
Alors que le gouvernement tunisien et une partie du Parlement s’apprêtent à réviser le statut de la Banque centrale de Tunisie, les risques d’un affaiblissement durable de l’autorité monétaire se précisent. Dérive populiste ou choix stratégique ? Derrière l’argument de la souveraineté nationale se cache une tentative de mettre fin à l’indépendance de la BCT, pourtant essentielle à la stabilité économique du pays.
Depuis plusieurs mois, un projet aux conséquences potentiellement dévastatrices est en train de se mettre en place en Tunisie. Il vise un objectif clair : mettre fin à l'indépendance de la Banque centrale de Tunisie (BCT). D'abord porté en octobre 2024 par 27 députés proches du pouvoir, le projet de révision du statut de la BCT est aujourd'hui repris par le gouvernement. Le conseil ministériel restreint tenu le 25 mars 2025 a validé un projet de loi en ce sens. L'exécutif, le législatif et le chef de l'État parlent d'une seule voix : il faut soumettre l'autorité monétaire à la volonté politique.
Cette entreprise, présentée comme une "modernisation" de la gouvernance économique, constitue en réalité une offensive directe contre le dernier bastion institutionnel encore capable de résister aux pressions populistes. Elle menace à la fois la stabilité financière du pays, l'efficacité de sa politique monétaire et sa crédibilité internationale.
Un projet fondé sur des contre-vérités
Les partisans de la réforme s'appuient sur un mythe soigneusement entretenu : l'article 25 de la loi n°2016-35, qui interdit les financements directs de la BCT au profit du Trésor public, serait la source de tous les maux. Ils l'accusent d'avoir creusé la dette, provoqué l'inflation, accéléré la dépréciation du dinar et soumis la Tunisie aux bailleurs de fonds internationaux. C'est faux.
L'économiste Sadok Rouai, ancien cadre de la BCT et conseiller auprès du conseil d’administration du FMI, démontre que cette disposition n'a rien de nouveau. Elle était déjà présente dans la loi n°2006-26, à une époque où la Tunisie affichait une croissance robuste (5,4%), une inflation modérée (4,5%) et une dette publique maîtrisée (55% du PIB). Ce choix d’interdire les financements monétaires directs était un acte de souveraineté éclairé, motivé par le souci de renforcer la discipline budgétaire et de consolider les institutions économiques de l'État.
Une ingérence politique assumée
Ce qui, autrefois, relevait d’une dérive silencieuse ou d’une pression discrète est aujourd’hui proclamé haut et fort : l’indépendance de la Banque centrale n’a plus sa place dans l’architecture institutionnelle tunisienne. Le président de la République, Kaïs Saïed, ne s’en cache même plus. En affirmant que « l’État doit avoir une seule politique, même si les institutions sont multiples », il consacre une vision hypercentralisée du pouvoir, où les contrepoids sont perçus comme des entraves, et non comme des garanties de stabilité.
Ce discours est désormais intégré dans le projet de loi porté par les 27 députés proches du régime et maintenant porté par le gouvernement. Le texte prévoit explicitement que la BCT devra se concerter avec l’exécutif avant toute décision sur les taux d’intérêt, devra acheter des bons du Trésor détenus par les banques commerciales, et devra utiliser ses réserves en devises pour rembourser automatiquement les dettes extérieures de l’État, sous la seule condition que ces réserves couvrent au moins 90 jours d’importations. Le gouverneur de la BCT se retrouverait ainsi dans une position de simple exécutant, soumis à une autorité politique pouvant l’écarter à tout moment.
Youssef Tarchoun, député du bloc parlementaire présidentiel, a résumé cette approche sans ambiguïté : « Nous ne devons pas avoir peur des mesures nécessaires en temps de crise… La BCT est une institution faisant partie de l’État. » Dans cette logique, la Banque centrale n’est plus une autorité indépendante chargée de la stabilité des prix, mais un instrument subordonné aux besoins immédiats du gouvernement.
Ce n’est pas un débat technique, c’est un changement de paradigme. Dans les pays démocratiques, la séparation des politiques économique et monétaire est une règle intangible. Aux États-Unis, la Réserve fédérale est indépendante du Trésor. En Europe, la Banque centrale européenne décide seule de sa politique monétaire. Même dans des contextes politiques très centralisés, comme en Chine ou en Russie, les autorités monétaires bénéficient d’une certaine marge de manœuvre pour préserver la stabilité financière.
