Le leader du mouvement Echaâb et député, Badreddine Gammoudi a considéré qu’avancer des chiffres astronomiques au sujet des biens spoliés et de la conciliation pénale s’inscrivait dans le cadre d’un complot contre le président de la République, Kaïs Saïed.

Invité le 31 août 2023 à « La Matinale » de Wissal Kassrawi Gharbi sur Shems Fm, Badreddine Gammoudi a évoqué une défaillance de la part du chargé du contentieux de l’État au sujet des biens spoliés se trouvant à l’étranger.

Le député a expliqué qu’on ne pouvait pas demander la restitution de biens ne faisant pas l’objet d’un verdict définitif. Le chargé du contentieux de l’État et la Banque centrale de Tunisie n’ont pas rempli leur fonction, selon lui. Ils auraient intentionnellement choisi de ne pas fournir les efforts nécessaires à ce sujet.

Pour ce qui est de la conciliation pénale, Badreddine Gammoudi a considéré que le président de la République, Kaïs Saïed, a été induit en erreur. Il a pointé du doigt un complot et une volonté de faire croire à l’opinion publique et au chef de l’État en l’existence de sommes pareilles.

« Je m’attendais à ce que ces gens soient poursuivis en justice… Ceci nous pousse à nous interroger sur les critères de nomination des responsables… Le problème de l’administration réside en la présence des mauvaises personnes au niveau de certaines fonctions… Il s’agit soit de complices, soit de comploteurs contre le processus », a-t-il dit.

Badreddine Gammoudi a critiqué le maintien de hauts cadres après les mesures du 25 juillets 2021. L’administration, selon lui, a gardé la même composition. L’absence de changement au niveau des directeurs, des cabinets et des offices empêche la concrétisation des objectifs derrière l’entame du processus du 25 juillet 2021.

Badreddine Gammoudi a indiqué que des opportunistes cherchaient à exploiter le processus du 25 juillet 2021 et faisaient croire qu’ils le soutenaient. Il a appelé à la mise en place d’un système de critères et de conditions de nomination des hauts responsables. Le député a, aussi, appelé à réviser les nominations ayant eu lieu depuis 2011.

S.G