
Si les courants populistes tunisiens et européens se rejoignent sur un point, au-delà de leur incapacité à proposer des solutions de développement viables à leurs concitoyens, c'est bien la haine de l'étranger. L'ennemi de service, cet épouvantail qu'ils agitent à chaque fois qu'ils se retrouvent dos au mur, et qui sans équivoque fait son petit effet chez les populations des deux rives, quels que soient leurs niveaux de développement.
La visite de Giorgia Meloni - Présidente du Conseil des Ministres italien, en Tunisie, a été une parfaite illustration de cette entente, qui semble aux premiers abords logique, mais qui est en réalité totalement contre nature. Si nous comprenons la posture de la cheffe d'Etat italienne, qui en alignement avec ses promesses électorales, tente de faire pousser les frontières et de transférer le problème de la gestion des flux migratoires aux Tunisiens, et ce en faisant de la Tunisie un centre d'accueil des migrants, celle de Saïed par contre reste totalement incompréhensible. Quel intérêt y'a t-il pour la Tunisie à collaborer avec les Italiens de manière bilatérale dans ce cadre ? Avons-nous réellement les mêmes enjeux ? Car il est certain que la Tunisie, dans l'état actuel de son administration, de sa gouvernance et de son économie, ne pourrait en aucun cas faire face seule au phénomène migratoire, qui est multidimensionnel et qui risque de s'accentuer les années à venir, et ce même avec un soutien financier important de l'Italie (qui rappelons le, ne viendra pas sans un accord avec le FMI).
En réalité, le Président tunisien, dans sa recherche désespérée de soutiens et de légitimité, perd de vue l'essentiel à savoir les intérêts de la Tunisie. Dans sa démarche individuelle, il semble occulter le besoin de développement urgent du pays pour lequel le coup d'Etat a été justifié. Un développement qui ne surviendra qu'a travers deux aspects essentiels : d'abord des réformes économiques intelligentes capables de provoquer une croissance significative, et ensuite l'instauration d'une dynamique sociale, qui valorise l'humain et qui consoliderait cette relance sur le moyen-long terme.
S'agissant des réformes économiques, au-delà de la réforme de l'Etat et la maîtrise des finances publiques, qui restent importantes, ce qui est primordial c'est le développement des secteurs productifs, qui se retrouvent aujourd'hui en manque de ressources humaines et financières, avec des marchés potentiels qui se rétrécissent à mesure que la diplomatie du nouveau régime étend sa stratégie quelque peu particulière.
En ce qui concerne les dynamiques sociales, il est clair qu'aujourd'hui la société tunisienne est en régression. L'absence de perspectives d'avenir a engendré un désespoir général, qui a laissé place à une démission et un renfermement de l'élite et de la jeunesse. La Tunisie subit des départs massifs de ses compétences et de sa main d'œuvre qualifiée, à tous les niveaux sociaux et de carrières. Ce qui par ricochet crée un sentiment de frustration chez les populations défavorisées, qui ne voient devant elles, comme issue de secours, que l'immigration clandestine. En résumé, un pays qui se vide de ses forces vives et qui en contre partie refuse d'accueillir celles venues d'ailleurs, spécialement en provenance du sud.
Face à cela l'Europe, semble adopter une posture nettement plus pragmatique et collaborative. L'immigration est aujourd'hui au centre des débats au sein de l'Union européenne. La situation étant que, malgré la montée des populistes un peu partout dans les pays membres, et la complexité que cela engendre quant au traitement de la question, l'Europe reste consciente des réels enjeux de la problématique. Car le besoin en compétences et en main d'œuvre persiste, et ce compte tenu de la situation démographique du continent et des enjeux de croissance auxquels il fait face. Dans ce cadre l'Europe veut aller vers une démarche qui permettrait d'équilibrer la situation, et ce en facilitant l'immigration légale, nécessaire à son développement, principalement celle de la main d'œuvre qualifiée, et limiter au maximum l'immigration clandestine qui sert d'alibi au débat fasciste.
Et c'est dans ce sens que vont les négociations avec les pays tiers. L'Europe met en place des instruments qui faciliteraient la mobilité des compétences, et en contre partie des pays comme la Tunisie, renforcent leur politique sécuritaire aux frontières afin de maitriser les flux irréguliers. Néanmoins, autant l'Europe que la Tunisie, doivent comprendre les impacts et les possibles retours de manivelle d'une telle approche. Car dans l'état actuel des choses, l'économie tunisienne a autant besoin de compétences que l'économie l'Européenne, avec une attractivité et une compétitivité nettement inférieures. Si nous allons dans le sens d'une immigration régulière massive vers l'Europe et de ce fait une raréfaction de la main d'œuvre en Tunisie, l'économie tunisienne risque de péricliter. Car une économie qui ne trouve pas de ressources humaines à sa disposition ne peut que régresser, déjà qu'on comptabilise plus de 150000 poste qualifiés à pourvoir dans le secteur privé qui ne trouvent pas preneurs. Dans ce contexte, l'immigration clandestine ne pourra qu'exploser, car les catégories défavorisées, dans un climat difficile, feront tout pour quitter le pays à l'instar de leurs élites.
S’il y a une certitude à avoir quant à la question migratoire, c'est qu'elle doit être traitée loin des débats identitaires passionnés. La mobilité étant légitime et naturelle pour tout être humain, elle devrait être facilitée dans le cadre de politiques migratoires conçues dans une approche gagnant-gagnant Nord-Sud/Sud-Sud. Les choix stratégiques devront aller vers un développement économique dans les deux sens, qui aboutirait à une mobilité circulaire, avec des cycles de départs courts, qui permettraient d'alimenter de manière régulière les économies des deux rives en compétences.
certes il faut un diplome, mais pas suffisant pour faire compétence.
