
Un commentaire du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell sur un rapprochement de la Tunisie avec l’Iran, la Chine et la Russie a mis le feu aux poudres. Du coté de la Tunisie, on n’apprécie pas qu’il puisse y avoir des avis inquiets. A tous les coups, notre diplomatie monte au créneau pour dénoncer de l’ingérence.
C’est lundi 24 juin que s’est tenue la réunion du conseil. Il était question que Josep Borrell y introduise à l’ordre du jour une question sur la situation des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie, d’après les échos. Des dépêches d’agences de presse européennes ont évoqué la chose et on s’attendait à ce que cette question soit discutée au sein du conseil. Finalement, le volet droits humains a été tu et le cas Tunisie n’a été évoqué que succinctement à l’issue de la réunion, face à la presse.
Josep Borrell, après avoir réaffirmé que la Tunisie est un partenaire très important et de longue date pour l’Union européenne, a déclaré : « À la lumière des récents développements internes et externes, nous devons évaluer collectivement la situation. En deuxième lieu, nous devons discuter de la manière de gérer notre partenariat avec la Tunisie et de maintenir notre soutien au peuple tunisien ».
Le Haut-représentant a invité les Vingt-sept à entamer une réflexion afin « d’éviter certains événements qui ont suscité des inquiétudes. En particulier, le rapprochement avec la Russie, l’Iran et la Chine que nous percevons au niveau du gouvernement ».
Pour Josep Borrell, il s’agit d’une première discussion, assurant : « Nous examinerons davantage d’éléments à ce sujet ».
Il n’en fallait pas moins pour déclencher la colère des autorités tunisiennes très tatillonnes sur ce qui se rapporte à la souveraineté. Il faut dire que le président de la République a fait du souverainisme exacerbé l’une des pierres angulaires de son pouvoir.
La réponse est venue cinglante, non pas du président, cette fois, ou du ministère des Affaires étrangères, mais de notre ambassade à Bruxelles (où Nabil Ammar était en poste avant sa nomination). Cette réponse s’est faite sur la page Facebook de l’ambassade sous forme d’un communiqué assez éloigné des coutumes de la diplomatie tunisienne. Bien évidemment, la Tunisie peut exprimer son mécontentement face aux positions d’entités étrangères, là n’est pas la question, mais les usages diplomatiques exigent une certaine forme et une certaine retenue dans l’emploi des paroles.
« - En Tunisie, le gouvernement représente légitimement les aspirations du peuple et en exprime sa volonté souveraine ;
- La Tunisie conduit ses relations avec l’ensemble de ses partenaires en toute indépendance. Elle reste attachée à la constance et aux acquis de son Partenariat avec l’Union européenne, en œuvrant à ce que cette relation s’adapte constamment aux défis et changements en cours ;
- L’acharnement de l’intéressé, ancien administrateur d’un groupe industriel désormais en fin de contrat professionnel, n’entachera pas le partenariat tuniso-européen », pouvait-on lire. C’est la dernière phrase qui interpelle du fait des piques assez inélégantes dirigées contre la personne de Borrell.
Pourtant, cela fait bien longtemps que le Conseil des Affaires étrangères européen n’a pas évoqué le cas de la Tunisie lors de ses réunions. Depuis l’incident avec les parlementaires européens interdits d’accéder au territoire tunisien, il semblerait que Borrell et ses collègues évitaient de froisser Tunis. Surtout que l’Union européenne, poussée par l’Italie, a déroulé le tapis rouge au chef de l’Etat dans le cadre de l’entente pour freiner l’afflux migratoire. Exit la question des droits de l’Homme et des libertés. Les intérêts avant tout, bien évidemment.
Mais quand Borrell choisit d’évoquer le rapprochement de la Tunisie avec l’Iran, la Chine et la Russie, c’est en plein dans le champ des intérêts européens et de l’axe occidental.
Récemment, le président de la République Kaïs Saïed a effectué une visite d’État en Chine pour participer à la 10e Conférence ministérielle du Forum de coopération sino-arabe. Le 31 mai 2024, les présidents tunisien et chinois annonçaient l’établissement d’un partenariat stratégique entre les deux pays.
Deux semaines plus tôt, le chef de l’État se rendait en Iran pour assister aux funérailles du président iranien Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian. Il avait alors été reçu par le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.
Fin 2023, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov atterrissait à Tunis après une précédente visite à Moscou du chef de la diplomatie tunisienne, Nabil Ammar annonçant le renforcement du partenariat entre les deux pays.
