Fitch Ratings a relevé la note de défaut émetteur (IDR) à long terme en devises étrangères de la Tunisie à "CCC+", contre "CCC-" auparavant.
Ainsi, dans un communiqué daté de lundi 16 septembre 2024, l’agence de notation indique « le relèvement de la note reflète sa confiance accrue dans la capacité du gouvernement tunisien à répondre à ses importants besoins de financement budgétaire. Ceci est dû à la position extérieure plus forte de la Tunisie qui lui permet de maintenir ses réserves internationales à un niveau suffisant pour faire face aux paiements extérieurs courants et aux obligations de la dette ».
Cela dit, elle estime que « cette situation est contrebalancée par des besoins de financement toujours élevés, un accès limité au financement extérieur, l'incertitude quant à la capacité et à la volonté du secteur bancaire d'assumer d'importants volumes de dette intérieure et un budget qui reste vulnérable aux chocs extérieurs ».
L’agence note aussi que « la capacité de la Tunisie à faire face aux obligations de la dette extérieure en 2024-2025 s'est améliorée, avec un déficit du compte courant (CAD) plus faible, renforçant les réserves internationales au-delà de leurs attentes précédentes ».
Et d’ajouter : « Nous prévoyons que les réserves resteront supérieures à trois mois de paiements extérieurs courants jusqu'en 2026. Cela devrait permettre à la Tunisie de continuer à assurer le service de ses obligations au titre de la dette extérieure, soutenue par des flux continus de financement extérieur, malgré l'absence d'un programme du Fonds monétaire international (FMI) ».
Fitch Ratings prévoit que les besoins de financement budgétaire, hors amortissements à court terme, s'élèveront à 18% du PIB en 2024 et resteront supérieurs à 14% du PIB sur la période 2025-2026. Un chiffre qui est bien supérieur à la moyenne de 9% pour la période 2015-2019 et qui se situe parmi les niveaux les plus élevés des pays pairs notés « CCC+ » ou moins. Et d’expliquer que les besoins de financement élevés découlent de la persistance de déficits budgétaires importants et des échéances élevées de la dette intérieure et extérieure à long terme, qui s'élèvent à environ 11% du PIB en 2024.
L’agence estime que sur les 3,4 milliards de dollars américains, les décaissements de la Tunisie atteindront 1,4 milliard de dollars américains en 2024, ce qui se traduit par des sorties nettes de financement extérieur de 1,7 milliard de dollars américains (3,2% du PIB estimé pour 2024). Ce qui devrait permettre à la Tunisie d'équilibrer son financement extérieur net d'ici 2026.
En outre, elle ne prévoit pas d'autres financements monétaires directs de la part de la Banque centrale de Tunisie, mais elle estime que « des risques subsistent et cela pourrait nuire à la discipline budgétaire, à la monnaie et à la stabilité des prix ». Elle pense aussi que le secteur bancaire tunisien pourrait aider à répondre aux besoins de financement de l'État, mais, que cela augmentera l'exposition des banques au secteur public, qui représente déjà environ 20% du total des actifs du secteur bancaire, ce qui nécessitera un refinancement des banques locales par la banque centrale. Et d’ajouter : « Nous nous attendons à ce que les banques publiques assument une plus grande part de la charge financière en raison de la prudence de certaines banques privées ».
En outre, Fitch Ratings s’attend à la réduction de la masse salariale, des dépenses d'investissement et des compensations, ce qui devrait permettre de ramener le déficit budgétaire à 6,4% du PIB en 2024, 5,3% en 2025 et 4,7% en 2026, contre 7,1% en 2023.
« Nous ne prévoyons pas de réforme du système de compensation, en raison de l'opposition politique à l'augmentation des prix réglementés des produits alimentaires et énergétiques. Toutefois, la baisse des prix internationaux devrait réduire les coûts des subventions de 1,7 point de pourcentage du PIB d'ici à 2026, selon notre scénario de base pour les prix des produits de base. Nous prévoyons également que la masse salariale diminuera à 12,9% du PIB d'ici 2026, contre 14,3% en 2023, en raison d'augmentations salariales inférieures à l'inflation », indique le même document.
L’agence de notation pense que « le budget reste rigide et vulnérable aux chocs extérieurs ».
Et d’ajouter : « Nous prévoyons que la dette publique restera supérieure à 80%, à 83,4% en 2024, 82,2% en 2025 et 80,8% en 2026 (2023 : 83,9%). La trajectoire de la dette est très sensible à la dépréciation de la monnaie et aux chocs budgétaires, dans un contexte de forte vulnérabilité à la volatilité des prix internationaux des matières premières. Une gestion et une réglementation rigoureuses du marché des changes et des réserves internationales solides ont permis de maintenir le taux de change stable en 2022-2024. Cette stabilité devrait se poursuivre, mais des risques pourraient résulter de la diminution du financement extérieur et du financement monétaire du déficit. Une dépréciation plus forte augmenterait le ratio dette/PIB, étant donné la part élevée de la dette en devises étrangères, mais une part élevée de la dette du secteur public bénéficie de conditions de financement favorables ».
