
Une récente annonce sur Facebook, publiée dimanche 21 novembre 2021, a fait tiquer plus d’un. Concise, elle indique la disponibilité de postes pour des ouvriers pour la récolte d’olives présentée comme étant une occasion à saisir, avec une série de numéros à appeler. Le hic, et comme à l'accoutumée, la rémunération de l’homme est 1,5 fois supérieure à celle de la femme (35 dinars par jour pour les hommes contre 25 dinars par jour pour les femmes).
Contacté mardi 23 novembre 2021 par Business News, le promoteur a expliqué ce gap par la différence des tâches et une pénibilité plus importante pour les travaux effectués par les hommes (la collecte de l’arbre pour les hommes contre le tri par terre pour les femmes).
Mais, le promoteur a eu le temps de se roder, vu les commentaires sur la publication dénonçant cette discrimination homme/femme et les multiples appels qu’il a reçu.
Une internaute qui l’a contacté à ce sujet a retranscrit ces arguments. L’homme est passé par l’argument culturel selon lequel les hommes sont toujours payés plus que les femmes par habitude et tradition, à c’est juste une annonce mais les deux sont payés au pourcentage équitablement.
Rappelons que l'égalité de rémunération signifie que tous les travailleurs ont le droit de recevoir une rémunération égale pour un travail de valeur égale. Malheureusement, ce principe n’est pas respecté, de par le monde et encore plus dans les pays arabes ou la société est patriarcale.
Malheureusement, la Tunisie n’échappe pas à ce constat et ceci malgré le fait que l'article 21 de la Constitution de 2014, proclame l'égalité entre les citoyens et citoyennes devant la loi sans aucune discrimination et que l'article 40 accorde le droit à un travail exercé dans des conditions décentes et à un salaire équitable.
Si le système juridique et réglementaire régissant le recrutement, la promotion et la nomination aux emplois fonctionnels dans la fonction publique tunisienne ne prévoit pas la discrimination entre les hommes et les femmes, pour le privé s’est une autre paire de manches. Les chefs d’entreprises se cachent derrière des arguments fallacieux pour ne pas rémunérer les femmes et les hommes sur le même pied d’égalité. Ils avancent le fait que l’homme est le chef de famille ou évoquent les congés de maternité ou de maladies des enfants que la femme prend. Et même si elle travaille plus que l’homme, elle sera majoritairement exploitée et sous-payée.
Le pire, c’est que les plus modernistes sont les premiers à user de leur pouvoir et de leurs arguments inacceptables. Les choses deviennent plus fragrantes, lorsque les structures sont plus petites. Ainsi, le constat sera moins flagrant dans une multinationale et très visible dans une PME ou TPE.
Bien sûr, les plus lésées sont les plus démunies. Les travailleuses agricoles entrent dans ce cadre. Malgré la pénibilité des tâches, elles sont souvent rémunérées moins que les hommes. Les arguments vont de culturels à moins performantes, ce qui est loin le cas. La vérité c’est que l’homme n’acceptera pas d’être exploité alors qu’une femme n’aura pas le choix.
Ainsi, dans certaines régions du pays, certains travaux sont réservés aux femmes, estimant que c’est indécent qu’ils soient accompli par des hommes.
I.N

les ouvrières doivent renégocier continuellement leurs existences d'ouvrières. Sans aucune couverture sociale et en prime le plus bas salaire.
elles sont un facteur de précarité, et de pauvreté le plus élevée malgré leurs efforts.
Jusqu'au années 70 aucune femme n'était exploitée de la sorte. Elles travaillaient que le travail saisonnier, cueillettes d'olives, vendanges,...
Ils y avaient que les hommes qui travaillaient les terres. A l'exception les femmes veuves.
A partir des années 80 fin 70, la révolution du monde agricole, on y trouve pratiquement plus que des femmes qui font le travail de forcenés tandis que Messieurs, sont attablés dans les cafés ou ils font les "hutistes" ils tiennent les murs. Ca ne les dérangent absolument pas.
Honteux


