
« La consultation sur l’enseignement est l’une des plus importantes dans l’histoire de la Tunisie », c’est ce qu’affirme le président de la République, Kaïs Saïed quelques jours avant le lancement de la consultation nationale sur la réforme du système de l’éducation et l’enseignement. Enseignant universitaire durant toute sa carrière, le président de la République accorde une attention particulière à la question. En quoi consiste donc cette consultation et quelles seront ses répercussions ?
Pour pouvoir répondre à ces questions, nous avons participé à cette consultation en ligne, ouverte à tous les Tunisiens. Le déroulement sera présenté étape par étape.
L’inscription s’effectue moyennant la carte d’identité nationale, l’identifiant scolaire ou l’identifiant de l’état civil.
Le participant doit par la suite définir sa relation avec le système de l’éducation et de l’enseignement. Il peut être élève, étudiant, cadre éducatif, parent ou juste concerné par la question éducative. Il aura à préciser, également, sa situation professionnelle et son lieu de résidence.
Une fois toutes ces données saisies, le participant prend connaissance des cinq axes de la consultation. Il s’agit de :
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L’éducation durant la période de la petite enfance et l’accompagnement de la famille.
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Les programmes de l’enseignement, le système de l’enseignement et le temps scolaire.
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La coordination entre les systèmes de l’éducation, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur et la complémentarité entre eux.
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La qualité de l’enseignement et la technologie numérique
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L’égalité des chances et l’enseignement à vie
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Un espace de libre expression.
L’éducation durant la période de la petite enfance et l’accompagnement de la famille
Cette section est composée de quatre questions. Elles concernent les jardins d’enfants, les écoles coraniques et les classes préparatoires. Le participant doit émettre son avis sur les raisons de la non-inscription des enfants dans ces établissements, l’obligation de leur inscription, ainsi que les attentes de ces établissements et leur rôle dans la préparation de l’enfant pour l’apprentissage.
Les programmes de l’enseignement, le système de l’enseignement et le temps scolaire
Cette section est composée de cinq questions. Interrogé sur la manière permettant la révision des programmes pour pouvoir acquérir les connaissances et développer les compétences, le participant doit répondre à la question relative aux moyens capables d’instaurer un modèle pédagogique innovant et créatif. Il sera amené par la suite à se prononcer sur les méthodes d’évaluation, la langue à adopter pour l’enseignement des matières scientifiques puis l’organisation du temps scolaires.
La coordination entre les systèmes d’éducation, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur ; et la complémentarité entre eux
Cette section composée de trois questions aborde les méthodes permettant d’assurer la complémentarité entre les processus d’éducation, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur, ainsi que l’amélioration des systèmes de l’orientation scolaire et universitaire.
La qualité de l’enseignement et la technologie numérique
Cette section de trois questions également, propose des questions relatives aux moyens capables de réhabiliter davantage les établissements éducatifs, le système des examens et les sources de financement permettant l’appui du financement de ces établissements.
L’égalité des chances et l’enseignement à vie
Cette section de quatre questions propose au participant de se prononcer sur le droit à l’enseignement pour les personnes aux besoins spécifiques, l’enseignement des personnes illettrées, mais aussi les cours de soutien et le maintien des collèges et lycées pilotes.
Un espace de libre expression
L’espace de libre expression sert à pouvoir proposer ce que nous pouvons préserver et développer, ce que nous devons délaisser et ce que nous devons innover en rapport avec les spécificités de la société tunisienne.
Résultats réalisés
Lancée depuis le 15 septembre 2023, 30.743 Tunisiens ont participé à la consultation nationale sur la réforme de l’enseignement.
La majorité des participants fait partie de la gente masculine et t 51,77% des participants sont âgés entre 41 et 65 ans. Cependant, il convient de souligner qu’un enfant de 12 ans peut participer à cette consultation.
D’ailleurs, bien qu’infime, le taux des participants dont l’âge varie entre 12 et 15 ans est de 0,8%.
Les gouvernorats ayant enregistré le plus grand nombre de participants jusqu’à présent sont, dans l’ordre, Tunis, Sfax, Ben Arous, l'Ariana et Sousse.
Il va sans dire que le système de l’enseignement et de l’éducation en Tunisie nécessite une grande réforme, globale et profonde, tenant compte des lacunes actuelles, qui concernent, non seulement, les programmes enseignés, mais aussi l’offre de formation disponible et son inadéquation avec les besoins du marché de l’emploi.