Briser cette autonomie, c’est compromettre la capacité de l’institution à dire non, à alerter, à corriger. C’est aussi envoyer un message désastreux aux marchés : celui d’un pouvoir prêt à faire de la monnaie un outil de sa survie politique, et non de l’intérêt général. Comme l’a affirmé Christine Lagarde, présidente de la BCE :
« L’indépendance d’une banque centrale ne la met pas à l’écart de l’État, elle lui permet de dire la vérité quand personne ne veut l’entendre. »
Un retour aux dérives anciennes
L’histoire économique de la Tunisie regorge d’épisodes où la Banque centrale, soumise aux injonctions du pouvoir politique, a été utilisée comme un simple outil de financement du Trésor. Durant les années 1980, cette logique d’assujettissement a conduit à des pratiques dangereuses : avances exceptionnelles dissimulées, manipulations comptables, pressions sur les gouverneurs pour contourner les contraintes budgétaires. Certaines opérations ont même consisté à réévaluer artificiellement les avoirs en devises pour générer des recettes fictives, transférées ensuite au budget de l’État. En 1983, l’un des gouverneurs a été limogé pour avoir osé refuser une seconde avance hors cadre légal, réclamée par le Premier ministre de l’époque.
La Banque centrale a également été contrainte d’investir dans le capital de banques de développement déficitaires ou d’entreprises publiques non rentables, parfois même à l’étranger. Ces ingérences ont sapé sa crédibilité, compromis la transparence des finances publiques et distordu le fonctionnement du système bancaire. La gouvernance de la BCT a été durablement affectée : instabilité à sa tête, nominations politiques, conflits d’intérêts flagrants avec des cadres siégeant à la fois comme régulateurs et comme administrateurs dans des entités qu’ils étaient censés superviser.
Ces dérives, loin d’être anecdotiques, ont contribué à un climat d’instabilité financière et de perte de confiance, tant au niveau national qu’international. Elles ont précipité la dépendance du pays aux financements extérieurs et préparé le terrain aux réformes des années 2000, qui ont justement érigé l’indépendance de la BCT comme un rempart contre les abus du passé. C’est ce même rempart que l’on cherche aujourd’hui à faire tomber.
Pourquoi l'indépendance de la BCT est vitale
Dans tous les pays modernes, l'indépendance des banques centrales est considérée comme un pilier de la stabilité économique.
L’indépendance des banques centrales n’est pas une coquetterie technocratique ni une exigence dictée par des institutions financières internationales. C’est une norme établie, fondée sur des décennies de recherche économique, de retours d’expérience concrets et d’enseignements tirés des grandes crises financières. Cette indépendance est aujourd’hui considérée comme une condition essentielle à la stabilité monétaire, à la maîtrise de l’inflation et à la crédibilité de la politique économique d’un État.
Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), résumait ainsi ce principe : « Une banque centrale indépendante est une institution qui peut dire non. C’est précisément cette capacité à refuser ce qui est politiquement facile mais économiquement désastreux qui garantit la stabilité. »
Ben Bernanke, ancien président de la Réserve fédérale américaine, allait dans le même sens : « Une politique monétaire influencée par des considérations politiques conduit inévitablement à une inflation plus élevée, une instabilité financière plus grande, et une croissance plus volatile. L’indépendance est le rempart contre ces dérives. »
De nombreuses études empiriques confirment cette intuition. Une analyse de la Banque mondiale publiée en 2018 démontre que les pays dont la banque centrale est juridiquement indépendante présentent des taux d’inflation significativement plus faibles, une meilleure discipline budgétaire et une meilleure notation souveraine. Le FMI, dans un document de travail de 2021, souligne que « les tentatives de soumettre la politique monétaire aux pressions de l’exécutif conduisent presque toujours à une érosion rapide de la confiance des marchés, à une augmentation du coût de la dette et à un affaiblissement de la monnaie nationale ».
Les exemples sont nombreux. En Turquie, le limogeage répété de gouverneurs de la banque centrale par le président Erdogan a conduit à une flambée de l’inflation (atteignant plus de 60 % en 2023) et à une dégringolade de la livre turque, avec une fuite massive des capitaux. Au Liban, l’instrumentalisation de la Banque centrale pour financer un État déficient a précipité la chute du système bancaire tout entier. Au Venezuela ou au Zimbabwe, l’impression de monnaie à des fins politiques a généré une hyperinflation qui a détruit l’économie réelle et appauvri des millions de citoyens.
