Chroniques
La critique entre intérêt général et intérêts particuliers

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Par Nizar BAHLOUL
« La critique loyale qui ne porte pas atteinte à l’honneur des gens, qui a pour but la quête de la vérité et qui cherche à servir l’intérêt général est acceptable.
Nous l’encourageons et encourageons à y réagir, quitte à corriger les faits, le cas échéant, et à susciter le débat à ce sujet, si nécessaire, de manière à consacrer le droit à la liberté d’informer et le climat démocratique civilisé que nous voulons pour notre pays ».
Ce paragraphe est tiré du discours du président Zine El Abidine Ben Ali, prononcé samedi dernier à la clôture de la 1ère session ordinaire du Comité Central du RCD.
Cet extrait du discours présidentiel, je le dédie à nos différents responsables des organismes étatiques et des entreprises privées qui estiment que chaque vérité publiée et chaque critique négative porte atteinte à l’intérêt général, alors qu’elle ne porte atteinte qu’à leurs intérêts particuliers.
*******
C’est une histoire bien de chez nous. Celle d’un fermier qui vient d’acheter un âne. Ravi de l’acquisition, il se permet une promenade avec femme et enfants, lui sur le dos de l’âne et eux derrière. Le voisinage s’ébranle devant l’égoïsme du bonhomme.
Le fermier descend et laisse les membres de sa famille monter. Le voisinage s’ébranle devant l’égoïsme de la femme et enfants qui laissent ainsi leur vieux père marcher à pieds.
Il les rejoint alors sur le dos de l’animal. Le voisinage s’ébranle devant le traitement inhumain réservé à la bête.
Et quand la famille est descendue pour la ménager, le voisinage n’a pas manqué de s’ébranler devant la bêtise d’une famille qui possède un âne et marche à pied !
Cette histoire, je la dédie aux confrères qui critiquent systématiquement toute création, toute initiative, toute acquisition et tout investissement. Surtout quand il s’agit de l’investissement d’hommes d’affaires bien déterminés.
********
C’est l’histoire d’un homme qui s’est retrouvé, du jour au lendemain, à la tête d’une chaîne de télévision.
Rapidement, il s’est cru homme de médias apte à donner des leçons à droite et à gauche, à vilipender les uns et à épingler les autres.
Arborant l’étendard de la liberté d’expression, il ne voyait plus la frontière séparant l’information, de la désinformation et de la diffamation, l’accusation de la dénonciation et la critique de la calomnie.
Intérêt général et intérêts particuliers sont mélangés et c’est l’occasion rêvée pour quelques uns de mettre tout le monde dans le même sac et de manifester sa volonté de censure. Le cas emblématique du bâtonnier l’illustre parfaitement.
*******
Les règles et la déontologie de la profession journalistique sont connues par tous, mais plusieurs, parmi les responsables, les corporations et les confrères journalistes, feignent de les ignorer.
A deux reprises, et en quinze jours, elles ont été rappelées par le chef de l’Etat.
Qu’il soit entendu, car il y va de l’intérêt de tous.
« La critique loyale qui ne porte pas atteinte à l’honneur des gens, qui a pour but la quête de la vérité et qui cherche à servir l’intérêt général est acceptable.
Nous l’encourageons et encourageons à y réagir, quitte à corriger les faits, le cas échéant, et à susciter le débat à ce sujet, si nécessaire, de manière à consacrer le droit à la liberté d’informer et le climat démocratique civilisé que nous voulons pour notre pays ».
Ce paragraphe est tiré du discours du président Zine El Abidine Ben Ali, prononcé samedi dernier à la clôture de la 1ère session ordinaire du Comité Central du RCD.
Cet extrait du discours présidentiel, je le dédie à nos différents responsables des organismes étatiques et des entreprises privées qui estiment que chaque vérité publiée et chaque critique négative porte atteinte à l’intérêt général, alors qu’elle ne porte atteinte qu’à leurs intérêts particuliers.
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C’est une histoire bien de chez nous. Celle d’un fermier qui vient d’acheter un âne. Ravi de l’acquisition, il se permet une promenade avec femme et enfants, lui sur le dos de l’âne et eux derrière. Le voisinage s’ébranle devant l’égoïsme du bonhomme.
Le fermier descend et laisse les membres de sa famille monter. Le voisinage s’ébranle devant l’égoïsme de la femme et enfants qui laissent ainsi leur vieux père marcher à pieds.
Il les rejoint alors sur le dos de l’animal. Le voisinage s’ébranle devant le traitement inhumain réservé à la bête.
Et quand la famille est descendue pour la ménager, le voisinage n’a pas manqué de s’ébranler devant la bêtise d’une famille qui possède un âne et marche à pied !
Cette histoire, je la dédie aux confrères qui critiquent systématiquement toute création, toute initiative, toute acquisition et tout investissement. Surtout quand il s’agit de l’investissement d’hommes d’affaires bien déterminés.
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C’est l’histoire d’un homme qui s’est retrouvé, du jour au lendemain, à la tête d’une chaîne de télévision.
Rapidement, il s’est cru homme de médias apte à donner des leçons à droite et à gauche, à vilipender les uns et à épingler les autres.
Arborant l’étendard de la liberté d’expression, il ne voyait plus la frontière séparant l’information, de la désinformation et de la diffamation, l’accusation de la dénonciation et la critique de la calomnie.
Intérêt général et intérêts particuliers sont mélangés et c’est l’occasion rêvée pour quelques uns de mettre tout le monde dans le même sac et de manifester sa volonté de censure. Le cas emblématique du bâtonnier l’illustre parfaitement.
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Les règles et la déontologie de la profession journalistique sont connues par tous, mais plusieurs, parmi les responsables, les corporations et les confrères journalistes, feignent de les ignorer.
A deux reprises, et en quinze jours, elles ont été rappelées par le chef de l’Etat.
Qu’il soit entendu, car il y va de l’intérêt de tous.
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