La figure politique et ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Faouzi Ben Abderrahman a publié lundi 16 septembre 2024 un post sur les réseaux sociaux au sujet du manifeste électoral du président de la République en exercice Kaïs Saïed.
M. Ben Abderrahman a affirmé qu'il n'est pas et ne sera jamais étonné par les discours du président de la République Kaïs Saïed.
« L’étonnant c’est de trouver en Tunisie quelqu’un qui votera pour un discours pareil dans ce contexte difficile que traverse le pays. Est-ce de l’opportunisme criminel ? Ou une combinaison d’ignorance ? Ou haine aveugle ? Ou une naïveté criante ? Ou de la colère débridée ? ».
Pour M. Ben Abderrahman, ce manifeste, est une esquive pour continuer la fuite en avant et éviter de rendre des comptes sur le bilan du régime de Kaïs Saïed.
Faouzi Ben Abderrahman a cité un échec total du mandat de M. Saïed, mentionnant le fiasco de la construction par les bases, la conciliation pénale et les sociétés communautaires.
« Et le plus dangereux ? C’est le non-respect de la justice, une première dans l’histoire du pays, c’est la régression des libertés et la répression de la pensée libre, en rupture avec ce à quoi aspire la société… », a indiqué Faouzi Ben Abderrahman. Il a relevé aussi la stagnation économique qui a touché la plupart des secteurs, évoquant « l’absence de confiance ce qui a ramené les investissements intérieurs et extérieurs à leurs niveaux les plus bas, ainsi que la détérioration de l’image de la Tunisie sur la scène internationale ».
L’ancien ministre a considéré que ce manifeste s’adresse à une certaine frange de la société que Kaïs Saïed considère comme étant son réservoir électoral, « une frange de la société qui se désintéresse des libertés et des débats et qui est la plus touchée par la crise, mais qui est dans le déni et ne veut voir la réalité qu’à travers les complots ».
M. Ben Abderrahman a saisi l’opportunité de la campagne en posant les questions suivantes : « Nous souhaiterions interroger Kaïs Saïed sur son bilan et ses programmes : en tant que chef de l’Etat (aujourd’hui) comment devriez-vous réagir à la décision du tribunal administratif donnée en votre notre nom et celui du peuple, et rejetée par l’instance électorale ? Et qu’en est-il de la légitimité de l’élection en cas de poursuite de ces actes qui sortent du cadre légal ? ».
H.K
Ex-ministre de l'emploi, au discours incendiaire et le jugement définitif, nous aimerions connaître votre bilan à cette place.
Je sais, tout le monde se veut expert des trains qui n'arrivent pas à l'heure, et chacun y va de son diagnostic sur les malheurs du pays, bien content de se mettre en avant pour se mousser.
Même le plus pessimiste n'oserait afficher avec cette assurance signe de suffisance satisfaite.
Mais, que ne l'avez-vous pas fait lorsque c'en était le moment?