alexametrics
mercredi 24 avril 2024
Heure de Tunis : 10:18
BN TV
Ambassadeur du Soudan en Tunisie : l'armée a repris le contrôle du pays
25/04/2023 | 09:34
5 min
Ambassadeur du Soudan en Tunisie : l'armée a repris le contrôle du pays


L'ambassadeur du Soudan en Tunisie, Ahmed Abdelwahed Ahmed a indiqué que les forces d'intervention rapide avaient pour rôle d'appuyer l'armée. Elles ont été créées en 2017. Par la suite, celles-ci ont évolué et se sont transformées en véritable milice.


Invité le 25 avril 2023 de Kaouther Ben Dlala à « Youm Saïd » de la Radio nationale, Ahmed Abdelwahed Ahmed a indiqué que le gouvernement formé à la suite de la révolution de 2018 n’a pas pu gouverner le pays en raison des conflits politiques. Le chef de l’armée, Abdel Fattah Al Burhan, est intervenu pour rectifier la trajectoire. Par la suite, la classe politique a voulu faire passer la période transitoire à dix ans. C’est à ce moment-là qu’on avait fait appel à Mohamed Hamdan Dogolo (surnommé Hemeti).

L’ambassadeur a indiqué que ce dernier était devenu considérablement riche depuis la révolution. Il est devenu le propriétaire d’une mine d’or au Darfour. Il a eu la tâche de contrôler la frontière soudano-libyenne afin de lutter contre la traite d'humains. « Les revenus de la mine servaient aux soutiens des forces d’intervention rapide… Il devait interdire la migration clandestine vers la Libye et la Méditerranée. Les Européens lui donnaient, malheureusement, beaucoup d’argent… Il a détourné cet argent afin de servir ses intérêts personnels… Hemeti est un homme simple et on lui a fait croire qu’il pouvait devenir un leader… L’armée actuelle est celle d’El Bechir et des Islamistes. Il est, donc, impossible de gouverner sans s'en débarrasser. C’est pour cela qu’il y a eu une mobilisation et une conscription… A la date du 15 du mois actuel, il (Hemeti) a mobilisé 100.000 hommes », a-t-il ajouté.


Ahmed Abdelwahed Ahmed a rappelé que Hemeti avait procédé, le 15 avril 2023, à des attaques surprises visant plusieurs localisations, dont la résidence de Abdel Fattah Al Burhan. Il a utilisé les civils et les cadres de l’armée comme bouclier humain. M. Al Burhan a, donc, décidé d’annoncer la dissolution des forces d’intervention rapide. L’ambassadeur a assuré que le gouvernement avait repris le contrôle de la quasi-totalité du pays. Il ne reste que quelques poches sous l’emprise de ces milices au niveau de la capitale du pays, Khartoum. Les forces d’intervention rapide occupent encore une partie de l’aéroport se trouvant dans la même ville.

Ahmed Abdelwahed Ahmed a assuré qu’il y avait un retour à la normale au Soudan et que l’armée avait repris le contrôle du pays. Il a expliqué que la trêve actuelle a été décidée pour des raisons humanitaires et afin de garantir l’accès à certains services. Il n’y a pas de médiation entre l’armée et les forces d’intervention rapide.

« Pour ce qui est des opérations de rapatriement, il y a l’aéroport militaire d'Omdourman. Il se trouve presque à Khartoum. Les Français et les Allemands ont été évacués à travers cet aéroport… Ceux qui n’ont pas été rapatriés par avion l’ont été par bateau vers Djeddah (en Arabie Saoudite) On a parlé du décès d’un Français, d’un Américain et d’un Égyptien… Ceci a été confirmé… La diplomatie tunisienne est très concernée par la situation au Soudan… Le président de la République (Kaïs Saïed) et le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar ont émis dès le premier jour un communiqué appelant au dialogue », a-t-il déclaré.



Ahmed Abdelwahed Ahmed a indiqué qu’il était en contact permanent avec la diplomatie tunisienne et que la coordination entre toutes les parties concernées a permis l’évacuation de plusieurs Tunisiens. L’ambassadeur a estimé que la solution ne pouvait pas émaner de l'étranger et que toute rébellion devait être sanctionnée conformément à la loi martiale. Il a indiqué que les individus déposant les armes seront pardonnés. Il a affirmé que ceux qui l’ont fait ont été accueillis par l’armée.

Concernant la collaboration tuniso-soudanaise, Ahmed Abdelwahed Ahmed a rappelé que l’ambassade tunisienne au Soudan a été créée par Habib Bourguiba durant les années soixante. Il a mis l’accent sur les accords conclus entre les deux pays depuis cette date-là. Il a indiqué qu'une délégation d'homme d'affaires tunisiens se déplacera vers le Soudan afin d'étudier la possibilité d'un accord portant sur l'importation vers la Tunisie de plusieurs types de viandes rouges.