À l’inverse, les économies les plus stables — Allemagne, Canada, Suède, Corée du Sud — ont toutes protégé leurs banques centrales des interférences politiques. L’indépendance permet à ces institutions de fixer les taux d’intérêt, de piloter les réserves de change, et de gérer la masse monétaire en fonction des objectifs économiques à long terme, et non des impératifs politiques du moment.
La BCT, facteur de résilience
En Tunisie, la Banque centrale a été un facteur de résilience pendant les périodes de turbulence. En refusant les facilités monétaires massives demandées par le pouvoir en 2020, elle a permis d’éviter une spirale inflationniste que le pays aurait payé très cher. Son rôle en matière de supervision bancaire, de gestion des réserves et de préservation de la valeur du dinar est irremplaçable. Si elle venait à perdre son indépendance, la Tunisie risquerait non seulement un effondrement de la confiance des investisseurs, mais aussi une envolée des prix, une nouvelle dégradation de sa note souveraine et une perte d’accès aux marchés internationaux.
L’indépendance d’une banque centrale n’est pas un obstacle à la souveraineté. Elle en est la condition. Car sans crédibilité monétaire, sans maîtrise de l’inflation et sans discipline budgétaire, aucun État ne peut être réellement maître de son destin économique.
Une solution de chaos à de vrais problèmes
La Tunisie traverse une crise économique multiforme : déficit budgétaire abyssal, dette publique insoutenable, réserves de change sous tension, difficulté d’accès aux marchés internationaux, et une croissance anémique. Dans ce contexte, le réflexe de recourir à la Banque centrale pour financer le budget peut paraître tentant. Mais c’est précisément ce genre de solution facile qui, ailleurs dans le monde, a conduit à des catastrophes économiques.
Comme le rappelle l’économiste Kenneth Rogoff, professeur à Harvard et ancien chef économiste du FMI : « Utiliser la banque centrale pour résoudre des problèmes budgétaires revient à traiter une tumeur avec un antidouleur. Cela peut soulager un temps, mais aggrave inévitablement la maladie ».
Le problème structurel de la Tunisie n’est pas l’indépendance de sa Banque centrale, mais l’absence de réformes économiques profondes. Le pays peine à rationaliser ses subventions, à réformer l’administration publique, à améliorer le climat des affaires ou à restaurer la confiance des bailleurs de fonds. Or, en choisissant de puiser dans les réserves de la BCT au lieu d’assainir les finances publiques, le gouvernement envoie un signal d’alerte aux investisseurs et aux agences de notation : celui d’un État qui préfère contourner les contraintes plutôt que de les affronter.
Ridha Chkoundali, professeur d’économie et expert reconnu, a averti que ce financement monétaire conduira mécaniquement à une inflation accrue, à une dépréciation du dinar et à une baisse de la productivité. Pourquoi ? Parce que les dinars injectés dans l’économie pour couvrir les déficits ne reposent sur aucune richesse créée, mais sur une illusion de liquidité. Cela alimente la demande sans augmenter l’offre, creuse les déficits extérieurs et dégrade la compétitivité des exportateurs.
L’expérience internationale est sans appel. Le Ghana, en 2022, a été contraint de stopper brutalement le financement monétaire de son déficit après une envolée de l’inflation et une chute libre de sa devise. Le FMI a dû intervenir avec un programme d’austérité sévère. En Égypte, la perte de confiance dans la monnaie locale, suite à un pilotage monétaire trop aligné sur les volontés politiques, a abouti à trois dévaluations en moins de cinq ans. À chaque fois, c’est la population qui paie la facture : hausse des prix, chute du pouvoir d’achat, explosion de la pauvreté.
En réalité, la question n’est pas de savoir si la BCT doit ou non financer l’État. La vraie question est : à quel prix ? Car chaque dinar emprunté sans garde-fou, chaque intervention discrétionnaire décidée pour des raisons politiques, rogne un peu plus la capacité de la Tunisie à se financer dans la durée, à attirer des investisseurs, et à défendre sa monnaie.