Cependant, force est de constater que la consultation nationale, elle-même, requiert certaines révisions et laisse poser plusieurs interrogations. En effet, nous constatons que la consultation est ouverte à tous les Tunisiens, même ceux n’appartenant pas au corps éducatif. Elle est aussi accessible dès l’âge de 12 ans.
Or, certaines questions, si ce n’est la majorité, nécessitent des connaissances approfondies en matière de pédagogie, de psychologie, de sociologie et de stratégies nationales. Si nous prenons à titre d’exemple la question relative aux moyens de révision des programmes permettant l’acquisition des connaissances et le développement des compétences, le participant se doit de choisir une seule réponse parmi les propositions suivantes:
- L’adoption de programmes basés sur le développent de la réflexion critique
- L’adoption de programmes à double contenu, théorique et pratique, pour développer l’esprit d’initiative et de créativité
- L’allégement des programmes et l’adoption d’activités et de séances de dialogue à propos des sujets sociaux de certaines matières.
Cette question est inaccessible à un citoyen lambda ou à un enfant. Seuls des experts en la matière sont capables d’y répondre et de formuler des propositions de nature à améliorer un axe fondamental du système éducatif.
D’autre part, le fait de limiter les propositions et les choix à fournir ne permet pas au participant de se prononcer sur la question, bien qu’il existe un champ de libre expression. Il est clair que le plan de réforme est déjà préétabli et correspond à une vision préalable du système prévu par les autorités en place. D’ailleurs, cela nous fait penser à la dernière consultation nationale sur le système politique, où les choix étaient définis à l’avance et ont abouti à la Constitution de 2022 rédigée par les soins du président de la République.
Sarra HLAOUI
C'est clair et sans surprise!
Et cette année, elle parle couramment français, et anglais, et coréen bien sûr.
Elle est dans la moyenne en français , en maths elle écrase les jeunes français, elle est excellente en tout.
Mais si j'ai bien compris, chez elle on bosse, on bosse et on bosse. Cet été elle a suivi des cours de français et de culture française !
Son intention est de faire une grande école française, ou une université américaine si la famille va aux USA.
Voila les gens qui vont réussir, et franchement, j'admire.
Quand l'?tat parle de complot et de la théorie de complot, des traîtres, etc.., on doit l'accepter et quand on éprouve ce même sentiment envers l'Etat, on n'a pas le droit.
class prépas, concours, polytechnique .... çà n'existe qu'en france.
rien de tel aux US, D ...
des diplomés qui ne savent rien faire de leurs mains.
en allemagne, tout le monde passe par le : Ausbildung.
2. trop de diplomés = futurs chomeurs.
système éducatif inadapté à la réalité économique du pays.
3. les pays qui réussissent utilisent leur langue maternelle, pas le français.
aucun pays colonisé par la france n'est sorti du sous développement. Aucun.
La même rhétorique stérile de ce Juan
Pitié taisez vous ,vous écrivez n'importe quoi
Si on veut vraiment mettre un systeme educatif efficace et durable,on doit etudier serieusement les systemes educatifs reussis dans le monde et adopte un et qui sera en coherence avec les besoins du pays et le besoin dans le monde de demain ,on n a pas a reinventer la roue surtout qu on a de mauvaises experiences au passe avec les strategies parachutes par l administration
La Consultation nationale sur l'enseignement vient juste de démarrer, et voilà déjà qu'on y sème le doute.
J'ai déjà accompli mon devoir de citoyen en répondant aux questions de la Consultation. En citoyen d'abord, puis à titre personnel, en tant que professeur d'Université, je peux dire que tout citoyen, quel que soit son niveau de formation, aura son mot à dire là-dedans.
Se trompent ceux qui pensent que l'enseignement est une affaire d'experts. NON, vous êtes tunisien, cela vous concerne forcément. Votre avis compte, son avis compte aussi, nos avis, ensemble ou séparément, comptent.
Alors, épargnez-nous de vos mises en doute malsaines, et qui ne servent à rien de toute manière, puisque la Consultation est en cours, elle s'achève dans deux mois. Les avis des tunisiens seront examinés attentivement, les décisions seront prises, et la TERRE CONTINUERA à TOURNER.
En effet, cette consultation devait être précédée d'un débat de société et d'informations larges sur les enjeux et les différentes approches. Le précédent qui a abouti à la nouvelle constitution nous démontre le caractère futile de ce type de consultation.
Le contenu de cette consultation est la preuve de la légèreté de l'approche.
C'est un manque de professionnalisme flagrant
Ou est l'ATI ?

