Fitch Rating a décidé de maintenir la note de la Tunisie à "CCC-". L'agence de notation a annoncé la chose à la date du 8 décembre 2023.
La Tunisie conserve, ainsi, la même note que lui avait attribuée l'agence en juin 2023. Fitch a expliqué que la note de la Tunisie était liée à une incertitude au sujet de la capacité du pays à répondre à ses besoins budgétaires et à une absence d’avancée dans la mise en place des réformes nécessaires.
« Un accord avec le Fonds Monétaire International est peu probable en 2024… Nous prévoyons des besoins financiers à 16% du PIB ou plus par an pour la période 2023-2025 (soit plus de huit milliards de dollars), contre 14% en 2022 (soit six milliards de dollars) et une moyenne de 9% pour la période 2015-2019… Il s’agit de l’un des taux les plus élevés pour les entités classées "CCC + " ou moins… À fin septembre 2023, la Tunisie a reçu 1,3 milliard de dollars (2,6% du PIB) sous la forme de financements étrangers, contre des prévisions à hauteur de 5,5 milliards de dollars (11% du PIB)… Nous prévoyons que le financement étranger atteindra deux milliards de dollars d’ici la fin de l’année », a ajouté la même source.
L’agence de notation a considéré que la Tunisie ne pourra mobiliser que 2,5 milliards de dollars en 2024. Fitch Rating a évoqué un possible soutien de l’Arabie saoudite. Elle a, également, mis en garde contre la révision du statut de la Banque Centrale de Tunisie en indiquant qu’une telle mesure mettrait en danger la crédibilité de cette institution et conduirait à une hausse des prix et des taux de change.
Fitch Rating a rappelé que le gouvernement avait conclu, dans le passé, un accord avec l’UGTT au sujet des augmentations salariales. Cette mesure a pour objectif de réduire la pression fiscale liée à la masse salariale. Néanmoins, Fitch Rating a évoqué une lenteur dans la réforme du système des compensations.
S.G
Le gouverneur de banque centrale doit agir en homme d'état et conditionner son financement du déficit budgétaire a un changement de gouvernance pour réorienter les dépenses vers l'investissement plutôt que l'assistanat et le socialisme.