Les vrais leviers sont ailleurs : rétablir la discipline budgétaire, restructurer la dépense publique, stimuler l’investissement productif, sécuriser un accord soutenable avec le FMI, et restaurer la confiance. Sacrifier l’indépendance de la BCT, c’est repousser ces réformes nécessaires en croyant acheter du temps. Mais c’est un temps empoisonné. Car plus la Banque centrale perdra sa crédibilité, plus il sera coûteux — voire impossible — de redresser la barre.
Le chaos est à venir
Au lieu de renforcer l'autonomie de la politique monétaire, la Tunisie s'apprête à la sacrifier. Au lieu de restaurer la confiance des investisseurs, elle l'érode. Au lieu d'engager les vraies réformes, elle invente des ennemis imaginaires et ressuscite de vieilles recettes échouées.
Le projet de loi en cours d'examen ne modernise pas la gouvernance économique : il la torpille. Il ne renforce pas la souveraineté nationale : il l'affaiblit. Il ne répond pas aux défis de la Tunisie : il les aggrave. L'indépendance de la Banque centrale de Tunisie n'est pas un luxe, ni un caprice de technocrates. C'est une nécessité vitale. La dernière digue avant la tempête.
Maya Bouallégui
La dernière digue
Par R. Chaabouni
Ils veulent briser la dernière digue. Celle qui, jusqu'ici, a résisté aux assauts de l'incompétence, de l'improvisation et de la démagogie : la Banque Centrale de Tunisie.
Sous couvert de « souveraineté », le pouvoir exécutif tunisien, appuyé par une majorité docile, s'apprête à faire passer une réforme aussi dangereuse qu'illusoire : soumettre la BCT à l'agenda politique. Ce n'est pas une réforme. C'est un coup de force. Une tentative à peine voilée de transformer un organe indépendant, garant de la stabilité monétaire, en tiroir-caisse d'un '?tat incapable de réformer en profondeur.
Le scénario est connu. Il a déjà été écrit ailleurs. Et il se termine toujours dans la même langue : celle de la ruine.
Quand la Banque Centrale devient un guichet politique
En Allemagne, dans les années 1920, la Reichsbank, soumise aux intérêts du pouvoir, émet de la monnaie pour financer les déficits. L'hyperinflation qui s'en suit ruine la classe moyenne, prépare l'arrivée des extrêmes, et fait basculer l'histoire.
Au Liban, la Banque du Liban a été utilisée pour couvrir des décennies de gabegie politique. Résultat : un effondrement du système bancaire, une épargne envolée, un exode massif.
En Turquie, en 2023, la politique monétaire devient l'instrument du pouvoir personnel. Les gouverneurs indépendants sont limogés. L'inflation dépasse les 60 %. La monnaie s'effondre, l'investissement fuit.
En Tunisie, cette tragédie est en train de se rejouer. Et elle a un nom : le projet de modification de la loi de 2016 sur la BCT.
L'indépendance n'est pas un privilège : c'est une nécessité
Ceux qui plaident pour cette réforme osent la présenter comme un acte de souveraineté. Mais c'est un mensonge. La souveraineté n'est pas de pouvoir imprimer des billets à volonté pour financer ses déficits. La véritable souveraineté, c'est de pouvoir tenir bon, même quand le vent politique pousse à la facilité.
Une Banque Centrale indépendante n'est pas un obstacle. Elle est un garde-fou. Un organe capable de dire non. Non à l'inflation galopante. Non à l'endettement sans limite. Non à la soumission de la monnaie aux intérêts du moment.
C'est précisément cette capacité à résister qui fait la crédibilité d'un '?tat. Et donc sa puissance réelle.
Le prix du silence
Ceux qui se taisent aujourd'hui porteront demain la responsabilité d'un désastre économique. Car si la BCT devient un instrument politique, la Tunisie perdra bien plus qu'une institution : elle perdra la confiance.
La confiance des investisseurs. La confiance des partenaires. La confiance du peuple.
Et alors, il sera trop tard. Le dinar s'effondrera. Les prix flamberont. L'épargne fondra. Le crédit disparaîtra. Et le chaos économique achèvera ce que l'incompétence politique aura commencé.
Un appel à la conscience
Ce n'est pas une alerte de technocrates. C'est un appel à la conscience nationale.
La Banque Centrale ne doit pas tomber. Pas parce qu'elle est parfaite. Mais parce qu'elle est la dernière digue. Celle qui, lorsqu'elle cède, emporte tout avec elle.
C'est maintenant que cela se joue. Ce n'est pas un débat d'experts. C'est une question de survie.