Des rencontres qui ont forcément attiré les regards des Occidentaux qui ne souffrent pas de voir leur champ d’influence faiblir au profit d’adversaires stratégiques. Ménager les susceptibilités concernant les affaires intérieures de la Tunisie est une chose, voir le pays se rapprocher de la Chine, de la Russie et de l’Iran en est une autre. L’Europe ne pouvait passer ces mouvements vers l’Est sous silence. Et la Tunisie, de son côté, est dans son droit de choisir ses interlocuteurs et ses partenaires.
L'ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Ounaies a commenté, jeudi 27 juin 2024, les récentes déclarations du Haut-représentant, Josep Borrell.
Il a expliqué que la Tunisie a toujours eu des positions modérées et une politique étrangère basée sur le partenariat et qu’il est donc légitime de nouer des liens avec les pays de l’Est autant que les pays de l’axe occidental.
« Si cela crée des ressentis c'est aussi légitime, mais nos choix réfléchis et pondérés, n’ont pas à être dictés par les ressentis des uns et des autres », a souligné le diplomate.
Cet épisode souligne les tensions inhérentes à la diplomatie contemporaine, où la souveraineté nationale et les intérêts géostratégiques se heurtent parfois aux attentes des partenaires internationaux.
Alors que la Tunisie défend son droit à diversifier ses relations internationales en toute indépendance, l'Union européenne exprime ses préoccupations quant aux implications de ces choix sur la stabilité régionale de son propre point de vue.
Ikhlas Latif

Chez vous, les élections présidentielles sont annoncées pour octobre, mais d'ici là tous les candidats possibles seront en prison ou empêchés de présenter leur candidature.
Ou morts, comme cela se fait en Russie, en Iran ou même en Chine.
Que vous ont donné ces pays? Et que vous donne encore l'Europe? Vous voyez l'Europe colonialiste et hégémonique?
Réfléchissez deux secondes, si c'est possible?
Mais bon, si l'Iran et la Russie sont vos modèles... bonne chance! Mais le moment venu, pensez à y envoyer vos migrants... un peu de logique serait bienvenue !
ce sont les vrais impérialistes. ils cherchent à vous xploiter.
regardez Tadjikistan, Turkménistan ... anciennes républiques soviétiques. encore sous développées . ignorées par les russes.
la Chine et les Rohingas ....
des suceurs de sang qui vous détestent,
L'occident a le droit de penser relation d'intérêt, nous nous n'avons pas le droit, le colonialiste est est enterré.
Dans quelques jours la France va basculer dans le fascisme et c'est la descente en enfer y compris pour les blancs.
C'est la chute des empires, le roue tourne et en se moment elle envie d'accélérer..
Et quand tu auras compris la définition (ou que tu auras compris se qui se fait chez nous avec KS)...
Reviens poster un commentaire intelligent pour une fois !....
Clic et flash la 20-40%.
l ambassade. C est normal que
l Europe qui a toujours traite la Tunisie comme un protectorat independant, de
s inquieter lorsque ce protectorat agit pour se liberer de
l hegemonie europeenne, mais la reaction de la Tunisie doit etre ferme et pertinente quant a l independance des choix de la Tunisie. Que Borell soit administrateur
d un tel ou tel n a rien a voir avec le sujet. La politique etrangere est un sujet qu il ne faut pas rabaisser au niveau des debats vulgaires des plateaux de televisions tunisiens!
il est logique et même sain de s'éloigner de l'Europe et de tenter de nouer des liens solides avec les puissances émergentes, et ce dans tous les domaines. Des opportunités intéressantes existent : Corée du Sud, Canada, Brésil, Turquie
Mais avons nous une diplomatie à la hauteur ?
Draguer un poutine qui fait subir a des villes ukrainiennes ce que vous dénoncez à longueur de commentaires quand les mêmes pluies de bombes rasent des quartiers entier de Gaza. Qui emprisonne tout opposant potentiel.
Lécher les bottes du Xi Jin Pin, qui au lendemain du 7 octobre a attaqué une île appartenant aux Philippines, ou qui épure vos frères musulmans Ouïghours.
Vous pensez réellement que c'est un avenir radieux qui vous attend avec ces alliances ?
Les principaux partenaires économiques de la Tunisie sont sur la rive Nord de la Méditerranée.
Avec la Chine vous seriez envahi de leurs productions de 2eme, voire
3eme choix. Pouvant être dangereux pour votre santé, ou celle de vos enfants.
certes l'Europe en a fait de la merde, comme les conneries de la France de Sarkozy en Libye, mais c'était juste son intérêt personnel.
Bien sûr que des échanges économiques pourraient être favorables dans certains domaines. Mais ces 3 empires sont de vrais requins..
