
Zarzis « ville des étrangers », l’image est poignante et le message est fort. Voilà ce qu’ont écrit des jeunes de la ville sinistrée sur un panneau d’indication posé au milieu de pneus en flammes.
" Ville des étrangers", avec même un sourire posé dessus, en référence aux jeunes migrants noyés et absurdement enterrés en douce dans le cimetière des étrangers baptisé « le jardin d’Afrique ».
Le drame des migrants clandestins morts noyés aux larges des côtes de la ville a retenti dans tout le pays.
Nous rappelons que le premier juge d'instruction chargé du dossier du naufrage de l’embarcation clandestine au large de Zarzis, a autorisé la fermeture temporaire du cimetière dit « Jardin d'Afrique » et sa sécurisation jusqu’à l’achèvement de l’enquête.
Le juge d'instruction a également identifié un certain nombre de tombes sur lesquelles les familles de disparus ont émis des doutes, et a ordonné l’exhumation des corps pour achever les procédures d’identification.
18 migrants ont péri dans le naufrage de l’embarcation clandestine. Beaucoup de familles ont dû batailler pour qu’on leur ramène les dépouilles de leurs proches disparus, pendant que l’Etat cherchait et cherche encore les raisons qui ont pu pousser des familles entières à prendre le large pour fuir le pays…
M.B.Z

