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Après son départ du gouvernement : Les révélations de Abid Briki
03/03/2017 | 16:12
3 min
Après son départ du gouvernement : Les révélations de Abid Briki

 

L’ancien ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance, Abid Briki, a donné ce vendredi 3 mars 2017, une conférence de presse durant laquelle il a longuement expliqué les raisons l’ayant poussé à démissionner.

 

M. Briki a tout d’abord rappelé, que quand le travail du gouvernement a démarré, l’un des secrétaires d’Etat auprès du chef du gouvernement, évoquant la loi de finances 2017, a dit : « le combat était désormais avec l’UGTT », « successivement cette même personnes a demandé : pourquoi avons-nous nommé des syndicalistes au sein du gouvernement ? ». (Sous-entendant que maintenant que des ministres issus du milieu syndical étaient au gouvernement, l’UGTT devrait être plus docile).

 

L’ancien syndicaliste a également rappelé que le but des réformes réside dans la recherche des équilibres financiers face à la crise. « Nous avons alors commencé l’élaboration de la loi de finances que nous considérions comme une première étape dans la résolution de la situation. Une étape que je considère aujourd’hui comme une réussite, car nous avions trouvé les mécanismes pour redresser partiellement le déséquilibre financier ».

M. Briki ajoute qu’à son arrivé au ministère, il avait trouvé de nombreux accords signés par le gouvernement sortant, chose qui a créé des tensions et des blocages. « Le gouvernement est alors devenu un gouvernement de gestion des affaires courantes de l’Etat et le programme qui a été préalablement annoncé n’a pas pu déboucher sur un plan de travail effectif ».

 

Après avoir longuement exposé sa vision concernant les mécanismes qui devront être adoptés pour pouvoir réformer, Abid Briki a parlé de la vision du gouvernement concernant les banques publiques : « Au gouvernement, on parlait de les faire fusionner. Le dossier des entreprises publiques qui était du ressort de mon ministère m’a été enlevé. Je n’avais plus alors que la tutelle des organes de contrôle, dont on m’a également dessaisi par la suite, pour les intégrer comme le reste d’ailleurs de mes prérogatives, à la présidence du gouvernement ! Le ministère n’avait plus lieu d’être ».

 

La conférence de presse a été conclue avec l’épineux dossier de la corruption. A la presse M. Briki a expliqué qu’il est en possession de documents qui quantifient les dus accumulés par quelques grands importateurs vis-à-vis de l’Etat. « Pour vous faire une idée de l’ampleur du dossier, je vous révèle qu’un de ces dossiers qui concerne une seule personne, la somme due est de : 211MD » a-t-il dit avant d’ajouter :

 « J’ai proposé alors au chef du gouvernement, de geler leurs activités d’import. Il m’a répondu que l’idée était judicieuse. Mais rien n’a été entrepris. Il faut dire que cette mesure de gel n’est pas mienne, mais une décision prise en Juin 2016 par Habib Essid. Sauf que  des jours après le conseil ministériel, au cours duquel cette mesure a été officiellement proposée, Habib Essid était limogé ! Les marchandises de ces importateurs, de grand noms, provenaient de Turquie ».

Cette conférence de presse qui n’a pas été reprise en directe par les chaines de télévisions locales à pris l’allure d’un plaidoyer exposant les défaillances multiples dont souffre le gouvernement.

 

Sofiene Ahres

 

03/03/2017 | 16:12
3 min
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Commentaires (14)

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tounsia2
| 04-03-2017 20:13
Maintenant je sais que Youssef Chahed n'a pas dit la vérité aux Tunisiens concernant le limogeage de Abid Briki, qu'il a préféré couvrir les corrompus plutôt que de collaborer avec le ministre de la fonction publique pour les arrêter et les juger; Cette affaire montre que Youssef Chahed n'a pas une volonté sincère de lutte contre la corruption, que c'est lui qui a dévié de son devoir et de ses engagements et non pas Abid Briki comme il a déclaré lors de son show télévisé du dimanche dernier. Y Chahed doit s'expliquer devant le parlement dans l'affaire du "voleur des 211 MD", c'est la moindre des choses ! Je ne comprends pas que le ministère public n'ait pas encore demandé l'ouverture d'une enquête, que l'opposition ne se manifeste pas, que la corruption soit banalisée à ce point !

