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Une professeure de français brise le silence après une vague d’attaques sur les réseaux
21/05/2025 | 21:50
2 min
Une professeure de français brise le silence après une vague d’attaques sur les réseaux

Dans un témoignage chargé d’émotion, Insaf Boussama, professeure de français au collège de Bennane (gouvernorat de Monastir), est revenue sur les circonstances d’une polémique virale qui l’a visée après une séquence vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux. Accusée d’avoir puni des élèves pour avoir célébré la fin de l’année scolaire en organisant une fête surprise, l’enseignante dément formellement ces allégations.

« On m’a reproché d’avoir expulsé des élèves et de leur avoir infligé un renvoi de quatre jours. Ce n’est ni vrai ni dans mes prérogatives. Une sanction pareille relève du conseil de discipline, pas d’un simple professeur », explique-t-elle, sur Diwan Fm, ce mercredi 21 mai 2025, visiblement affectée par les critiques qu'elle dit injustes.

Tout est parti d’une vidéo filmée par des élèves, devenue virale sur TikTok, dans laquelle on la voit demander de la discipline dans sa salle de classe. « Les élèves célébraient bruyamment la fin des cours, certains étaient debout sur les bancs. Je leur ai simplement demandé de respecter ceux qui passaient encore des examens dans les salles voisines, et de s’asseoir calmement. »

 

 

L’enseignante affirme qu’elle n’a jamais empêché ses élèves de fêter la fin de l’année : « Je leur ai dit que nous allions d’abord terminer la séance normalement, puis fêter cela ensemble, de façon organisée et respectueuse. »

Elle souligne que sa relation avec ses élèves repose sur le respect et la transmission de valeurs : « Mon rôle, ce n’est pas seulement d’enseigner la grammaire. C’est aussi de former des citoyens, de leur apprendre le vivre-ensemble, le respect de l’autre et des lieux. »


Au-delà des critiques professionnelles, la professeure déplore la violence des attaques personnelles qu’elle a subies : « On m’a traitée de psychopathe, d’aigrie, d’incapable. Des propos qui m’ont profondément blessée, d’autant qu’ils ont atteint ma famille. »

Elle met en garde contre les dérives des réseaux sociaux : « Il faut qu’on comprenne que derrière un écran, ce sont des humains qui reçoivent ces torrents de haine. Et dans une société déjà sous pression économique et sociale, on devrait se soutenir, pas s’accabler. »

 

S.H

 

21/05/2025 | 21:50
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