La gestion de l’eau le jour de l'Aïd El Idha a été toujours compliquée et l’est encore plus depuis qu'il coïncide avec la saison estivale et les baisses des niveaux d’eau dans les barrages. Chaque année, c’est un véritable casse-tête pour la Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux (Sonede) qui doit jongler entre une demande de plus en plus accrue, des réserves au plus bas, et des équipements dépassés qui doivent être renouvelés mais pour lesquels il n’y a pas de budget.

Ainsi, chaque année, pendant les fêtes de l'Aïd El Idha, plusieurs endroits enregistrent des coupures d’eau et un arrêt d’approvisionnement en eau potable parfois pendant plusieurs jours.

C’est dans ce cadre que cette année, la Sonede a multiplié les campagnes de sensibilisation sur le sujet pour éviter justement ces mésaventures. La société a appelé ainsi les citoyens à rationaliser leur demande, à utiliser uniquement leurs besoins en reportant tout usage non nécessaire à après 16h et à penser aux autres, pour que tout le monde ait accès à cette denrée et pour que tout le monde puisse passe de bonnes fêtes de l'aïd.

Pendant les festivités de l'Aïd El Idha et avec le rite du sacrifice, la demande en eau est multipliée, empêchant les réservoirs de se réapprovisionner et de répondre à une demande massive et ponctuelle dans le temps, et qui finit par mettre hors service les installations en place.

Il faut dire que malgré  tous les préparatifs réalisés par la société, qui est sur le pied e guerre pendant toute cette dernière période, certains endroits se sont retrouvés privés d'eau ce vendredi 31 juillet 2020. La Sonede a mis à la disposition de ses clients outre les numéros des districts, un numéro vert gratuit 80100319 pour toutes leurs réclamations, en promettant que les services concernés déploieront tous les efforts pour intervenir instantanément pour la résolution des perturbations et coupures.

A rappeler, l’année dernière il y a eu plusieurs coupures dont certaines se sont soldées par des manifestations et des blocages. L’exemple concret est le blocage par des habitants d'Ennahli de l’artère principale menant de Tunis à Bizerte, juste avant Géant, et qui a pris en otage plusieurs centaines d’automobilistes.

I.N