
Le président russe Vladimir Poutine a fait lundi 16 décembre 2024 le bilan 2024 des combats en Ukraine, se félicitant du rythme de l'avancée de ses troupes et d'avoir «l'initiative» sur tout le front à l'issue de cette «année charnière».
Moins nombreuses et moins bien armées, les forces ukrainiennes perdent du terrain progressivement, mais à un rythme qui s'est accéléré depuis l'automne. Les soldats russes sont notamment aux portes de Pokrovsk, grande cité minière et nœud logistique dans l'est de l'Ukraine qu'ils essaient de prendre depuis des mois.
«Les troupes russes disposent de l'initiative stratégique sur toute la ligne de contact», a assuré M. Poutine dans un discours face aux principaux cadres de son ministère de la Défense.
Il a ainsi revendiqué la «libération», selon le vocabulaire utilisé par la Russie pour désigner la prise de villes et villages ukrainiens, «de 189 localités» courant 2024.
«Je tiens à souligner que l'année écoulée a été une année charnière s'agissant de la réalisation des objectifs de l'opération militaire spéciale», a-t-il ajouté, utilisant là aussi l'euphémisme de rigueur pour mentionner l'assaut contre l'Ukraine.
«30 km2 par jour»
Le ministre russe de la Défense, Andreï Belooussov a, lui, indiqué que la Russie avait pris 4.500 km2 de territoire ukrainien cette année, et avançait actuellement de «30km2 par jour».
L'armée russe a pris 725 km2 en territoire ukrainien au cours du mois de novembre, son gain territorial le plus important en un mois depuis mars 2022 et les premières semaines de son assaut à grande échelle, d'après une analyse de l'AFP à partir des données de l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW).
Le record précédent datait d'octobre, l'avancée était alors de 478 km2.
L'Ukraine, un pays plus vaste que la France, a une superficie de plus de 600.000 km2 dont la Russie contrôle aujourd'hui près de 20%, Crimée comprise.
L'armée russe a encore revendiqué lundi la conquête d'une nouvelle localité, Yelyzavtivka, située à une dizaine de kilomètres au sud de Kourakhové, ville industrielle de l'Est.
Kiev s'efforce de contenir les troupes russes et réclame un soutien accru à ses alliés occidentaux.
Mais la pérennité de cette assistance cruciale n'est pas garantie, avec le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier aux Etats-Unis, qui ont été jusqu'à présent avec l'UE les principaux bailleurs de l'Ukraine.
M. Trump a déjà appelé à un «cessez-le-feu immédiat» et à des pourparlers, si bien qu'Européens et Ukrainiens craignent qu'il puisse forcer Kiev à des concessions majeures et accorder une victoire géopolitique au Kremlin.
Lundi, les Etats-Unis et leurs alliés ont en outre dénoncé le soutien «direct» de la Corée du Nord à la Russie qui représente «un élargissement dangereux» du conflit en Ukraine.
«Nous exhortons la Corée du Nord à cesser immédiatement toute aide à la Russie pour sa guerre d'agression contre l'Ukraine, y compris en retirant ses troupes», ont lancé dans un communiqué les chefs de la diplomatie de l'Australie, du Canada, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Japon, de la Corée du Sud, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni, des Etats-Unis, et de l'UE.
Kiev a affirmé lundi qu'«au moins trente soldats» nord-coréens, combattant aux côtés de l'armée russe, avaient été blessés ou tués samedi et dimanche dans la région russe de Koursk, partiellement occupée par les forces de Kiev.
Selon les Occidentaux, quelque 11.000 Nord-Coréens seraient déployés côté russe.
Production démultipliée
M. Poutine a de nouveau accusé lundi les pays de l'Otan de constituer une menace pour la Russie, et le ministre russe de la Défense a lui jugé que son armée devait se préparer «à toutes les évolutions possibles de la situation, y compris la possibilité d'un conflit armé avec l'Otan en Europe dans les décennies à venir».
La Russie récuse le terme d'invasion s'agissant de son assaut contre l'Ukraine, et affirme que son offensive visait à repousser l'Otan, que Kiev veut rejoindre, et juguler une menace existentielle.
Dans ce contexte, Vladimir Poutine a vanté une fois encore, lundi, l'accroissement considérable de la production d'armements dans le pays, et appelé à le poursuivre.
«Il faut régler toutes les questions relatives à la production de masse et au déploiement des systèmes nationaux pour mener les frappes, y compris les systèmes hypersoniques», a-t-il dit.
© Agence France-Presse
Cette invasion de l'Ukraine est un " flop " pour Poutine... lui qui croyait envahir le pays en une semaine, il c'est pris une grande claque dans la figure, bien avant l'aide militaire des alliés de Kiev...
Aujourd'hui la Russie est en crise économique, malgré l'économie de guerre... La Russie est en chute libre et n'a plus les moyens de faire face à cette guerre qu'elle a déclenché elle même !
Obligée de faire appel à la Chine, l'Iran, la Corée du Nord pour essayer de se frayer un passage dans cette " opération spéciale ".... qui est une guerre !
Poutine est de plus en plus isolé, impossible pour lui de faire une autre mobilisation de son peuple, il doit faire appel aux nord coréens.. Plus capable de défendre la Syrie... Plus capable de se battre contre les djihadistes en Afrique...
Mais il aime bien tirer sur les civils en Ukraine....
Poutine est fini...la " Grande " Russie aussi !....
La stratégie était simple, entretenir une guerre aux russes de l'intérieur afin de les pousser à lever des troupes et finir par demander secours à leurs "freres" et voisins.
Secundo, tout faire pour pérenniser le conflit escomptant mettre à genoux l'ours russe. Rien de moins.
Les bases militaires entournant la Russie sont le meilleur indice.....
Les pays voisins dragués en vue de renforcer le Containment.....
Le but final étant de neutraliser la Russie de telle sorte que ne resterait qu'un ennemi de poids, la Chine, allié et/ou grand ami.
C'est très bête tant c'est évident.
Au bout du bout, comme le titre d'un sketch de Devos, il restera deux bouts.
Une partie de l'Ukraine conquise, le pays neutralisé militairement, la partie Est russophone rejoint la Russie....
Et les fauteurs de guerre qui n'ont pas un mot de compassion, et pas davantage de retenue s'agissant du.martyre des palestiniens, en seront pour leurs frais.
Ils y perdent un peu plus, puisque plus personne dans le "Sud global" ne leur fait confiance.
Chez eux, le doute, la défiance si ce n'est pas le rejet, atteignent des sommets.
Les populations en.paient les frais de cette guerre pour quoi on ne les a pas consultées, et qui les appauvrit.
Résultat tragique. Pas pour tous.
Voilà pourquoi Trump jouera les modérateurs.