
Le député Dhafer Sghiri a estimé que la loi sur les contrats de travail et l’interdiction de la sous-traitance constituait un acquis social pour les Tunisiens. Il a affirmé qu’il s’agissait d’une revendication nationale à laquelle les élus avaient répondu.
Invité mercredi 21 mai 2025 à l’émission Midi Show d’Amina Ben Doua sur Mosaïque FM, Dhafer Sghiri a indiqué qu’au-delà de la promulgation des lois, le pays devait renforcer les mécanismes de contrôle et veiller à leur application. Selon lui, l’entrée en vigueur de la loi sur les contrats de travail et l’interdiction de la sous-traitance sera facilitée par la publication de plusieurs décrets d’application.
Concernant la proposition de loi d’amnistie sur les chèques, Dhafer Sghiri a affirmé que le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) avait bloqué l’initiative. Il a précisé que la commission concernée avait achevé son travail et qu’un rapport détaillé avait été transmis au bureau de l’ARP depuis deux mois, sans qu’aucune date de plénière n’ait encore été fixée. Il a accusé ce dernier, ainsi que le président de l’ARP, Brahim Bouderbala, de bloquer intentionnellement le texte et de saboter la volonté du peuple, exprimée par ses élus.
Dhafer Sghiri a souligné que ce n’était pas au bureau de l’ARP de décider de l’adoption ou non d’un texte. Il a rappelé que la proposition d’amnistie sur les chèques concernait des milliers de personnes. Selon lui, de nombreuses personnes avaient fui la Tunisie en raison des poursuites et des condamnations liées à des chèques sans provision. Il a appelé le bureau de l’ARP à respecter le règlement intérieur et la volonté populaire.
Le député a également critiqué l’interdiction faite aux journalistes d’accéder à l’ARP. Selon lui, cette décision ne relevait pas des prérogatives du bureau de l’Assemblée. Il a insisté sur l’importance d’une plus grande ouverture envers les médias et d’une transparence accrue, notamment par la diffusion en direct des réunions des commissions. Il a estimé que les citoyens avaient le droit de suivre les activités de leurs représentants.
S.G

