
Le vice-président de l’Instance Vérité et Dignité, Zouheïr Makhlouf subit actuellement une violente campagne de dénigrement dans les réseaux sociaux, pas uniquement de la part de simples internautes, mais de la part de leaders politiques qui ont occupé, par le passé, des postes de haut rang dans l’Etat.
A l’origine de cette campagne, la lettre envoyée par M. Makhlouf au président de l’Assemblée des représentants du peuple, dans laquelle il attire son attention sur les abus, les irrégularités et les contrevérités de la présidente de l’IVD, Sihem Ben Sedrine. La lettre en question a été fuitée dans les médias ce qui a fait étaler en public le linge sale de l’Instance. Les deux faits majeurs dénoncés par M. Makhlouf sont la contrevérité éhontée prononcée par la présidente qui affirme avoir traité 250 dossiers au sein de l’IVD, alors qu’elle n’en a reçu que deux dossiers et sa volonté de s’approcher de l’ambassadeur de France pour obtenir son soutien et contrer le projet de loi de réconciliation nationale.
Zouheïr Makhlouf se devait moralement et légalement de dénoncer les différents abus et a respecté les institutions de l’Etat en envoyant une lettre officielle au président de l’Assemblée.
Ce comportement civique a cependant déplu à certaines tendances, autoproclamées révolutionnaires, sur les réseaux sociaux et à plusieurs leaders du CPR.
Pour certains, la critique et le dénigrement sont devenus tellement indécents qu’ils pourraient s’assimiler à de l’insulte.
Ainsi, pour Habib Bouajila, c’est un « ami qu’on perd ! La révolution est trahie ! ». Charfeddine Kellil rebondit pour dire qu’il a fait tomber le masque.
Imed Daïmi apporte pour sa part son soutien à Sihem Ben Sedrine contre « ceux qui la poignardent dans le dos. Ces amis qui ont trébuché et perdu la boussole, sont devenus un outil entre les mains des ennemis de la justice transitionnelle. Pauvre est celui qui vend son parcours militant pour ses propres intérêts. Et pire est celui qui vend son honneur pour l’intérêt d’autrui ».
En fin de soirée, un peu avant minuit, Adnène Mansar sort son artillerie en usant du second degré dans un arabe parfait : « certains ont choisi d’être un détail dans cet embouteillage de détails de médiocrité, de délation et de traitrise. Comment pourras-tu te voir dans un miroir ? Ce sont ceux pour qui tu voulais être un pion, qui t’ont dévoilé et publié ta lettre. Je ne pense pas que tu t’en es douté un instant. Ils ont été surpris par ta mesquinerie, alors ils n’ont pas pu résister.
Les médias mauves vont maintenant te dessiner comme un champion. Casse les miroirs de ta maison avant l’aube, je ne pense pas que ces miroirs soient prêts à te regarder. J’ai pitié pour tes enfants ! ».
Si Zouheïr Makhlouf a préféré ne pas répondre à tous ces dénigrements, il n’a pas résisté à répondre au post de Adnène Mansar. Cette réponse, postée tôt ce matin mercredi 26 août 2015, a été cinglante et une véritable leçon d’éducation civique, le tout dans un arabe parfait : « Adnène, toi tu ne crois pas aux institutions de l’Etat, bien que tu aies été un jour porte-parole au Palais de Carthage pour parler de l’Etat et de sa supériorité et de la supériorité et légitimité des institutions. Tu considères, aujourd’hui, comme traitrise et bassesse d’avoir écrit une lettre à l’Assemblée, alors que celle-ci surveille et contrôle l’IVD ? Sache que je ne changerai pas mon miroir qui reflète une image d’honneur, d’honnêteté, d’intégrité et de fidélité. Et évite d’inclure les enfants et de diffuser la rancœur dans mon foyer, surtout que tu as été la cible de certains après ton historie sur les larmes de ta fille. Tu as souffert à l’époque des réactions et des commentaires, et voilà qu’aujourd’hui tu adoptes la même stratégie en cherchant à nuire aux autres avec la même vile manière. Élève-toi Adnène ! L’Histoire ne pardonne pas ! Et fais attention à la vérité amère qui contrera tous ceux qui s’opposeront à elle ! ».
R.B.H
Commentaires (38)
CommenterInfamie grave
@Forza LES TUNISIENS ONTCOMPRIS
Makhlouf a perdu sa réputation de militant
Pauvre Moncer , CPR and adhérents
L'instance Vérité et Dignité et la combustion spontanée - Par Ahmed Rahmouni, Président de l'Observatoire tunisien de l'indépendance de la Justice
Je n'imaginais pas que Zouhaier Makhlouf allait se jeter dans la gueule du volcan et que sa belle image allait être réduite en cendres avec cette vitesse ni que ses conflits personnels allaient prendre le dessus pour se résoudre aux solutions désespérées minant sa dignité avant même de nuire à l'instance à laquelle il appartient. La fuite du troisième rapport dans lequel il s'en prend à ses collègues ' sous couvert de devoir national et sentiment de responsabilité ' signe une tragédie personnelle dont les conséquences sur l'IVD seront certainement sévères.
Je n'avais également pas imaginé que Mohamed Ayadi allait oser ' en ce timing précis ' remettre sa démission de cette même instance, suscitant des interrogations et être en mesure ' avant tout ' de convaincre les "sceptiques" de l'honnêteté de sa démission en s'appuyant ' selon ses propres dires ' sur "l'absence de climat propice à la conduite de la mission pour laquelle il fut élu".
Non plus je n'avais imaginé que l'instance allait dans même jour se heurter à la fuite et à la démission et que cela se projette dans le contexte de l'attaque contre l'instance et le cheminement de la justice transitionnelle par la loi de la réconciliation "économique".
Tout comme je n'avais pas imaginé que l'instance allait être entourée de ce nombre important de "loups" et qu'elle connaisse ' en dépit des facteurs extérieurs ' une tournure rapide vers la disparition dans une expérience étrange à rapprocher du phénomène de "combustion spontanée" où le corps de la victime prend feu.
UNE VERITE
Développement normal des choses
etre juste oui mais etre Homme aussi
Donc que ce Makhlouf occupe un tel poste doit lui conferer un certain savoir faire civique de bonne prise de position sur le plan fond et sur le plan forme. Si le coté fonds reste objet d investigation a la limite, le coté forme devait imposer a ce Makhlouf une certaine maniere et un certain tact de traitement par respect au choix fait du peuple d opter a la creation de cette organisation et laisser aux jeunes et moins jeunes un espoir de voir une classe politique avec le min de savoir faire . Une classe qui ne pete pas en pleine audience sans souci de son entourage.
Pour nous tunisiens, nous devons faire surtout attention aux manoeuvres dissumulees par les khouanjias qui a priori essaient d accelerer la vitesse pour mettre Nidaa Tounes dans le plaisir et le comble de l extase avec un seul objectif qui est de s emparer du pouvoir et puis yameel rabbi dalil.
Maintenant voyons les choses au fonds, pourqoui ne pas essayer de trouver la solution mediane qui consistera a dresser un plan et une methodologie clemente pour traiter en priorité les dossiers cibles par la proposition de la presidence evitant ainsi je suppose des concessions certaines au profit des khouanjia.
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Les charognards.
Pour Mansar, Daîmi et les CPRistes en général, dénoncer les abus, le gaspillage des deniers publics, la mauvaise gestion et le favoritisme, est un acte de traîtrise et de malhonnêteté. C'est ainsi qu'il voit les choses et c'est avec ces principes que la bande de Ali Baba a conduit le pays pendant la période de la Troïka. On ne peut être plus crétin.