
Aujourd’hui, 6 avril 2017, marque le 17ème anniversaire de la disparition de Habib Bourguiba. A cette occasion, Business News a décidé de rendre hommage au leader national à travers une sélection de 17 de ses citations les plus marquantes.
- « La Tunisie est un carrefour. De tout temps, même au cours des siècles les plus sombres, elle a eu une élite brillante, douée d’une culture extrêmement variée : politique, économique, littéraire, juridique. » (9 avril 1962)
- « Parfois, les exigences de la lutte imposent contours et détours. Il est vrai que l'esprit accepte plus facilement de la ligne droite. Toutefois, lorsque le chef de file voit que cette ligne ne mène pas au but, il doit prendre un tournant », (3 mars 1965)
- « Mon vœu le plus cher est que les Musulmans vivent dans une communion des cœurs encore plus étroite, que les dirigeants réalisent entre eux une meilleure compréhension et combattent tous les complexes de quelque sorte que ce soit : complexes d’infériorité vis-à-vis de l’ennemi dont on serait tenté de surestimer les forces, complexes de supériorité qui risqueraient de nous précipiter dans une catastrophe que nous pouvons sûrement éviter, grâce à un recours incessant à la raison et à l’intelligence » (3 mars 1965)
- « A chaque étape, à chaque conquête par le peuple tunisien d'une nouvelle position stratégique, la France a cédé une partie de ses privilèges, car c'était un moindre mal pour elle » (3 mars 1965)
- « Peu importe que la voie menant à l'objectif soit directe ou tortueuse » (3 mars 1965)
- « La mère est pour l’enfant la première école. Elle ne saurait valablement former les générations de l’avenir que si elle est instruite, ouverte à la vie… » (30 octobre 1966)
- « Je suis un réaliste. Être réaliste, c'est préférer une réforme modeste, qui en permet une autre, à un miracle impossible », (1967)
- « Pour nous l’éducation est une fonction sociale, c’est à dire un facteur fondamental de notre entité collective et une responsabilité que doivent remplir, à titre égal, l’Etat, l’enseignant et l’enseigné » (29 juin 1968)
- « Une constitution n’est jamais parfaite et elle ne vaut que ce que valent les hommes qui la mettent en œuvre … » (15 octobre 1970)
- « Il ne sera pas facile de remplacer un homme comme moi. Sur le plan sentimental, il y a entre le peuple tunisien et moi quarante ans de vie passés ensemble, de souffrances subies en commun, ce qui n’existera pas avec celui qui viendra après moi. » (1972)
- « D’une poussière d’individus, d’un magma de tribus, de sous tribus, tous courbés sous le joug de la résignation et du fatalisme, j’ai fait un peuple de citoyens » (1973)
- « Notre peuple reste attaché à sa religion, tout en se débarrassant de certaines croyances héritées des siècles de décadence » (13 août 1973)
- « Le fait de me désigner à vie à la tête de l’état ne peut être qu’un hommage de reconnaissance rendu aux yeux du monde entier à un homme dont le nom s’identifie à la Tunisie [...] Oui, j’ai nettoyé le pays de toutes les tares qui l’enlaidissaient, j’en ai extirpé les mauvaises coutumes, je l’ai libéré du joug qui l’asservissait [...] Mon passage à la tête de ce pays le marquera d’une empreinte indélébile pendant des siècles ». (12 avril 1975)
- « Ce qui est rentable dans les pays en voie de développement, est visible à l'œil nu » (date non confirmée)
- « Si, en Tunisie, nous n'avions pas accepté en 1954 l'autonomie interne comme un compromis, le pays serait resté jusqu'à ce jour sous le régime français domination » (date non confirmée)
- « Toute ma vie, j’ai eu foi en la suprématie de l’esprit sur la matière » (date non confirmée)
- « Le théâtre est le témoin de la naissance de la conscience nationale » (date non confirmée)
Commentaires (9)
CommenterAch !
Je suis amoureux de Sihem Bouzgarou
Bourguiba et le théâtre
Poussiere d'individus
Rectification à bn
B.N : Merci d'avoir attiré notre attention.
Hommage à Bourguiba
Les débris actuels de Nidaa tounès sont les éléments les plus corrompus y compris ceux qui les ont rejoints pour les sauver.Ils extorquent ceux qui aiment Bourguiba alors qu'ils blanchissent les intégristes ces pires ennemis de la souveraineté nationale... Ils font du théâtre pour tenter de redorer le blason. Or, ces éclats, ces canons brisés, ces tartuffes, ces onuphres, ces beaux parleurs, ces fanfarons n'ont aucune ressemblance avec Bourguiba. Leurs semblables il les a limogés, il les a écartés,il les mis en quarantaine. Il était un modèle auquel aucun vorace de Nidaa ne peut s'identifier.Alors cessez votre comédie!!! stop et laissez le leader se reposer en paix...
Les débris du Nidaa sont des tartuffes
Rectificatif du la rectification
@Bn merci pour votre effort.
Rectification
Bourguiba n'a jamais traité les Tunisiens de "poussière d'individus"! il s'agit là d'une contrevérité que ses adversaires avaient colportée pour nuire à sa réputation! En fait, d'aucuns ont isolé la métaphore de son contexte dans cette intention. Je vous livre dans le commentaire infra le paragraphe duquel est extraite cette expression qu'il a employée dans deux circonstances différentes :
Une première fois, le 23 février 1931, Bourguiba avait employé dans un article paru dans le journal La Voix du Tunisien, pour dire : " Tout traité de protectorat porte en lui son germe de mort, en raison même de son objet, un État ne pouvant être à la fois sujet et souverain. Une évolution inévitable susceptible de se manifester sous deux formes opposées y mettra nécessairement un terme. S'agit-il d'un pays sans vitalité, d'un peuple dégénéré qui décline , réduit à n'être plus qu'une "poussière d'individus" qu'un "ramassis de peuple", c'est la déchéance qui l'attend, c'est l'absorption progressive, l'assimilation, en un mot, la disparition totale et inéluctable. S'agit-il au contraire d'un peuple sain, vigoureux, que les compétitions internationales ou une crise momentanée ont forcées d'accepter la tutelle d'un État fort, la situation nécessairement inférieure qui lui est faite, le contact d'une civilisation plus avancée, détermine en lui une réaction salutaire : sous l'aiguillon de la nécessité qui se confond en l'espèce avec l'instinct de conservation, il entre résolument dans la voie du progrès, il brûle les étapes, une véritable régénération se produit en lui, et grâce à une judicieuse assimilation des principes et des méthodes de cette civilisation, il arrivera fatalement à réaliser, par étapes, son émancipation définitive. L'avenir dira si le peuple tunisien appartient à l'une ou l'autre catégorie."
Une deuxième fois, dans un autre discours : "D'une poussière d'individus, d'un magma de tribus et de sous tribus tous courbés sous le joug de la résignation et du fatalisme j'ai fait un peuple de citoyens. OIT Juin 1973 à Genève.
En réalité pour salir la mémoire de Bourguiba ses détracteurs ont omis délibérément d'ajouter les guillemets à l'expression "une poussière d'individus" pour lui en attribuer la paternité ! Alors qu'en fait, il reprend les termes employés par un colonialiste connu pour son arabophobie et pour son mépris pour les colonisés tunisiens! Il s'agit en l'occurrence de Victor De Carnières, arabophobe notoire. Cette expression est attibuée à Isocrate et a été également reprise par Bertolon . Par conséquent en employant cette périphrase, Bourguiba dénonce le mépris et le dédain clairement affichés par De Carnières!


