
Le professeur en économie, Moez Soussi, est revenu, mercredi 3 juillet 2024, sur l’approbation par le parlement d’un prêt en devises contracté par l’État tunisien auprès des banques tunisiennes.
La veille, l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) avait adopté la convention de financement conclue le 16 mai 2024 entre l'État tunisien et un groupement de banques locales pour le financement du budget de l'État, pour un montant en devises d’environ 570 millions de dinars (156 millions d’euros et seize millions de dollars).
M. Soussi a ainsi précisé que ce n’est pas la première fois que l’État tunisien recourt à un emprunt en devises auprès des banques locales tunisiennes, ces établissements ayant à leur disposition l’épargne des opérateurs non-résidents en Tunisie. Cette utilisation est au cœur du métier de banquier avec ce qu’on appelle la création de monnaie via l’octroi de crédits.
Au micro de Hatem Ben Amara dans l'émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, il a affirmé que « le recours de l’État à des crédits en devises est dicté par une situation particulière : un manque de mobilisation de fonds en devises (admis par la Banque centrale de Tunisie dans un communiqué en juin 2024) et la difficulté de sortir sur le marché international (le taux d’intérêt serait exorbitant avec des taux allant à 17% et 18% vu le risque pays) ».
Et de préciser en réponse à une interrogation que les emprunts en devises par l’État n’engendrent pas d’effet d’éviction, car il n’a pas concurrencé ou empêché un autre opérateur d’avoir ce financement, notre législation de change étant très stricte et compliquée. « C’est une opération saine, qui ne comporte pas de problème et engendre de bonnes répercussions sur l’État et les banques participantes », a-t-il soutenu.
En outre, l’expert économique a expliqué qu’il n’y a aucun lien entre les crédits en devises accordés à l’État par les banques tunisiennes et le manque de devises ressenti pour bénéficier les allocations touristiques, en rappelant que l’État détient le monopole de la gestion des avoirs en devises. Idem le refus de financement de certaines lettres de crédits et certaines importations n’a rien avoir avec ce crédit, mais il s’agit plutôt de la politique de l’État en la matière.
I.N.
Moez devrait etre nommé premier ministre au moins il comprend un minimum a l economie , l actuel premiere ministre dont je ne connais plus le nom est aussi transparent que najla bouden .