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Bassem Maatar : le faible taux de participation ne devrait pas être difficile à annoncer
20/12/2022 | 09:22
3 min
Bassem Maatar : le faible taux de participation ne devrait pas être difficile à annoncer

 

Le président de l'Association tunisienne pour l'intégrité et la démocratie des élections (Atide), Bassem Maatar a indiqué que le taux de participation aux élections législatives du 17 décembre 2022 a enregistré une hausse de 217.000 voix entre la première et la deuxième conférence de presse. Il a indiqué que chaque bureau de vote a enregistré la participation, en moyenne, de 70 électeurs et électrices. Un taux aussi faible ne devrait pas faire l'objet de difficultés et de complexité au sujet de l'annonce des résultats.

 

Invité le 20 décembre 2022 à l'émission "Expresso" animée par Wassim Ben Larbi et diffusée sur la radio Express FM, Bassem Maaatar a considéré que le président de l'Instance supérieure pour les élections (Isie), Farouk Bouasker, aurait dû, lors de l'annonce des premiers chiffres, indiquer qu'il n'avait pas encore reçu les données relatives à 200 centres de vote. Il a rappelé que seulement quelques centres avaient été exceptionnellement ouverts après les horaires conventionnels. Ils étaient destinés à accueillir les Tunisiens de confession juive puisque la date des élections coïncidait avec un samedi, soit jour de chabbat. Le président de Atide a estimé que le nombre de ces électeurs ne pouvait pas expliquer le passage de 803.638 voix à 1.025.418 voix.

Bassem Maatar a demandé à consulter les rapports des observateurs portant sur les infractions enregistrées durant la campagne et le jour de scrutin. Il a évoqué l'annulation des voix attribuées à l'un des candidats en raison de la falsification de son dossier de candidature. Ce dernier aurait trafiqué les parrainages. Il a rappelé que le président de l'Isie avait mentionné les noms de sept personnes coupables de dépassements. M. Maatar a considéré que l'instance aurait dû communiquer les noms de l'ensemble des personnes ayant fait l'objet d'accusations ou de sanctions. Il a, également, critiqué la non-publication des noms et photos des élus et des candidats concernés par le deuxième tour. Le président de Atide a estimé que les écarts entre les chiffres annoncés lors de la première et de la deuxième conférence de presse avaient porté atteinte à l'image de l'Isie et des élections. Ceci influera sur la légitimité du parlement.

 

Bassem Maatar a expliqué que la campagne électorale du deuxième tour ne durait qu'une semaine et que les élections devaient avoir lieu le 29 janvier 2023. Les résultats définitifs devront être annoncés durant le mois de mars. Néanmoins, la prochaine Assemblée des représentants du peuple démarrera avec une vacance au niveau de sept sièges. Il s'agit de circonscriptions électorales n'ayant enregistré aucune candidature. Il a évoqué la condition des 400 parrainages et l'exemple de la circonscription électorale de l'Afrique qui ne compte que 600 électeurs. M. Maatar a estimé que la révision de la loi électorale pouvait être considérée anticonstitutionnelle. La modification des conditions de dépôt de dossier de candidature portera atteinte au principe d'égalité entre les candidats et les élus. Il a, par la suite, souligné l'impact de l'absence du Conseil national des régions et des districts. Il a estimé que ceci handicapait le fonctionnement du parlement.

 

Bassem Maatar a qualifié les résultats des élections de séisme et a estimé que tous les acteurs y compris le président de la République, Kaïs Saïed, devaient comprendre le message. Il a mis l'accent sur le faible taux de participation des femmes et des jeunes. Il a, aussi, critiqué le discours adopté par le président de l'Instance au sujet du faible taux de participation. Il l'a appelé à revoir ses positions et à éviter ce genre de discours. Farouk Bouasker avait, rappelons-le, affirmé que le faible taux de participation résultait de l'absence de l'argent sale et de la corruption des électeurs. Il avait affirmé que les législatives de 2022 étaient les premières élections libres et honnêtes.

 

 

S.G

20/12/2022 | 09:22
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