
Le porte-parole de la Direction générale de la sûreté nationale, Imed Mamacha, a indiqué, dans une déclaration accordée à la Radio nationale, mercredi 29 janvier 2025, que 17 affaires judiciaires étaient en cours d’investigation contre des influenceurs actifs sur les plateformes TikTok et Instagram.
M. Mamacha a annoncé que la cinquième brigade centrale de lutte contre les crimes technologiques avait entamé les investigations concernant ces 17 affaires judiciaires. « Il est vrai que nous faisons face à 17 affaires judiciaires, mais les investigations pourraient révéler l’implication d’un nombre bien plus important d’influenceurs », a-t-il précisé, en soulignant que ces enquêtes s’inscrivaient dans le cadre de la lutte contre les différents types de crimes électroniques.
« Il est question de violence numérique menaçant les femmes et les enfants, d’atteintes à l’honneur, de comportements étranges… », a poursuivi l’invité de Nabila Abid, animatrice de l’émission Youm Saïd. Il a également déclaré : « Parmi les crimes électroniques, nous parlons aussi de blanchiment d’argent, et il ne s’agit plus d’argent sous sa forme traditionnelle, mais d’argent virtuel ».
« Le ministère est conscient du danger qui menace la société tunisienne, car ces pratiques sont étrangères à nos mœurs », a affirmé Imed Mamacha. Il a ajouté : « Il s’agit de personnes qui se livrent à une concurrence malsaine pour nuire à autrui, ou encore d’individus qui exposent certaines parties de leur corps afin de récolter des likes et obtenir des cadeaux virtuels ».
« La main de la justice atteindra ceux qui se trouvent en dehors de la Tunisie », a conclu M. Mamacha.
Il convient de souligner que le ministère de la Justice avait publié un communiqué, le 27 octobre 2024, annonçant le lancement de poursuites judiciaires pour atteintes aux mœurs à l'encontre de plusieurs influenceurs sur TikTok et Instagram. Depuis, plusieurs d'entre eux ont écopé de lourdes peines de prison, parmi lesquels Lady Samara, Azizos, Ramzi et d'autres influenceurs.
H.K