Suisse, avec moins de diplomés, a des industries exportatrices qui rapportent des devises, grace à ses VRAIS compétences, que vous n'avez pas.
vos diplomés à la pelle, sont incapables de produire des produits moins cher que les Turcs.
les turcs sont compétents, car ils exportent dans 176 pays !!
essayez de faire autant, puis, vous formerez des diplomés.
vous formez des ingénieurs, avant de construire les usines !!! ( les tapis avant la mosquée, dit le dicton).
vous formez des burocrates à la française, eg. polytechniciens, inter alia, qui ne savent rien faire à part meubler les bureaux !!
vous copiez -- mal -- cette France, sans réfléchir.
TN n'est pas la France.
ce qui est bon pour la rance n'est pas forcément bon pour TN, eg. polytechnique ...
elle est où cette polytechnique dans le classement de Shenghai ? introuvable !!
Frankreich ist unser Unglueck, seit 1881.
Plusieurs études des Nations Unies le démontrent par exemple.
Nous sommes tous issus de mélanges ethniques; mais en Europe Occidentale et dans certains pays du Nouveau Monde la grande majorité des citoyens font partie de ce que l'on appelle la "race blanche" ou caucasoïde.
Et outre le fait d'être relativement spécifiques en termes d'apparence physique, ces gens sont les héritiers directs d'un des patrimoines civilisationnels les plus précieux de l'humanité: la civilisation occidentale. Sous de nombreux aspects, et malgré des défaillances structurelles importantes, ce patrimoine civilisationnel constitue encore une source de progrès et d'espérance majeures pour l'avenir de l'humanité.
Ces gens , cette civilisation, sont directement menacée d'annihilation au cours des 30 prochaines années : ne tournons pas autour du pot.
La Tunisie, en tant que carrefour historique entre trois continents, est censée être un creuset pluri-civilisationnel et pluriethnique qui pourrait jouer un rôle de régulateur entre des tensions et des affrontements apocalyptiques
Mais la Tunisie, précisément en fonction de phénomènes de migration interne se caractérisant par un exode rural destructeur, n'est plus qu'une coquille vide, un no man's land, un campement bédouin a ciel ouvert.
Faute d'enracinement et d'intégrité identitaires, ce pays - ou supposé tel- va selon toute vraisemblance être la victime collatérale de cette lutte titanesque pour la survie de la civilisation européenne.
Elle deviendra probablement au cours des 20 prochaines années un nouveau Somaliland pendant des décennies, peut être des siècles.
Des deux côtés trouées de la méditerranée, il se trouve que le joint de culasse UE-Tunisie branle du chef par inertie de mouvement de fin de queue de comète démocratique.
L'inféodé oligarque UE démissionnaire en commande US s y attelle (appréhendant au passage les appétits sino russes de même portée par ailleurs) ;)
Misères.
Il est toujours temps de changer néanmoins par le haut pour tout le monde.
Le partage ou le péril en somme.
LIBERTE AUX PRISONNIER.E.S POLTIQUES ET D OPINIONS SANS EXCLUSIVES !
L'occident, l'europeles Amériques et la France en particulier tolèrent à perfusion l'immigration des matières premières du continent africain, du Nord au sud et de l'est à l'ouest, à perfusion mais reprimendent farouchement l'immigration d'une jeunesse africaine dés'?uvrés dont le seul crime est la recherche d'une vie digne et prospère.
Vous les journaleux de basse besogne, vous contribuez à la d'émigration de vos propres compatriotes. Votre ignorance me désespère. Honte à vous.
Si c'est pour distiller la rhétorique de l'extrême droite européenne, vous pouvez vous abstenir. Certains vous diront que nos fachos nous suffisent.
l'ambassadeur à Paris avait déclaré: il est français, pas TN !!
vérification: il n'a pas la nationalité F. !!
un tel ambassadeur mérité l'expulsion.
Votre exemple de la petite dizaine de français, je peux vous en trouver plus à l'époque de la colonisation mais notre position est de ne pas généraliser ou essentialiser et garder le lien humain, alors je vous conseille de faire de même avec les immigrés.
J'ai évoqué les atrocités de la colonisation en réponse à votre exemple. Cela dit, vous avez oublié la colonisation arabe, mais ce n'est pas le sujet. Je récuse le mot néfaste car c'est notre histoire, c'est celle qui a façonné la Tunisie d'aujourd'hui et pour laquelle on porte un regard apaisé, fières de tous les apports. Le phénomène de l'immigration est multidimensionnel, je voulais juste insister sur le côté humain dans toute réflexion et s'éloigner des préjugés et des raccourcis qui sont propres aux populistes.
France n'a pas besoin de vos "compétences". elle a ce qu'il faut .
de plus , la France a choisi bulgares et polonais .... qui ne parlent pas français. ils viennent sans visa.
France ne vous aime pas, avec ou sans diplomes.
Si vous êtes tunisien diplômé en médecine, informatique, ingénieur, etc, vous pouvez venir en France et vous y installer avec des papiers en règle avec une facilité déconcertante.
Même plus besoin de bac + 5 , un bac + 3 suffit désormais et les papiers de travail se font aussi sur place désormais. Le 15eme arrondissement de Paris peut en témoigner depuis 5 ans lol.
Pareil en Allemagne. En fait les pays européens n'ont pas cessé d'ouvrir leurs portes aux travailleurs qui les intéressent et a laisser mourir en mer les autres.
PS: vous êtes vulgaire et surement un troll, mais je répond pour les autres.
Vu et vécu.
où est la vulgarité dans ce que j'ai posté ?
ou tu ne maitrises pas le français !!

