu par le président de la République, ces dernières 24 heures. Hier, lundi 16 décembre, lors de la séance de travail l'ayant réuni avec les représentants des juridictions judiciaire, administrative et financière, Kaïs Saïed n'a pas manqué de critiquer la Constitution et de relever "ses lacunes".
Le président de la République, ayant évoqué le mouvement des magistrats, a précisé que ce sujet a été abordé dans le cadre d'une nouvelle Constitution dont la promulgation n'était pas légale.
Alors qu'il est censé refléter l'image d'un président fort et fédérateur et rassurer les Tunisiens, Kaïs Saïed tient des propos qui ne feront que compromettre l'ordre général et déstabiliser le pays. Alors que son rôle est de fédérer et d'apporter des solutions, le chef de l'Etat préfère crier au complot, sans même révéler les noms des personnes qu'il accuse aujourd'hui de conspiration.
C'est l'image d'un homme faible et dépassé qu'il renvoie aujourd'hui et non d'un président capable de changer les choses. Un message négatif par lequel le chef de l'Etat risque de miner le moral des Tunisiens mais aussi de faire peur aux partenaires étrangers du pays et de décourager les investisseurs potentiels.
Avec ces discours, Kaïs Saïed a tout faux. Autant sur le plan de la forme avec un ton émotif et irréfléchi que sur le contenu, en lançant des menaces en l'air sans tenter de les étayer ou les prouver...
B.L