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La formation professionnelle en débat : Un secteur à réhabiliter au service de l'emploi

La problématique qui revient souvent dans la plupart des pays quant à l’employabilité des diplômés des universités et ceux des établissements de formation professionnelle a toujours suscité la polémique.
C’est justement dans ce contexte qu’a été organisée, aujourd’hui jeudi 22 janvier 2015 à Tunis, une conférence- débat sur le thème, « Entreprise formatrice: renforcer la croissance - soutenir la productivité » par le Centre des jeunes dirigeants d'entreprises (CJD), en partenariat avec le programme "Pacte pour l'emploi en Tunisie" géré par Sequa GMBH (organisation allemande de développement du secteur privé), la fondation Konrad- Adenauer et la Chambre tuniso-allemande (AHK).
Lors de sa communication, Khaled Zribi, président du Centre des jeunes dirigeants d’entreprises (CJD), s’est plaint de l’inadéquation, chez nous, entre la formation et les besoins du marché de l’emploi, en général, et ceux de l’entreprise, en particulier.
Une simple comparaison chiffrée, précise M. Zarrouk, nous donne une idée sur la différence séparant la situation chez nous et celle prévalant dans certains pays occidentaux. « En Allemagne, à titre d’exemple, entre 70 et 75% des jeunes sont diplômés des centres de formation professionnelle et 30% uniquement poursuivent des études supérieures », dit-il en substance avant d’enchaîner que si le taux de chômage en Allemagne est faible, c’est « parce que le système éducatif et le système de la formation professionnelle répondent aux exigences du marché de l’emploi».
Le problème réside, par ailleurs, dans les préjugés sociaux dans le sens où la formation professionnelle est souvent assimilée à l’échec scolaire, dit-il, d’où la nécessité, pour lui, d’entreprendre une réforme en profondeur de tout le système de ce secteur en Tunisie afin qu’il soit adapté aux besoins des entreprises.
Présentant, à son tour les résultats d’une enquête menée auprès d’un échantillon de 612 apprentis et 480 entreprises, Hassen Zargouni, président directeur général de Sigma Conseil, confirme les mêmes tendances
Mais si 80,2% des sociétés tunisiennes déclarent avoir besoin de recruter des diplômés de la formation professionnelle, dont 42,2% sont disposées à les embaucher immédiatement et 26,8% à court terme, renchérit M. Zargouni, ces mêmes entreprises expriment « leur insatisfaction du niveau des compétences issues de cette filière et ne trouvent pas le profil demandé ».
C’est dire que les maux sont profonds et les remèdes seraient longs et difficiles à trouver, ce qui exige un travail de longue haleine avec une mise à niveau aussi bien des moyens mis en œuvre que des mentalités, l’objectif étant de réhabiliter le secteur de la formation professionnelle et en faire un vecteur au service des entreprises.
C’est justement dans ce contexte qu’a été organisée, aujourd’hui jeudi 22 janvier 2015 à Tunis, une conférence- débat sur le thème, « Entreprise formatrice: renforcer la croissance - soutenir la productivité » par le Centre des jeunes dirigeants d'entreprises (CJD), en partenariat avec le programme "Pacte pour l'emploi en Tunisie" géré par Sequa GMBH (organisation allemande de développement du secteur privé), la fondation Konrad- Adenauer et la Chambre tuniso-allemande (AHK).
Lors de sa communication, Khaled Zribi, président du Centre des jeunes dirigeants d’entreprises (CJD), s’est plaint de l’inadéquation, chez nous, entre la formation et les besoins du marché de l’emploi, en général, et ceux de l’entreprise, en particulier.
Une simple comparaison chiffrée, précise M. Zarrouk, nous donne une idée sur la différence séparant la situation chez nous et celle prévalant dans certains pays occidentaux. « En Allemagne, à titre d’exemple, entre 70 et 75% des jeunes sont diplômés des centres de formation professionnelle et 30% uniquement poursuivent des études supérieures », dit-il en substance avant d’enchaîner que si le taux de chômage en Allemagne est faible, c’est « parce que le système éducatif et le système de la formation professionnelle répondent aux exigences du marché de l’emploi».
Le problème réside, par ailleurs, dans les préjugés sociaux dans le sens où la formation professionnelle est souvent assimilée à l’échec scolaire, dit-il, d’où la nécessité, pour lui, d’entreprendre une réforme en profondeur de tout le système de ce secteur en Tunisie afin qu’il soit adapté aux besoins des entreprises.
