
L'ancien ministre et figure politique tunisienne, Faouzi Ben Abderrahman, posté, dimanche 20 avril 2025, une publication sur les réseaux sociaux, appelant à reconstruire la Tunisie sur des fondations solides : celles de la justice, de la dignité et de l’État de droit.
« Nous reconstruirons notre pays et notre État. Et si ce ne sont pas nous, ce seront nos enfants », écrit-il. Car, selon lui, malgré les reculs provoqués par l’ignorance, la démagogie, l’opportunisme ou encore l’injustice, « la roue de l’Histoire va toujours de l’avant ».
Dans son post, Faouzi Ben Abderrahman dessine les contours d’un projet de société : « Un pays où il fait bon vivre, un État juste qui protège ses citoyens au lieu de les malmener, un appareil judiciaire indépendant dont le seul pouvoir est celui de la loi, et une police républicaine respectueuse des droits et protectrice des plus faibles ».
Il insiste également sur la nécessité d'une administration moderne, au service des citoyens, imperméable aux infiltrations, à l’instrumentalisation politique et à la médiocrité. Une Tunisie où la compétence, la transparence et la responsabilité seraient les nouveaux piliers de la gestion publique.
Mais pour atteindre cet idéal, il prévient : la complaisance ne suffit plus. « On a trop longtemps misé sur le ‘samah khouk’ [pardonne ton frère], mais cette formule a échoué », estime-t-il. « Elle n’a servi qu’à faire émerger une nouvelle génération d’irresponsables, sans honte ni crainte de reddition de comptes. »
Dans une critique virulente des années de transition, l'ancien ministre dénonce le rôle de certains médias et de figures opportunistes qui ont, selon lui, perverti le débat public et occupé indûment le devant de la scène. « Des visages qui ne sont que des postérieurs mis en avant », lâche-t-il avec amertume.
Il termine sur une note d’espoir mesuré : « La conviction que le printemps reviendra, inévitablement. Et que, même si les voix de ceux qui croient encore à ce renouveau sont étouffées aujourd’hui, elles finiront par éclore, comme des fleurs recouvertes de mauvaises herbes ».
S.H


