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Hammadi Rahmani évoque les détails d'une arrestation musclée
03/12/2024 | 08:58
2 min
Hammadi Rahmani évoque les détails d'une arrestation musclée

 

Le magistrat Hammadi Rahmani est revenu sur les détails de son arrestation, survenue le 2 décembre 2024. Il a expliqué que cette interpellation était liée à une affaire remontant à plus de quatre ans. Il a critiqué la brutalité de son arrestation ainsi que l'agression de son épouse lors de cet événement. Hammadi Rahmani a accompagné sa publication d'une photo de sa veste déchirée.

Dans une publication sur Facebook du 3 décembre 2024, il a indiqué qu'à 12h30, alors qu'il s'apprêtait à rentrer chez lui, il s'est retrouvé face à des policiers en civil devant son domicile. Ceux-ci lui ont demandé de les accompagner sans expliquer les raisons de son arrestation. Par la suite, ils l'ont informé que six mandats d'amener avaient été émis à son encontre.

Le magistrat a affirmé avoir été surpris par cette annonce, n'ayant pas été informé de la situation par ses avocats, qui suivaient de près les affaires et poursuites le concernant. Il a précisé que toute mesure judiciaire à son encontre devait être décidée suite à une levée de son immunité, en raison de son statut de magistrat, une décision qui ne peut être prise que par le Conseil supérieur de la magistrature.

Hammadi Rahmani a dénoncé le comportement violent des policiers, qui ont également agressé son épouse. Selon lui, ils lui ont confisqué son sac à main et son téléphone alors qu'elle s'apprêtait à filmer la scène. Les policiers auraient effacé les images enregistrées par sa compagne et l'auraient également insultée.

Le magistrat a expliqué qu'il avait été extrait de sa voiture, embarqué dans un véhicule de police et emmené au district de sécurité de La Manouba. Il a précisé que le chef de brigade présent sur les lieux avait resserré ses menottes dans le but de lui nuire. Par la suite, il a été transporté au tribunal de Tunis.

Hammadi Rahmani a indiqué avoir été placé pendant près d'une heure dans une cellule de détention. Il a refusé de porter des menottes lorsqu'il s'est présenté devant le juge d'instruction. Après de longs débats, sa requête a été acceptée.

Il est à noter que le magistrat Hammadi Rahmani a été libéré le lundi 2 décembre 2024, après sa comparution devant le doyen des juges d'instruction.

Pour rappel, Hammadi Rahmani est poursuivi en raison de publications sur Facebook dans lesquelles il accuse un homme d'affaires et des magistrats de corruption, et évoque le non-paiement d'amendes douanières et fiscales ainsi que la manipulation de verdicts de justice.

 

S.G

03/12/2024 | 08:58
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Commentaires
veritas
Pourquoi faire obstruction à la police .
a posté le 03-12-2024 à 09:45
Par ce qu'il est juge (el hana'?') la police ne doit pas appliquer les mandats d'arrêts et doit se présenter chez lui avec 2 beaux bouquets de fleurs un pour lui et un 2eme pour son épouse '?'tout ça par ce qu'il est '?'les simples tunisiens même si on les arrêtes avec des coups de matraques ça ne lui dérangerait pas .
Amonna
Appliquer la loi
a posté le à 15:19
Il faut appliquer la loi. Il existe des professions qui bénéficient d'une immunité qui doit être levée avant toute arrestation. Exemple les magistrats ou les parlementaires. Si on ne respecte pas ces règles c'est la gabegie !
Houcine
Ex-magistrat.
a posté le 03-12-2024 à 09:40
Il est probable que notre homme vive son éviction comme une injustice, et malgré tout conserve cette posture de privilégié à qui l'on doit des égards et le privilège de bénéficies liés au statut même et surtout lorsqu'on a été déchu et réduit à n'être plus que monsieur tout le monde.
Beaucoup d'humains découvrent ou font les étonnés à quoi l'on est réduit quand cessent les privilèges.
Ou encore, parlent de brutalité, ou de violence subies sans se souvenir de celles par eux infligées au justiciable pris dans leur filet.
On peut s'indigner à bon compte, ou faire de cette histoire un cas typique, un idéal-type des usages et coutumes du "régime", cela ne suffira pas pour absoudre ces magistrats dont il reste à visiter les trajectoires, les faits et actes par eux commis et les jugements pas toujours très justes ni loyaux.
Allez voir dans les tribunaux, écouter et regarder comment ces personnages peuvent être et se comportent quand un quidam est entre leurs griffes.
Oui, monsieur, vous avez droit au respect.
Comme tout le monde.
Votre épouse, aussi.
Comme toute femme.
Et cela doit être la règle.
Chez les gens civilisés, puisque nous le sommes.
MFH
Tous dans le tord.
a posté le 03-12-2024 à 09:34
Aussi bien le supposé accusé, sa femme et les agents venus l'arrêter sont tous dans le tord. La question aurait dû se passer sans utiliser la moindre violence.