Le peuple tunisien doit comprendre qu'on ne sauve pas un pays en détruisant ce qu'il lui reste d'équilibre.
On ne bâtit pas l'avenir avec de la monnaie imprimée. On le bâtit avec de la vision, de la rigueur, de la justice et du courage.
Et le courage, aujourd'hui, c'est de dire non.
R.Chaabouni
-les arguments techniques avancés par ceux qui ont conseillé Mr le Président de la République pour qu'il adhère à ce projet d'amendement
-l'objectif précis recherché par les auteurs de ce projet d'amendement
-les griefs dressés à l'encontre de la politique monétaire menée jusqu'ici par la BCT
-la position de l'actuel Gouverneur de la BCT
Je sais que la BCT fait partie des institutions de l'Etat tunisien et que parmi ses larges attributions figure la conduite de la politique monétaire. Lorsqu'on parle de politique monétaire on parle nécessairement de maitrise de l'inflation et de taux d'intérêt. Qui dit taux d'intérêt parle de taux Directeur fixé à partir du taux moyen mensuel du prix quotidien de l'argent à court du marché monétaire. Dans une économie de marché l'argent tout comme tout autre produit obéit à la loi de l'offre et de la demande. Depuis 1986 le processus de libération des taux d'intérêt a été amorcé. Va-t-on mettre fin à ce processus et fixer administrativement les taux? A -t-on mesuré l'impact de cette nouvelle orientation? Y'a-t-il une étude faite à ce sujet par la BCT ou par d'autres personnes ? Eclairez-nous svp.
- Arguments techniques avancés pour le changement de la réorganisation de la BCT et le changement de sa politique monétaire :
Les deux économistes prônent le retour à une politique monétaire axée sur le taux des réserves obligatoires, qu'il juge plus efficace pour contrôler la masse monétaire et l'inflation.
Dr. Zerelli critique l'utilisation de l'équation de Cambridge (politique monétaire monétariste), soulignant qu'elle ne s'applique pas à l'économie tunisienne en raison de l'importance du secteur informel et de la faible inclusion financière.
La BCT a comme fonction première le financement de l'activité économique et de satisfaire les besoins de liquidités de tout les agents économiques y compris l'état, et que la lutte contre l'inflation est une fonction secondaire.
- Objectifs recherchés par les amendements :
Redéfinir le rôle de la BCT dans le développement économique et social du pays.
Permettre à la BCT de financer directement le déficit budgétaire de l'?tat, ce qui était interdit par la loi de 2016.
Le retour de la BCT à sa vocation initiale qui est d'être au service du financement de l'économie nationale pour permettre la plus grande croissance économique possible et créer assez de liquidités pour satisfaire les besoins de financement de l'ensemble des agents économiques y compris de l'Etat.
- Griefs dressés à l'encontre de la politique monétaire menée jusqu'ici par la BCT :
Inefficacité de la politique de taux directeur pour maîtriser l'inflation.
Impact négatif sur l'investissement et la croissance économique.
Augmentation des charges financières pour les entreprises, contribuant à l'inflation.
Privilège accordé aux banques commerciales au détriment de l'économie réelle.
La BCT favorise les lobbys bancaires, par rapport à l'économie nationale.
La loi de 2016 a été voté par des députés qui avaient une ignorance de la chose économique et financière.
Vous citez des hommes qui n ont rien publié de serieux dans ni au CNRS si journal of eco and finance ni nullepart .
D ailleurs les tunisiens qui publient en eco et finance sur les sujet que tu cites sont dans des universités etrangere .
Pour le reste , tout est faux une banque centrale a pour premier objectif partout dans le monde la stabilité monetaire ( la fed a la croissance en + pour des raison lié au dollars ) ne croit pas la Tunisie superieur a la bce , boe ou boj .
Cree une economie de travailleur pauvre pour concurrencer le maroc est stupide alors que la cretion de richesse de croissance n a pas besoin d industrie a faible valeur ajouter . ( high tech luxe industrie armement ) ...
Les autres phrases sont encore + ridicule pas grave , hamdoullah j ai eu raison sur mes analyses et l avenir me donnera inchallah et helas raison
La PBOC (Chine) : "maintenir un environnement financier stable et sain, essentiel à la croissance et au développement économiques."
