
Suite à une récente vidéo montrant un requin sur les côtes de Gammarth, Hamdi Hached, ingénieur en halieutique et environnement, a apporté des précisions, le mercredi 12 mars 2025.
M. Hached a affirmé, au micro de Walid Ben Rhouma dans l'émission "Le Mag Express" sur Express FM, que la présence de requins sur nos côtes est un phénomène naturel. Le requin fait en effet partie de l’écosystème des côtes tunisiennes et de la Méditerranée et n’est pas un intrus. Il a précisé que l’on retrouve des représentations de requins dans les mosaïques romaines et qu’ils ont été évoqués par les Phéniciens.
Selon lui, la surpêche, qui entraîne un manque de nourriture, pousse ce grand prédateur à rechercher de nouveaux lieux de chasse pour se nourrir. Il a également profité de l'occasion pour souligner le rôle crucial du requin dans le nettoyage des mers, notamment en éliminant les cadavres de poissons. Il a averti des répercussions négatives qui pourraient découler de sa disparition ou de la baisse de sa population.
Le scientifique a précisé que le requin est un grand prédateur qui peut atteindre des tailles impressionnantes à maturité. Le plus grand requin blanc jamais pêché en Méditerranée l’a été en 1987, à Malte, mesurant plus de sept mètres.
Hamdi Hached a aussi attiré l'attention sur le fait que chaque fois qu’une vidéo montrant un requin est publiée sur les réseaux sociaux, ce poisson devient une cible, comme s’il représentait une menace, ce qui conduit parfois à un véritable génocide à son encontre. Or, dans son milieu naturel, le requin ne représente pas de danger. Il a insisté sur le fait que personne n’a été attaqué par un requin en Tunisie.
Il a également précisé que le nombre de personnes attaquées ou tuées par des requins dans le monde ne dépasse pas une douzaine. Selon lui, les réactions négatives envers les requins sont souvent influencées par des films, notamment "Les Dents de la mer", qui ont eu un impact dévastateur sur l’image de ce prédateur.
I.N.

On peut relever sa propagation à la faveur d'événements prometteurs tout à leur avantage si bien qu'il serait permis de dire qu'on baigne déjà en péril même hors d'eau...