
Après les partis politiques, les hommes d'affaires et les banques, les municipalités viennent s'ajouter à la longue liste de ceux qui entravent la mise en œuvre du programme du président de la République, selon ses partisans et porte-voix. Cette analyse fait suite à la réunion entre Kaïs Saïed et ses ministres de l'Intérieur et de l'Environnement, à qui il a dressé un constat sévère sur la situation environnementale du pays. Le président a évoqué la situation à Gabès, la mauvaise gestion des routes, ainsi que des études qu’il juge erronées et des problèmes liés à la protection du littoral, en pointant du doigt l'agence en charge de cette question.
On aurait cru entendre un opposant au pouvoir s’adresser aux deux ministres, alors qu’il s’agit du président de la République, détenteur de tous les pouvoirs depuis 2019, et qui a nommé tous ses ministres. Il faut également rappeler que Kaïs Saïed a dissous les conseils municipaux le 10 mars 2023, sans organiser d'élections depuis. De plus, les secrétaires généraux des municipalités n'ont pas de prérogatives complètes et sont nommés par l'exécutif. Ainsi, accuser aujourd’hui les municipalités semble quelque peu incohérent.
Une accumulation de constats sans actions
Que ce soit dans les domaines de l’environnement, des finances publiques, du phosphate ou de l'emploi, le président multiplie les constats sans passer à l’action. Il critique l'administration pour sa lenteur et ses manquements, comme s'il n’en était pas le responsable. Bien qu'il ouvre régulièrement des dossiers sensibles, peu de choses suivent. Que ce soit à cause de lui ou de son gouvernement, le résultat reste le même : un échec pour le pays. Les visites du président, souvent bien médiatisées, semblent davantage destinées à maintenir son image de leader actif qu'à aboutir à des résultats tangibles. Des dossiers comme l'usine El Fouledh, la situation des barrages ou la société Alfa sont constamment évoqués, mais rien n’évolue ensuite.
Un président frustré par l'inefficacité du système
Au vu des différents communiqués présidentiels, il est clair que Kaïs Saïed n’est pas satisfait de la situation actuelle et espère des résultats rapides. Pendant un temps, il a rejeté la faute sur les partis d’opposition, puis sur des comploteurs, avant de s’en prendre à l’administration. Cette soif d’accomplissements immédiats explique en partie son affinité avec l'armée, qui semble répondre plus efficacement à ses attentes, comme le montre le projet de la piscine du Belvédère ou l'hôpital mobile.
Le président semble également déçu par le rendement des deux chambres du parlement, dont l’efficacité et l’engagement envers son projet sont mis en question. En particulier, la loi criminalisant la normalisation avec Israël a révélé des tensions sur leur loyauté envers le projet présidentiel.
Un bilan en demi-teinte malgré des pouvoirs absolus
Malgré la concentration de tous les pouvoirs entre ses mains et l’absence d’opposition significative, les résultats restent faibles. Les partisans du régime sont partagés entre la valorisation de réalisations mineures, comme la réfection de la piscine du Belvédère, et la recherche constante de nouveaux boucs émissaires.
Au-delà de quelques grands objectifs, tels que la volonté de renforcer le rôle social de l'État, la préservation de la souveraineté nationale ou des initiatives comme les sociétés communautaires et la réconciliation pénale, les résultats concrets se font attendre. Ce n'est certainement pas ainsi que Kaïs Saïed imaginait le début de son second mandat.



Le ministère de l'Intérieur s'occupe de la gestion du pays et occupe le même établissement que durant l'ère coloniale. Notre bureaucratie est lente, peuplée de fonctionnaires qui cherchent davantage à bloquer qu'à aider. Des fonctionnaires qui préfèrent dire NON (La maa tjib Blaa: traduction: le Non n'apporte pas de soucis). Cette administration considère la soumission et l'échec des initiatives comme sa première prérogative. Les pratiques héritées de 5 siècles de Belique et de l'ère coloniale sont difficiles a abandonner. A son tour la population considère les biens publics comme les bien du Belique.
L'armée n'est pas la solution. Elle peut réussir dans des projets comme la piscine du Belvédère ou des hôpitaux mobiles qui relèvent de son domaine de compétences, mais elle échouera certainement dans des projets complexes de développement ou des initiatives qui demandent créativité et innovation.
La Tunisie ne dispose que de 3,66 millions de travailleurs, dont 1 million travaillent pour le gouvernement et autres structures de gouvernance ou sociétés étatiques, dans des activités non-productives ou déficitaires. Un grand gâchis.
(et ce sera toujours de la faute des autres... of course)
Quitte à revenir en arrière le lendemain...
Je blague, évidemment, mais il est clair qu'ils n'ont pas la même conception de l'urgence!
On ne fait pas d anes des chevaux de courses . C est bien beau de prendre le salaire mais le president vient de se rendre compte qu il y a que des incapables autour de lui .
Le pb c est que c est lui qui les caster , qui les a mis a ces postes .
Il a qu a chercher vers la jeunesse je parle des plus de 35 ans et moins de 50ans , chez les TRE et tout ceux qui ont reussi.
Et qu il lache le communisme sinon la fin de l annee va etre festif