La BCE est devenue l'instrument principal pour financer la re-industrialisation et le re-armement de l'Europe et ce rôle va s'accélérer avec l'accord allemand pour dépenser 1000 milliards d'euro dans cet effort.
La Chine est financée principalement par la Banque populaire de Chine (PBOC) avec un programme QE.
En Europe, le financement est assuré par la Banque centrale européenne (BCE) à travers des mécanismes comme le Quantitative Easing (QE) et des programmes d'investissement stratégique, tels que le Fonds européen pour les investissements stratégiques, qui a mobilisé plus de 680 milliards d'euros.
Aux 'Etats-Unis, le financement est orchestré par la Fed, QE...
Le financement d'une économie par sa banque centrale n'a pas de corrélation directe avec l'inflation.
Au Japon malgré des injections monétaires massives depuis 1990, l'inflation est restée proche de zéro pendant des décennies, phénomène se répète en Chine ou la PBOC supervise le refinancement des banques locales qui ont subit de grandes pertes après le déclin du secteur immobilier.
Japon, Chine, Etats Unis, Europe, Royaume Uni: c'est plus de 60% de l'économie mondiale.
La BCT depuis est synonyme de décroissance.
Helas tu ne sais meme pas utiliser le prompt .
Pour ton post ci-dessous etant plus jeune qu eux je n ai qu une these publié en anglais .
Je ne trouve aucun papier en leur nom . Tu ne devrai pas te fier a l Ai qui se trompe entre homonyme
On trouve d'autres economistes qui partatent la meme anlyses, comme l'economiste avec une grande de reputaion internationale: Fadhel Kaboub (consiller du President Kenyen), 27 publications sur Researchgate (point net), des milliers de citations. Il est tres populaire dans le millieu MMT.
Est ce que vous avez des publications? un profil google scholar or reasearchgate...
La classe aisé a deja quitté le pays depuis Lgtps ou ont trouvé plein de moyen pour payer moins
Les hauts revenus devraient faire preuve de plus de c'?ur et de compassion afin que la société elle-même puisse se régénérer !!!
Ceux qui ont trop d'argent ne peuvent pas savoir comment vit la classe moyenne au quotidien !!! L'argent ne devrait pas gouverner le monde, mais la raison devrait le faire !!!!
In Chàà Allah!
Nous sommes - El7oumdou Lillèh - de retour dans le temps BenouHilèl & BenouTemin
« Si les gens comprenaient comment fonctionne leur système monétaire, ils seraient dans la rue avant demain matin. » - Henry M. Ford
Un loup-garou doit manger ; s'il arrête de manger, le loup-garou meurt.
Ils doivent manger tout ce qu'ils trouvent sinon ils cessent d'exister et il reste encore de nombreux et innombrables sous-loups-garous.
Ceux qui ne veulent pas survivre en paient le prix...
Faire les lois...oK
Rendre "Justice"...oK
Décider de la paix ou de la guerre (civile notamment)...en Kours
Battre monnaie et autres sommation subsumante Komplète des financements...en Kours
Ou la BCT d'indépendance toujours plus relative face aux Konvoitises façon "BaKKhanales Cancéreuses Tumorales" du régime parjurant satrapo-saboteur mollahrdeux toKardisant aux abois.
A moins du sursaut de conscience populaire revolutionnaiee démocratique et des derniers ersatzs institutionnels souverains non "sous-verrins" du régime de la déglingue plannifiée des frérots satrapo-déglingos, les derniers clous quinKhannaux du cerKeuil antidémocratique et contrerevolutionnaire sont en passe d'être plantés..
Les milliardaires, on ne les appelle pas simplement des oligarques en Tunisie !
Ceux qui ne reçoivent que des informations unilatérales ne savent que ce qu'ils doivent croire. Et c'est pourquoi les gens votent comme ils votent.
Je ne regarde que les médias alternatifs, même s'il faut être prudent et remettre les choses en question là aussi.
« Donnez-moi le contrôle de la monnaie d'une nation, et je me fiche de savoir qui fait ses lois. » - Amschel Mayer Rothschild
Soit tu ne vis pas dans le pays , aucun citoyen n est content du rendement de ce president la situation economique est pire que lors de son arrivé .
Mais objectivement on peut lui dire merci pour la sécurité et certains oligarques et nahda en prison mais les bonnes choses sont peu nombreuses au vue de la catastrophe economique
Tout n est pas parfait mais ton obsession en vers SK prouvent que c'est plutôt toi qui es à l étranger ou financer par l étranger
Cela dit je suis d'accord avec toi pour que la banque de Tunisie doit reste autonome.