Présentant, à son tour les résultats d’une enquête menée auprès d’un échantillon de 612 apprentis et 480 entreprises, Hassen Zargouni, président directeur général de Sigma Conseil, confirme les mêmes tendances
Mais si 80,2% des sociétés tunisiennes déclarent avoir besoin de recruter des diplômés de la formation professionnelle, dont 42,2% sont disposées à les embaucher immédiatement et 26,8% à court terme, renchérit M. Zargouni, ces mêmes entreprises expriment « leur insatisfaction du niveau des compétences issues de cette filière et ne trouvent pas le profil demandé ».
C’est dire que les maux sont profonds et les remèdes seraient longs et difficiles à trouver, ce qui exige un travail de longue haleine avec une mise à niveau aussi bien des moyens mis en œuvre que des mentalités, l’objectif étant de réhabiliter le secteur de la formation professionnelle et en faire un vecteur au service des entreprises.
Sarra HLAOUI
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Commentaires (4)
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Projets
hssein
| 24-01-2015 19:05
Bonjour, jai lu passionnémént ces textes.A mon avis , il est évident qu'il y aun probleme au niveau de la formation professionnelle en Tunisie et l'adéquation au besoin du marché.Jai un centre de formation professionnelle et je sais ce que je dis.Cependant les solutions sont simples ;Il faudrait que les entreprises ouvrent facilement leurs portes eux stagiares.Il faudrait instaurer une loi qui oblige les entreprises a recruter des stagiaires pour quils appréhendent la réalité, puis le stagiare doit etre suivi par une personne tutrice ds lentreprise (recrutement obligatoire ), on sera ds la logique gaganat gagnant, lentreprise a une compétence quelle formere et les stagiares bénéficientr d'une experiece
Autre chose, il faut que les formations soient de qualité ds les centres, le recrutement des enseignants est primordial, instaurer également des déductions d"impots aux entreprises qui acceptent les stagiares pour les encourager
Autre chose, il faut que les formations soient de qualité ds les centres, le recrutement des enseignants est primordial, instaurer également des déductions d"impots aux entreprises qui acceptent les stagiares pour les encourager
Il faut avoir les moyens de sa politique
firas
| 23-01-2015 09:00
la formation en Allemagne est assuré par des formateurs qualifiés, dont la qualification et acquit par le vécu et l'expérience mais pas par les diplômes. En Tunisie on fait appel aux diplômés de l'enseignement supérieur pour la formation qui en dépit de leur bonne volonté ne peuvent rien apporter à la formation professionnelle par contre il coûte moins cher pour l'état selon les grilles de salaire de misère qui ne permettent pas d'attirer les profils adéquats existant notamment dans l'industrie. Investir dans le recrutement de formateurs expérimentés coûtera beaucoup moins pour l'état et assurera les résultats tan recherchés
L urgence de reformer le systeme de formation professionnelle.
Daghbagi
| 23-01-2015 07:52
Si l Allemagne reussit dans son systeme de formation professionnelle,c est parce qu il est bien concu et reflechi ,c est un bon modele a appliquer en Tunisie avec la cooperation de
l UTICA et la chambre des metiers.c est a voir
Madame Bouchemaoui peut agir dans ce sens.
l UTICA et la chambre des metiers.c est a voir
Madame Bouchemaoui peut agir dans ce sens.
insertion professionnelle
Nairi
| 23-01-2015 05:20
Ces mêmes entreprises expriment « leur insatisfaction du niveau des compétences issues de cette filière et ne trouvent pas le profil demandé ».
Ce paragraphe résume tout le problème de l'employabilité aussi bien des diplômés de la formation professionnelle que ceux de l'enseignement supérieur et l'inadéquation entre l'offre et la demande.
Le MES conscient de cette triste réalité a initié les parcours co-construits ( conçus par des universitaires et des professionnels ) répondants aux besoins des branches professionnelles.
Il y a eu quelques expériences bien réussies d'autres à des degrés moindres, mais c'est resté au niveau d"expérimentation.
J'invite les responsables à la réalisation de diagnostic territorial économie-emploi-formation et les universitaires à définir les parcours de formation en fonction des besoins.
La co-construction des parcours ne peut qu'améliorer l'employabilité et renforcer la relation entreprise/ université.
Ce paragraphe résume tout le problème de l'employabilité aussi bien des diplômés de la formation professionnelle que ceux de l'enseignement supérieur et l'inadéquation entre l'offre et la demande.
Le MES conscient de cette triste réalité a initié les parcours co-construits ( conçus par des universitaires et des professionnels ) répondants aux besoins des branches professionnelles.
Il y a eu quelques expériences bien réussies d'autres à des degrés moindres, mais c'est resté au niveau d"expérimentation.
J'invite les responsables à la réalisation de diagnostic territorial économie-emploi-formation et les universitaires à définir les parcours de formation en fonction des besoins.
La co-construction des parcours ne peut qu'améliorer l'employabilité et renforcer la relation entreprise/ université.
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