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Arrestation des jeunes auteurs d'une chanson satirique : les Tunisiens s'indignent
17/05/2023 | 12:15
4 min
Arrestation des jeunes auteurs d'une chanson satirique : les Tunisiens s'indignent


L’avocate Imen Souissi a annoncé, le 16 mai 2023, que deux étudiants ont été placés en détention suite à la publication sur les réseaux sociaux d’une chanson satirique. Ils ont fait l’objet d’une enquête et sont accusés d’atteinte à autrui sur les réseaux sociaux et d’imputation de faits illégaux à un fonctionnaire public. L’avocate a exprimé sa surprise face aux accusations portées contre ses clients, affirmant que les paroles de la chanson ne contiennent aucune diffamation ni incitation.

La nouvelle a suscité l’indignation et la colère d’une grande partie des internautes. L’annonce de l’arrestation des jeunes a été choquante pour plusieurs d’entre eux. Les deux jeunes risquent une peine de prison pouvant les empêcher de passer leurs examens universitaires. Un troisième jeune ayant participé à la chose est actuellement considéré en fuite.


Le créateur de contenu Bechir Gharbi a critiqué l’arrestation des jeunes et a souligné l’importante différence entre la réalité et une blague. Il a considéré que cette arrestation pouvait être synonyme d’un retour à la politique de Ben Ali. Il s’agit, selon lui, d’un retour en arrière. Il a, également, considéré qu’aucun juge n’était apte à évaluer un travail artistique.



L’artiste, Bayrem Ben Kilani, alias Bendirman, a considéré que la chanson était une œuvre comique relative à l’actualité et au vécu des Tunisiens. Il a tenu à rappeler qu’il s’agissait d’une simple vidéo filmée chez eux et qu’il n’y avait ni agressivité, ni acte criminel lors de son enregistrement. Il a estimé que la plus grande atteinte qu’une personne puisse subir était de vivre sous une entité se croyant être un véritable État. Il a estimé que l’arrestation des jeunes donnait le ton pour la période à venir.




L’activiste et chroniqueur à Diwan Fm, Moez Attia, a considéré que la chanson était extrêmement drôle. Il a indiqué que les étudiants l’avaient enregistré afin de lutter contre l'ennui durant la période de révision. Il a qualifié l’événement de journée sombre pour les libertés et a rappelé qu’à la même date le journaliste, Khalifa Guesmi a écopé de cinq ans de prison. « Nous sommes tous en liberté conditionnelle », a-t-il écrit.




L’activiste Ayoub Amara a, lui, aussi, estimé que la Tunisie s’était transformée en une grande prison et que nous étions tous en situation de liberté conditionnelle. Il a estimé que l’État policier gouvernait la Tunisie.




Le blogueur Housem Ben Omran a indiqué qu’il n’arrivait toujours pas à croire que des jeunes ont été arrêtés pour avoir publié une chanson sur les réseaux sociaux. Il a indiqué que leur seul crime était d’avoir essayé de passer du bon temps ensemble chez eux.




L’avocate, Inés Jaibi a laissé entendre qu’il n’y avait pas lieu d’arrêter les jeunes. Elle a qualifié la Tunisie de grande prison.



S.G


17/05/2023 | 12:15
4 min
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Commentaires
riri
a vomir, ca finira très très mal
a posté le 17-05-2023 à 15:07
Que Dis notre maitre de cette histoire?

Il va nous dire que ce sont des terroristes qui menace l'Etat et sa forme et blablablabla


ourwa
@ riri ( 17-05-2023 à 15:07)
a posté le à 22:21
Si j'ai bien compris de qui vous parlez en l'appelant votre " maitre", le seul qui menace jusqu'à ce qu'on appelle universellement la vraie notion d' "Etat", ce serait bien ce "maitre" dont vous parlez, car un Etat ne saurait jamais se réduire à une seule personne qui garrotte entre ses mains les trois pouvoirs, législatif, judicaire et exécutif et s'il le fait, il n'y a plus d'Etat, mais une dictature...ou un kalifat. Je vous dis cela, non pas pour défendre l'usage des drogues, mais pour inciter votre "Etat" à prendre des initiatives concrètes de sensibilisation de la jeunesse quant aux dangers prouvé des narcotiques et ce dès l'école élémentaire... Ce n'est pas le cas, car l'Etat" de KS, c'est "surveiller et punir", un peu comme dans "1984" d'Orwell...ou dans n'importe quel prêche de la prière du vendredi ou de la messe du dimanche...