Que l'Europe s'inquiète est un signe de bonne santé mentale : en effet, elle se rend compte de l'échec de sa politique extérieure avec ses voisins proches, à commencer par ceux de la rive sud de la Méditerranée. Persuadée de la solidité de son ancrage et de la durabilité de son influence chez nous, elle n'a pas traité la Tunisie à sa juste valeur. Cette puissance a négligé notre pays qui a naturellement cherché des partenaires avec qui développer des projets bénéfiques pour les deux parties.
Les intérêts guident les Etats, et si l'Europe n'est pas à la hauteur pour satisfaire ceux de la Tunisie, elle trouvera d'autres partenaires dans le monde. La Chine, la Russie et les USA sont à l'?uvre pour combattre l'influence française et européenne qui, au passage, ne font guerre d'efforts pour maintenir leurs acquis.
Notre pays devra s'adapter dans ce monde multipolaire qui émerge sous nos yeux et travailler avec une pluralité de partenaires. Peu importe, tant que nos intérêts sont préservés.
Cet avertissement de l occident à la Tunisie est enveloppé de menace d autant plus que l Afrique du Nord est une porte à l Occident!
Il faut que l Afrique du Nord sache que ni la Russie ni la Chine ni l Occident ne nous aiment,seuls leurs intérêts comptent.Aussi s adapter à son environnement reste la meilleure solution pour s épargner les représailles des voisins!
Sans l'argent de l'Europe nous aurions du mal à SURVIVRE !...
Continuez à cracher ou à mordre la main de ceux qui vous donnent à bouffer... le jour où L'Europe fermera le robinet FLOUZ...
Ne comptez pas sur la Russie, la Chine, l'Iran, etc... pour payer nos dettes et nous engraisser aux frais de la princesse....
L'UE perd du terrain et se rend compte tardivement que sa politique extérieure a été désastreuse car inefficace. Elle n'a pas su maintenir et encore moins consolider ses relations autrefois solides avec la Tunisie. Naturellement, notre gouvernement s'en est allé en quête de partenaires étatiques. Le multilatéralisme est l'avenir : nous ne sommes pas une puissance régionale, et sommes dépendants de ces partenariats, à commencer par celui avec l'UE.
Néanmoins, si celles-ci n'est pas à la hauteur, il est normal que cela engendre de la frustration, qui plus est quand les vieux réflexes coloniaux réapparaissent. Et dans ce monde multipolaire qui prend forme sous nos yeux, c'est à l'UE, puissance mondiale, de ménager ses partenaires. '? défaut, d'autres puissances lui dameront sa place.
Si l'UE n'a pas plus envie que cela de consolider ses intérêts réciproques avec la Tunisie, il ne faut pas qu'elle s'étonne des conséquences de son inaction.
Cependant, étant donné que nous n'en avons pas assez (d'argent) avec l'Europe... nous allons voir ailleurs... Cela paraît logique !....
Mais d'autre part, je ne vois pas où est la réciprocité financière ou autre réciprocité ?...
(car je n'ai jamais vu la Tunisie verser de l'argent à l'Europe)
C'est plutôt du sens unique !...
Mais notre politique étrangère est dans le bon sens
- La Russie achète quoi de la Tunisie? Rien!
- La chine? Pareil!
- L'iran? Pareil!
- Combien de touristes russes par rapport à l'Europe ? Même pas 2 ou 3%
- La chine (quelqu'uns)
- l'iran? Zero
- Combien d'un TRE russes envoie de la devise à la Tunisie? Presque Zéro!
- La Chine? Zéro!
- l'iran? Zéroxzero
...
...
Donc je dis aux tunisiens faut arrêter d'adhérer au populisme! Il faut penser sagement!
Cette politique étrangère avec ces changements n'apporte rien pour la patrie! Moi je n'adhère pas à Toz fi usa, mais à la réponse de bourguiba (le jour enwaliw développé comme l'Amérique tawa enkoul toz 1000 fois a l'Amérique)
Mais malheureusement le virus du populisme a infecté la grande majorité des tunisiens et surtout les membres de ce forum!
Avant de vous lancer dans vos propos diffamatoires, sachez que pendant les 3-5 premières années, ce sont les us et l'Europe (principalement la France) qui ont engraissés les caisses de l'état tunisien afin que ce dernier ne parte pas en faillite !...
Renseignez vous d'abord et ouvrez les yeux avant de raconter n'importe quoi !...
J'ose esperer que je me trompe et que ce President n'est pas en train de repeter la triste et tragique histoire du Leader Lybien.
Dnc leurope doit se meler QUE de ses affaires sans ingerence .
Le temps de la colonisation est fini.