
Justin Trudeau, se sépare de son épouse. Bien qu’il s’agisse d’une affaire strictement personnelle, le Premier ministre canadien a tenu à en informer ses concitoyens. Il part du principe qu’il n’a rien à cacher et qu’il se doit toute transparence et éthique à son peuple.
Chez nous, on a un nouveau chef du gouvernement depuis quinze jours et on ne connait toujours pas sa voix. On ne sait pas encore s’il va faire un remaniement ou pas, quel est son programme et quelle est sa vision. Rien, nada.
Le droit du peuple à l’information ? On s’en balance. Comme sa prédécesseuse et comme son patron, le nouveau chef du gouvernement brille par son opacité. Petit rappel d’une évidence, la transparence est la toute première condition à la lutte contre la corruption. Toute forme de corruption.
Dimanche 13 août, coïncidant avec la fête nationale de la femme et le 67e anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel, le président de la République est allé visiter une ferme domaniale à El Battane où il a rencontré les fondatrices de la première société communautaire féminine. Ces dames ont dû passer une excellente nuit remplie de beaux rêves, après avoir écouté le beau discours de Kaïs Saïed. Grâce à leur société communautaire et la ferme de l’État mise à leur disposition, elles vont brasser de l’argent, beaucoup d’argent. Bientôt, elles rouleront sur l’or.
En attendant que leur rêve se concrétise, inchallah, force est de constater que le concept d’entreprises communautaires est loin d’avoir obtenu le succès espéré par son initiateur.
D’après les chiffres communiqués, hier, 66 entreprises communautaires ont été créées et 29 sont en cours de création. Sachant que la première entreprise communautaire a vu le jour à Mahdia en octobre dernier, cela nous fait 95 entreprises en dix mois.
D’après les derniers chiffres de l’Institut national de la statistique, il y a approximativement 47.000 entreprises qui se créent par an. Soit une moyenne de 128 entreprises par jour.
Kaïs Saïed a beau mouiller son maillot et aller vendre lui-même son concept d’entreprises communautaires, il n’arrive pas à convaincre le monde des affaires. En presque un an, il n’arrive pas à égaler ce que créent, en un jour, les vrais investisseurs de ce pays.
Questions subsidiaires, en quoi une entreprise 100% féminine se distingue-t-elle d’une entreprise 100% masculine ou mixte ? En quoi le genre est-il important dans la création de n’importe quel projet ? Réponse : à alimenter les clichés et le populisme. Kaïs Saïed ne cherche pas à lancer des projets novateurs et efficaces, il cherche juste des clichés à vendre aux gogos.
Durant cette journée du 13 août, le Président a parlé de l’égalité hommes-femmes et du droit des femmes à avoir une vie décente. L’intention est louable, mais cela ne saurait guère dépasser l’intention. Si le président était sincère, il aurait pris une batterie de décisions en faveur des femmes, plutôt que d’aller vendre du rêve à de pauvres fermières humiliées (d’après leurs termes).
La seule et l’unique décision que l’on attend d’un président de la République, pour une fête de la femme, est de décréter l’égalité parfaite entre les citoyens et les citoyennes. Or, concrètement, cette égalité n’existe pas. La Tunisienne est considérée, dans les faits, comme une citoyenne de seconde catégorie.
Dans la case « profession » des cartes d’identité, un chômeur est considéré comme « journalier » alors qu’une chômeuse est considérée comme « femme au foyer ».
En matière d’héritage, les hommes continuent à hériter du double des femmes, suivant en cela la chariâa islamique.
En matière de salaires, notamment dans le milieu ouvrier et agricole, les femmes continuent encore à être payées moins que les hommes.
En matière de pension alimentaire, les femmes ne sont redevables de rien pour l’éducation de leurs enfants, c’est le père divorcé qui doit se charger de 100% des dépenses.
Avec tous les pouvoirs qu’il a accaparé depuis son putsch, Kaïs Saïed avait la possibilité d’entrer dans l’Histoire en décrétant la vraie égalité entre les citoyens et les citoyennes.
Sauf que ce n’est pas ce qu’il cherche. Comme beaucoup de ses prédécesseurs, le Président utilise la femme uniquement à des fins propagandistes. Chaque 13-Août, il va voir des femmes d’une couche sociale défavorisée pour les mettre devant les caméras, mais sans rien proposer de concret dans les textes.
Il ne veut pas que la femme soit l’égale de l’homme, il veut juste l’exploiter pour son image. Il ne veut pas perturber l’ordre machiste, patriarcal et paternaliste établi, il veut juste des clichés populistes.
En cela, Kaïs Saïed ne diffère en rien des islamistes et des rétrogrades, pour qui la femme est un citoyen à part entière en termes de devoirs, mais une citoyenne amoindrie en termes de droits.



La Tunisienne est gâtée; elle a l'occasion d'exercer ce don en permanence.
En tant que descendante directe de Alyssa ( un profil particulier) la Tunisienne s'accommode de la répugnante lâcheté et manque de dignité proverbiale du Tunisien mâle.
Au détriment de la cohésion sociale et de l'avenir de cette société.
Nombreux sont ceux qui soutiennent aveuglement le président et qui sont irrités à la moindre critique.
Cela prouve leur étroitesse d'esprit et leur dogmatisme.
NB a bien décrit la situation actuelle. Même si ce n'était pas le cas, il a lui aussi le droit de s'exprimer et de donner son avis. Il faut que les aficionados du président le comprennent. Cela s'appelle la démocratie et le pluralisme.
Comme un virus qui a besoin de s'accrocher à une cellule hôte pour perpétrer son patrimoine génétique, saied à besoin d'une cause afin d'éviter son extinction politique. Les actions du locataire de Carthage, contredisent souvent ses convictions annoncées. Il est inutile de les énumérer, car elles sont connues de tous, à l'exception de ceux qui refusent de voir comme notre ami Gargamel ci bas.
Il serait bon que des journalistes se penchent sur le sujet :
Ces sociétés petmettent-elles de couvrir les charges et de dégager des salaires?
Contribuent elles aux charges du pays (CNAM, caisses de chômage etc...)?
Si oui, comment reussissent-elles là où tant de sociétés traditionnelles échouent?
Sinon, sont-elles subventionnées?
A t-il été créé un statut juridique particulier pour elles?
Les employées beneficient-elles de la couverture sociale?
Etc...