DHEJ
| 04-03-2017 17:41
J'aurais aimé l'entendre parler de la paie d'un ministre, des primes et indemnités ...

MT
| 04-03-2017 16:22
Une demande à monsieur Chahed si vous voulez bien le faire c'est de ne pas accepter la démission demander par certains et aussi de remettre monsieur Briki a sa fonction,ça serait des bonnes gestes de la part de monsieur Chahed,et vous aurez l'estime des Tunisiens!!!!

Daly
| 04-03-2017 15:26
Comme tous ses acolytes

Mk
| 04-03-2017 11:00
Il est claire que systeme zaba se régénère et la contamination touche tout le monde
A dieu la tunisie
Assassinée par ton peuple
Ras-le-bol

naanaa
| 04-03-2017 10:00
Quand je me rappelle du dernier chèque reçu par le SG de l'UGTT du président ZABA 500.000 D exhibé à la télé par feu Abdelfattah AMOR, je me pose la question si la question sur la probité de l'UGTT et ses cadres.Que de ce surveillant G de l'hôpital de Sfax qui entre au bloc avec son moto ou qui fête la circoncision de enfant à l'hôpital. Ce ne sont là que quelques exemples.Mr BRIKI évitez d'inculper les autres et nous montrer patte blanche

3ABROUB
| 04-03-2017 09:01
Briki a bien voulu jouer le rôle d'intermédiaire ente l'UGTT et le Gouvernement, Mais en même temps, il a commencé à tirer les ficelles de certains dossiers brûlants, soit de corruption ou de réhabilitation économique. Quand il s'est trouvé en porte-à-faux, il a préparé sa démission. Son limogeage permettra, probablement, d'enterrer certains dossiers de corruption. Le laxisme du gouvernement pour lutter contre ce fléau rend le secteur public comme une vache à lait. Au lieu d'épauler l'économie du pays, nos établissements et semi-étatiques sont devenus une charge à cause de la mauvaise gestion.

citoyenne
| 04-03-2017 07:55
Malheureusement pour les tunisiens et leur démocratie naissante tant que ce probléme n'est pas résolu le pays n'avancera pas,les tunisiens ne travailleront pas,n'investiront pas, n'auront pas confiance en leur avenir ni en leurs politiciens qu'ils soient au gvt ou à l'opposition les prochaines élections confirmeraient mes dires

LIBRESPRIT
| 04-03-2017 07:41
Abid BRIKI est une haute compétence à récupérer.
Youssef CHAHED est capable de tout REPARER.

Citoyen_H
| 03-03-2017 23:36

« Pour vous faire une idée de l'ampleur du dossier, je vous révèle qu'un de ces dossiers qui concerne une seule personne, la somme due est de : 211Millions de Dinars »

Mr Briki, les gens lucides savent bien de qui il s'agit.
Ce sont les pleurnicheuses, qui avant 2011 pleuraient de tous leurs pores, criant à qui voulait les entendre qu'ils étaient opprimés et persécutés.
Ce sont ceux qui critiquaient tous les gouvernements d'avant l'accident de 2011, en les accusant de toutes les infamies, choses qui se sont avérées avec le temps , être la plus grande spécialité des traitres accusateurs.
Ce sont les imposteurs criminels qui ont mis à sac notre nation en à peine deux ans et qui jouissent actuellement de tous les égards et de toutes les bienveillances.
Ce sont les gardiens d'étables devenus rois, sponsorisés par un occident en faillite.
Ce sont ceux qui font régulièrement des allers retours Tunis Istanbul en bénéficiant officieusement d'égards alloués en temps normal, aux personnalités officiels d'un gouvernement.

Et oui, dans un pays ou la "rjouliya" et le patriotisme ont fait place à la traitrise et à l'escroquerie généralisée, c'est ainsi que ça se passe.

Quand le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend toujours les escaliers, et elle finit toujours par arriver.

Bon courage Mr Briki.
Une chose est certaine.
Votre honneur est sauf contrairement à ceux qui ont été expulsés de sous terre, en 2011, par des geysers apocalyptiques, tel du vomi.