Autre chose importante, Fitch Ratings note l'existence d'une « faible probabilité de tensions sociales ou de troubles autour de la prochaine élection présidentielle, mais certains candidats ont été empêchés de participer au processus et des litiges juridiques sont en cours ».
Et de poursuivre : « Nous nous attendons à ce que le président sortant soit réélu et à ce qu'il y ait une continuité politique après les élections ».
Imen Nouira
Les TRE ont aussi explosé, et c'est tout à fait naturel.
Tu enlèves ces 2 entrées en devises...et la Tunisie PLONGE car la "politique" du pays est hyper-populiste et qui n'a AUCUN plan, bien au contraire, il y'a eu destruction systématique du tissu socio-économique depuis que le Dictateur est devenu Dictateur.
Bref...un "+".....TRES provisoire, vu les risques à court terme que fait subir le régime au pays.
Il n'y a aucune politique pour redresser les finances du pays, avec des initiatives à fortes valeur ajoutées, comme de grands travaux travaux d'infrastructures, et AUCUNE confiance des investisseurs pour les "risques" d'investir en Tunisie.
C'est à dire que ceux qui voteront pour ce président sortant, ils voteront pour la joie de Fitch Ratings, l'agence de Londres et New York. Ils ont d'amis à Tell Aviv aussi.
Et bonjour la souveraineté, messieurs les "patriotes"...
Quel exploit !!!
Vraiment dans la merde
A
Ca pue grave
Sinon ce qui est accueilli comme étant réussite des « réalisations » n'est autre que solution facile de raccommodage en ayant recours à l'emprunt bancaire local qui prive nos entreprises déjà en difficulté de financement sans évoquer bien sûr la réduction d'importation des matières premières pour les industriels et les produits alimentaires de base qui ont engendré les pénuries que l'ont connait.
Pour les pompom girl de KS , on va essayer de décrypter les sous entendu de Fitch .
Globalement fitch dit ce que j avais ecrit il y a 3ans pendant les negociation bouden ugtt . Avec un ami comme ugtt les fonctionnaires , les 750 000 fonctionnaires n ont pas besoin d d'ennemis . Leur negociation salariale ont permi de reduire leur pouvoir d achat par l inflation . Rien de nouveau l inflation a tjours eu pour but de reduire le train de vie de l etat .
Fitch a oublié d anticiper la hausse du smig et les futures negociation avec l ugtt mais en meme tps il donne une assez bonne raison , avec des moutons comme les tunisiens le pouvoir ne risque pas grand chose .
Revenons maintenant sur la surprise de fitch , ils avaient mis la note de ccc- en gros en dessous de nous c l ukraine et les pays qui ont fait default . Ils se sont dit avec ce gouvernement ce pays fera faillite ils ont pas eu tord car il montre assez bien que ce gouvernement n a rien fait aucune reforme mais que grace a dieu c est la baisse de l inflation ( baisse du prix de pétrole et ble..) qui a sauvé ce pays donc moins de subvention donc des phenomenes externes et en aucun cas la politique du gouvernement .
Je ne vais pas rentrer dans les details de la politique mais globalement cette note reste une honte , pour info le maroc c est B+ , le benin le congo cest B+ , angola b- armenie bb- . Ce qui veut dire que ce qui nous arrive est pire que la guerre de l armenie ou ex guerre civile angola . Le Bangladesh b+ , le pays le plus pauvre se gere mieux que nous . Le Cameron et la cote d ivoire c est b et bb- , c est nous qui devrons emigrer chez eux , leurs politiques tout aussi corrompu que les notre savent mieux gerer un etat que nos bras cassés .
Maintenant ce post entre 2 feux rouge sera repris par les pseudo économistes qui passeront a la radio .
A peine quelques centaines de millions de l'Algérie , l'Arabie Saoudite et le prix du gardiennage des frontières italiennes.
Comment Fitch peut écrire ça?
"Nous prévoyons que les réserves resteront supérieures à trois mois de paiements extérieurs courants jusqu'en 2026. ............soutenue par des flux continus de financement extérieur, malgré l'absence d'un programme du Fonds monétaire international (FMI) ».
Si le financier de 7 ans et demie peut nous eclairer !
Cela rentre directement dans la balance des paiements .
Signé le financier de 7ans
Les supporter de KS doivent etre fier de son bilan economique , on est pire que des pays qui ont fait la guerre comme armenie Azerbaïdjan .
Tu penses être meilleur que des agences qui reconnaissent une meilleure situation ?
Oui c'est compliqué mais on va sur le bon chemin de retirer les dettes de 10 ans sur toi et tes traîtres d'amis avaient fait.
En un mot: le peuple va s'appauvrir et c'est bon pour le déficit!
J'ai l'impression après avoir lu vôtre commentaire que vous maîtrisez bien des choses...
Cela donne a réfléchir sur les entreprises communautaires chères au Président. Bien sûr elle ne constitueront jamais une vraie économie compétitive. Mais si elles permettent de manger et de payer le gaz et l'électricité aux aux plus fragiles, aux plus pauvres, c'est bien.
Et que Dieu vous protège des incompétents en économie, comme moi hhhhh....