KS detruira toute l economie poussant le peuple dans la rue une fois que la devaluation apparaitra pour 2026 .
Les exemples internationaux cités par l'article sont simplistes. Chaque pays a sa propre réalité économique complexe. Prenons la Turquie : malgré une inflation élevée, le pays voit ces défis économiques comme une stratégie géopolitique. L'inflation est un coût calculé pour atteindre des objectifs de puissance régionale. La Turquie cherche à réaffirmer son influence historique, reprenant un rôle similaire à celui de la période ottomane entre 1229 et 1922. Son ambition est de contrôler subtilement mais réellement le Moyen-Orient et l'Afrique, suivant un modèle qui rappelle l'approche stratégique américaine. Le Liban et le Zimbabwe ont des contextes économiques et politiques tellement différents qu'ils ne peuvent pas être comparés simplement à la Tunisie.
Le vrai problème de la BCT est sa capture par des oligarques du secteur privé. Le conseil d'administration est largement dominé par les banques privées, ce qui a des conséquences dramatiques. Les taux d'intérêt sont artificiellement gonflés à 8%, contre seulement 3% au Maroc, une économie pourtant très similaire. Au lieu de combattre l'inflation, la BCT est devenue l'un de ses principaux moteurs.
L'inflation tunisienne trouve ses racines dans des contraintes structurelles de l'offre. Avec des coûts d'emprunt atteignant 14%, investir devient presque impossible. Comment peut-on développer des activités économiques quand il est quasiment impossible de dégager une marge de profit supérieure à 10% ?
Ce n'est pas une question d'indépendance formelle, mais de gouvernance réelle. La BCT est prisonnière d'intérêts privés étroits qui paralysent le développement économique. Pour sortir de cette impasse, il faudrait une refonte complète de sa structure, une réduction significative des taux d'intérêt et la création de mécanismes qui privilégient véritablement la croissance économique plutôt que les intérêts financiers à court terme.
Je suis entièrement d'accord avec votre analyse ci dessus
Je rejoins entièrement votre analyse ci dessus
Juste ds la propagande .
Il n y a rien de vrai ni colonne vertébrale basé sur l economie .
Votre premier paragraphe ne veut rien dire .
Votre deuxieme paragraphe tente de reduire une realité factuelle et documenté par un argumant etrange oui les arbres ne se ressemblent pas mais ils brulent tous .
Vous parlez d une strategie turc comme si erdogan avait fait expres une inflation jusqu a 60% ? ?
Au contraire la banque centrale eessayé de lutter et a perdu face au shorteur , je vais pas rentrer dans le details mais ce fut un remake de Sorros contre la BOE ( bank of Englan) .
Autre chose le tissue economique turque est superieur au tissue tunisien (peu de multinational beaucoup d entrprise national dedié a l export de produits a haute valeur ajouté ).
Vous balayez d un revers de main le liban ou le Zimbabwe , bien sur qu ils peuvent etre comparé il suffit de prendre les decisions qui ont amené a la faillite de leur banque centrale et ca tombe bien , elles ont le point commun de devenir des outils politique avec les decisions expliquaient dans l article .
Vous dites un truc totalement faux , en disant que l inflation tunisienne trouve une origine sur des contraintes structurelle de l'offre ( ce qui est vrai ) mais vous mentez en disant que cela vient du cout credit .
Va falloir revoir vos classiques si c est structurel de l offre c est donc lié soit a un budget deficitaire de l etat soit a une boucle hausse des salaires prix .
Les credits ne font que leverager une economie pour les acteurs qui ontles capacité d emprunter .
Les basiques de la finance :
J ai 100 sur le compte pour acheter un bien 100 que je vais revendre 100+ x
Soit je depense 100 .
Soit j emprunte 100 + mes 100 pour acheter 2 biens et je gagnerai 2x .
Votre 3eme paragraphe n est que blabla sans fondement .
La bct travaille pour l interet du peuple que des banque privé gagne de l argent c c'est normal ce ne sont pas des associations , l l'état compense cela avec une taxation cette annnee de 50% que l etat re integre a son budget .
( d ou le jeu a somme nul )
En gros le prompt ne compensera jamais la pratique de ceux qui vivent la finance et l economie .

