Suite à l’organisation de l’Open Sigma, samedi 19 janvier, et la présentation des chiffres (théoriques) des recettes enregsitrées par les différents médias, une polémique est née. Ce n’est pas la première fois que notre paysage médiatique fait face à cela, puisque Hannibal TV a ouvert le bal en 2006. Nous pressentions déjà l’orage arriver depuis hier à la lecture d’une opinion rédigée par notre confrère et ami Hafedh Ghribi dans l’hebdomadaire Assabah Al Ousbouï. Nous avons, pour notre part, rédigé une opinion sur le sujet.
Aujourd’hui, c’est au tour des quotidiens Le Temps et Assabah (les trois titres appartiennent à la même maison d’édition) de critiquer violemment Sigma Conseil et sa méthodologie dans leurs éditions du mardi 22 janvier 2008. Ces supports estiment que les chiffres de Sigma sont faux. Dar Assabah estime que son quotidien arabophone (indéniablement l’un des plus sérieux supports du pays) est le premier en Tunisie et que son quotidien francophone est celui des proximités par excellence.
S’il est clair qu’il est du droit de Dar Assabah de s’estimer lésée par les chiffres de Sigma, il serait peut-être souhaitable qu’un débat (chapeauté par les pouvoirs publics) soit définitivement ouvert en Tunisie pour résoudre cette problématique des chiffres et résultats des agences de mesure d’audience. D’autant plus que les deux agences existant dans le pays ont des résultats sensiblement pareils. D'autant plus encore que certains patrons de médias nous disent que les chiffres de Sigma et de Mediascan sont exacts au dinar près. Ce qui démontre que l’on ne se trompe pas dans la tendance générale. D'ailleurs, peut-on s'amuser à se tromper de chiffres quand on a de grands groupes internationaux comme clients ?
Reste qu’il est du droit de Dar Assabah (tout comme Hannibal TV) de contester les chiffres dès lors qu’on estime qu’ils sont loin de la réalité que seuls eux (et le fisc) connaissent. Rien ne vaut donc, comme il se passe ailleurs du reste, de mettre en place une méthodologie claire et transparente, même si elle est coûteuse. Pour ce faire, tous les médias doivent mettre la main à la poche. Il n’y a pas 36.000 solutions.

