Après la nomination de Najeh Missaoui, aujourd'hui mardi 28 mars 2023, en tant que PDG de l'agence de presse Tap, le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a réagi via un communiqué.
Dans ce communiqué, le SNJT a fait part de son rejet de la nomination de "figures du système de propagande novembriste et la presse de l’opinion unique orientée dans le but de contrôler les établissements médiatiques publics et mettre en place un paysage médiatique basé sur la propagande au détriment de l'objectivité et du professionnalisme".
Le SNJT condamne le discours contradictoire du pouvoir, qui parle d'un côté de la révolution, de la reddition de comptes et de l’intégrité, tout en ayant recours à ceux qui ont pratiqué la censure et contribué à priver le peuple tunisien de son droit à l'information avant la révolution, en les récompensant par des postes importants dans les institutions médiatiques.
Le syndicat condamne, également, la décision de l'administrateur provisoire de la Radio tunisienne d'exclure la journaliste Jihène Alouane de la programmation en raison de "son attachement à son professionnalisme et de son refus de s'engager dans le système de la propagande".
Il dénonce aussi la politique de sanction adoptée par la direction de la Radio tunisienne à travers "les interrogatoires, les sanctions, le chantage et le copinage", tout en rejetant les nominations des figures rcdistes à la tête des radios publiques.
Ainsi, il fait porter la responsabilité au pouvoir, notamment, au président de la République, pour la situation du secteur médiatique, en particulier celle des médias publics et confisqués, pour avoir "rejeté toutes les demandes et propositions de réforme", et "considéré les médias comme de simples porte-voix utilisés pour pratiquer la désinformation et priver les les citoyens de leur droit à l'information".
S.H