
Notre grand voisin de l’ouest, l’Algérie, a subi une décennie noire rythmée par les attentats terroristes, par les meurtres, le sang et l’horreur. L’Algérie s’en est sortie en payant le prix fort sur tous les plans. La politique de l’entente nationale mise en place par feu Abdelaziz Bouteflika a également aidé au processus.
En Tunisie, nous avons également eu une décennie noire. Mais nous nous en sommes sortis après un coup de force constitutionnel et deux week-ends de réunions à Dar Dhiafa à Carthage. L’entente nationale tunisienne a eu le génie de mettre d’accord le gauchiste Mongi Rahoui, l’extrémiste Ridha Belhaj, la passionaria Fatma Mseddi, le génial Haykel Mekki et Leila Toubel. Toutes ces personnes sont d’accord pour dire que Kaïs Saïed et sa constitution écrite en catimini sont la solution pour la Tunisie. Le même Kaïs Saïed qui avait jeté leur travail sur une nouvelle constitution à la poubelle.
Aujourd’hui nous sommes sommés de respecter le rang et de nous aligner avec cet accord national. Les résultats du référendum constitutionnel sont censés fermer la parenthèse de la contestation puisque « le peuple » a dit son mot et a choisi. Nous devrions tous être « contents » comme le dit Mongi Rahoui dans ces statuts Facebook. Il le serait moins aujourd’hui s’il avait été ministre sous Youssef Chahed et il ne pourrait pas nous parler de décennie noire. Mais puisque Ridha Belhaj de Hizb Etahrir se permet d’évoquer la décennie noire, tout comme Imed Hammami l’ex-dirigeant d’Ennahdha ou encore Haykel Mekki l’ancien avocat de Nabil Karoui, Mongi Rahoui peut aussi se le permettre.
Ces gens-là sont d’accord pour dire que la constitution de Kaïs Saïed va changer le pays vers le mieux et va permettre à la Tunisie de tourner la page du passé. La première des réactions, aussi épidermique qu’elle puisse être, est de refuser cet alignement. Si Ces personnes sont toutes d’accord sur une chose, c’est qu’il s’agit certainement d’une mauvaise idée. Ce qui est sûr c’est que ces personnes ont tourné la page de la contestation, pour celles qui l’ont ouverte. En réalité, les soutiens « politiques » de Kaïs Saïed sont hétéroclites et n’ont pas les mêmes motivations. Parmi eux, il y a les opportunistes qui espèrent décrocher un petit quelque chose dans le sillage du président de la République en guise de récompense pour leurs efforts. Il y a aussi des personnes motivées par la haine des islamistes qui veulent leur destruction définitive sans même exiger un « après » de leur président. Il y a aussi certains islamistes qui voient en Kaïs Saïed une espèce de sauveur moral du pays qui privilégiera l’islam comme mode de gouvernance du pays, chose qu’il a écrit dans la constitution. Il existe bien d’autres profils parmi les soutiens du chef de l’Etat, mais l’important est de noter qu’ils se sont tous mis d’accord pour nous dire que cette constitution est bonne et que Kaïs Saïed veut le bien de la Tunisie.
L’attitude des soutiens de Kaïs Saïed est compréhensible. Pour une fois, ils se retrouvent dans le camp des gagnants. Peu importe si cela implique de tordre le cou à la logique et à quelques principes. Ils sont grisés par de faux espoirs et par une soudaine importance. Quand ils ont été choisis pour siéger à la commission consultative pour une nouvelle république, ils narguaient le reste du pays du haut de leur supposée supériorité morale. Ils avaient tous cette attitude hautaine conférée par le privilège d’avoir été sélectionnés pour tracer la voie future du pays. Mais leur vanité n’a eu d’égal que le dédain que leur a montré le président qu’ils défendent si obstinément. Leur travail, leurs idées et leurs efforts ont été jetés aux orties et ils n’ont servi qu’à apporter un semblant de légitimité au processus engagé par le président de la République. Evidemment, admettre cela est bien trop difficile pour ces personnes, donc elles n’ont eu d’autre choix que de s’engouffrer plus profondément dans la flagornerie adressée au président.
Il est difficile que des personnes de ce type s’accordent sur une bonne idée. Dire cela peut paraitre péremptoire, mais pourquoi se priver de cela quand on parle de personnes qui ont vanté les mérites du professeur Sadok Belaïd et qui n’ont pas hésité à le descendre en flamme quand il a changé de camp et critiqué sévèrement la constitution écrite par le président. Kaïs Saïed a écrit une constitution pour lui, pour avoir tous les pouvoirs et les garder. Il ne s’est pas donné la peine de dire à son peuple ce qu’il compte faire à l’avenir, quel est son plan et comment il compte redresser le pays. Cela ne dérange nullement ses soutiens parmi les membres de la commission ou parmi les partis politiques qui se trémoussent sur les plateaux en espérant un regard de la part du président. N’en déplaise à ces personnes, il existe encore des gens en Tunisie qui exigent un peu plus de leurs dirigeants et qui ne se contentent pas de slogans pompeux ou de textes stériles. Il existe encore des gens pour qui la Tunisie mérite largement mieux que ce que propose le pouvoir en place. Et malheureusement pour les soutiens du président, il faudra faire avec ces personnes là.



Robocop est un piétiste et paradoxalement ombrageux !!
Robocop est un ex-maoïste.D'où cette fausse-bonne-idée de copier la Chine!!
Le régime chinois, a beau être autoritaire,ne décide rien sans concertations et approbation des citoyens!
Robocop,lui a oublié qu'il n'est pas Mao,et sa constitution farfelue,il peut l'accrocher sur un mur(chez-lui) l'admirer tant qu'il veut,très peu pour nous!
C'est mon dernier mot.
Mais Ridha belhaj , il est tombé sur la tête !!!
Un salaf qui soutient un facho ?!!
Tout fout le camp dans ce pays !!!