 

 

S.G

25/04/2023 | 09:34
5 min
sur le fil
Tous les Articles
Suivez-nous
Commentaires
KHEID : On continue à nous raconter n'importe quoi !!!
Personne n'a rappelé à cet Ambassadeur .......
a posté le 26-04-2023 à 08:34
Personne n'a rappelé à cet Ambassadeur qu'1 guerre civile a commencé dans son pays !
Et que la vraie "INFORMATION" est donnée en direct sur les médias!!!
Et demandez lui de ne pas prendre les(s) pour ce qu'ils ne sont pas et que nous nous débattons dans la même merdasse portant le doux nom de "DICTATURE" en devenir...
Abel Chater
Pour nous les Tunisiens, les deux camps sont des bourreaux militaires de nos frères les Soudanais. Nous regardons tout live en direct à Al Jazeera.
a posté le 25-04-2023 à 20:49
L'ambassadeur du Soudan en Tunisie, Ahmed Abdelwahed Ahmed, nous prend pour les habitants des grottes de leur Jebel Marra. Il veut embellir les crimes de son Boss le putschiste militaire Abdel Fattah al-Burhan, tout en essayant de coller tous les crimes contre nos frères les Soudanais, à l'autre criminel co-putschiste militaire, le chef des Forces de soutien rapide (RSF), Mohamed Hamdan Dogolo, alias Hemeti.
Deux criminels, génocidaires de leur propre peuple soudanais et destructeurs de leur propre pays le Soudan frère, qui devront finir tous les deux, à la manière de Kadhaffi et de Saddam Hussein.
Hemeti vend les richesses en or du peuple soudanais, à ses amis les juifs génocidaires de Gaza occupants de la Palestine, contre des armes pour détruire le Soudan, tout en leur léchant leurs bottes, jusqu'à avoir incriminé la Résistance palestinienne, l'ayant comparée à celle de l'armée soudanaise et d'al-Burhan.
BORHAN
LE SOUDAN...CE PATIENT PR'?CIEUX...!
a posté le 25-04-2023 à 11:40
" POUR DOMINER IL FAUT DIVISER "
C'est ce qui se passe au Soudan.
Dans ce pays, l'armée s'obstine à prendre le pouvoir et les coups d'état y sont monnaie courante.
Depuis le départ en catimini de l'ancien président déchu Ahmed Noumeyri (l'affaire des juifs falacha), ce pays est objet de convoitises permanentes de puissances étrangères.
En dépit des conflits, de la misère, de la pauvreté,...ce pays regorge de richesses naturelles notamment des hydrocarbures, des mines d'or,...
D'abord, l'ingérence étrangère notamment israélienne a poussé à la révolte, à la cession du sud et à la création d'un état.
Ensuite, la guerre du Darfour puis le soulèvement du nord dans l'objectif de créer un nouveau état.
En fait, l'objectif central de ce qui se passe au Soudan depuis des décennies c'est surtout le morcellement de ce pays.
Et chaque prédateur y va selon ses intérêts et sa stratégie.
Sur le plan géopolitique, le Soudan est un pays qui procure de nombreux atouts :
- une voie d'accès intéressante sur le corne de l'Afrique,
- c'est un grand pays dont la terre est très fertile notamment pour les grandes cultures,
- ce pays a un accès stratégie ouvrant sur la mer rouge,...
Beaucoup de puissances se disputent ce fabuleux trésor.
A titre d'exemple, les chinois n'hésitent à investir dans l'agroalimentaire en louant des terres à perte de vue.
Israël a réussi à mettre main basse surtout sur l'exploitation des hydrocarbures,...
Certes, analyser le conflit actuel au Soudan nécessite des heures et des heures mais ce qui est sûr c'est que la fin de cette nouvelle guerre civile risque d'accoucher d'une nouvelle partition d'un pays qui était jadis le plus grand d'Afrique en superficie.
Enfin, un autre acteur qu'il ne faut jamais négliger.
l'?gypte, ce voisin et frère naturel et historique n'a jamais lâché ou abandonné un pays indispensable à sa stabilité et à ses intérêts nationaux.
En attendant la suite des évènements,...
C'est ce que je crois.
EL OUAFI
Correction !
a posté le à 16:10
Les falachs ( citoyens '?thiopiens de confession juive) qui ont cru rejoindre la mère patrie (Israël) ( territoires spoliés aux Palestiniens ) et non des Soudanais !
Cordialement.
BORHAN
OUI MAIS....!
a posté le à 17:17
Sous le régime du président Ahmed Noumeyri, il y avait des milliers de falachas soudanais.
Ils ont quitté le Soudan grâce à un contrat juteux entre Noumeyri et le gouvernement Charon.
Un pont aérien a été mis en place pour rapatrier tout ce beau monde discrètement mais le monde entier a su ce pacte pendant le déroulement de cette opération inédite.
C'est à cause de cette affaire que Noumeyri a été chassé du pouvoir par un coup d'état militaire.
Concernant les falachas éthiopiens, c'était une autre affaire similaire.
Par conséquent il n'y a rien à corriger dans mes propos.
EL OUAFI
@ BORHAN
a posté le à 19:41
Bonsoir, BORHAN, j'en conviens, un épisode que j'ignorais, ( merci du compliment de l'informations.
Autant pour moi !
Cordialement.
PS : et si un bon % (+70) de nos concitoyens se mettaient au travail et apprendre, lisant 2 livres/ans) désertant les cafés, et les lieux obscures.,la mère patrie se comporterait mieux
Alex
@ BN RECTIFICATION
a posté le 25-04-2023 à 10:17
@BN: veuillez SVP rectifier le titre: L'ambassadeur soudanais en Tunisie au lieu de l'ambassadeur de Tunisie au Soudan.

B.N : Merci d'avoir attiré notre attention