Le Hamas a qualifié dimanche matin 2 mars 2025 de « crime de guerre » et de « violation de l'accord » de trêve la décision israélienne d'empêcher l'entrée de toute marchandise ou approvisionnement dans la bande de Gaza.

« La décision (du Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu de suspendre l'aide humanitaire est un chantage mesquin, un crime de guerre et une violation flagrante de l'accord » de trêve, a écrit le mouvement islamiste palestinien en appelant « les médiateurs et la communauté internationale à faire pression » sur Israël pour qu'il fasse machine arrière.

Ce dimanche, le Hamas a exigé l'application de la deuxième phase du cessez-le-feu avec Israël, entrée en vigueur le 19 janvier, estimant que la proposition américaine de trêve jusque mi-avril, acceptée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, revient pour Israël à « se soustraire aux accords qu'il a signés ».

« La seule façon de parvenir à la stabilité dans la région et au retour des prisonniers est d'achever la mise en œuvre de l'accord (...) en commençant par la mise en œuvre de la deuxième phase », a affirmé le dirigeant du Hamas Mahmoud Mardaoui dans une déclaration transmise à l'AFP. « C'est ce sur quoi nous insistons et nous ne reculerons pas », a-t-il ajouté.

L'ONU s'inquiète

Le responsable de la coordination humanitaire de l'ONU s'est « inquiété » aujourd'hui de la suspension de l'entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza par Israël, contraire au droit international.

« La décision d'Israël d'interrompre l'aide à Gaza est inquiétante. Le droit international humanitaire est clair : nous devons être autorisés à accéder pour fournir une aide vitale et essentielle », a écrit sur le réseau social X Thomas Fletcher, le patron d'Ocha.