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Samir Cheffi : le gouvernement a abandonné le secteur public
10/11/2022 | 10:23
5 min
Samir Cheffi : le gouvernement a abandonné le secteur public


Le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Samir Cheffi a critiqué l'absence de clarté et de transparence au sujet du programme de réformes faisant l'objet d'un accord entre le gouvernement et le Fonds monétaire international (FMI). Il a rappelé que la centrale syndicale soulignait l'importance de procéder à des réformes structurelles. Il a expliqué que l'UGTT refusait l'assimilation de la mise en place de réformes à la privatisation des entreprises publiques. 



Invité le 10 novembre 2022 à l'émission "La Matinale" par Myriam Belkadhi sur les ondes de la radio Shems FM, Samir Cheffi a assuré que l'UGTT n'était pas satisfaite de la situation du secteur public. Il a considéré que le gouvernement a tourné le dos à un secteur stratégique impactant quotidiennement la vie des Tunisiens. Il a insisté sur la bonne gouvernance et l'entame d'un dialogue dédié à l'étude des entreprises publiques en difficulté. M. Cheffi a considéré que la priorité était l'analyse de la gouvernance de ces entreprises. La gestion interne et la nomination de dirigeants à la tête des entreprises publiques sont basées sur le favoritisme. Il a expliqué que la centrale syndicale a présenté une proposition portant sur la restructuration économique et a accepté la question de la restructuration sociale. 

 

 

 
« Prenons l'exemple de Tunisair, l'UGTT a accepté le licenciement de plus de 1.200 salariés. Rien de cela n'a eu lieu... Ceci permettra d'alléger la crise au niveau de cette entreprise... Il faut aller vers ce genre de solution... On ne cherche à appliquer les mesures coûteuses que sur les salariés... C'est paradoxal... La position du président de la République, Kaïs Saïed, au sujet du secteur public est exactement celle de l'UGTT... Nous saluons cette prise de position et nous attendons la mise en place de réformes traduisant cela », a-t-il poursuivi.

Samir Cheffi a insisté sur l'importance d'étudier la situation des entreprises publiques au cas par cas. La réforme des entreprises publiques nécessite des solutions adaptées permettant de sauver ces structures. M. Cheffi est revenu sur la situation de La Régie Nationale des Tabac et des Allumettes (RNTA). Il a rappelé que cette entreprise garantissait de grands profits à l'Etat. Il s'agit de plus de 2 milliards de dinars. Le véritable problème de la RNTA est la mauvaise gouvernance et l'absence de projet de modernisation. Il a indiqué que les ressources matérielles étaient disponibles, mais que l'Etat n'avait pas procédé aux recrutements nécessaires. Il a fortement critiqué l'attitude des gouvernements et a considéré que l'Etat a abandonné le secteur public. Il a parlé d'une tentative d'assassinat du secteur public afin de servir les intérêts de certains "vautours".


Samir Cheffi a assuré que ni lui ni aucun autre dirigeant de la centrale syndicale n'ont reçu d'informations relatives au programme de réformes. Il a souligné l'importance des thématiques concernées par ce programme. Le secrétaire général adjoint a, également, rappelé que l'UGTT avait soumis une proposition au sujet des réformes des entreprises publiques, des compensations, du système fiscal et des finances publiques.

 

 

 

Concernant les compensations, Samir Cheffi est revenu sur certaines rumeurs portant sur les sommes qui seront transférées aux ménages. Il s'agirait de 120 dinars par an, soit dix dinars par mois. Samir Cheffi a appelé le gouvernement à revoir sa position et a mis en garde contre la dangerosité de cette information. Il a considéré que les sommes transférées à chaque ménage devaient dépasser les 400 dinars par mois.

Pour ce qui est du boycott des cours entamé par une partie des enseignants, Samir Cheffi a appelé la Fédération générale de l'enseignement de base et le ministère de l'Éducation à trouver une solution dans l'immédiat. Il a fortement critiqué la marginalisation des enseignants et des élèves. Il a affirmé que l'Etat et les enseignants devaient assumer leurs responsabilités et reprendre les négociations afin de trouver une solution.

Par ailleurs, Samir Cheffi a rappelé à Wafa Chedly que la rumeur visant le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, et qu'elle avait repris avait été lancée par les islamistes. Il s'agit d'une intox selon laquelle Noureddine Taboubi aurait reçu un chèque de près de 700 mille dinars de la part des Émirats arabes unis. Il l'a appelée à présenter les preuves de cette affirmation.


S.G

10/11/2022 | 10:23
5 min
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Commentaires
BOUSS KHOUK
YA BABA , WINI LIFLOUSS - NSSIT VOS GREVES DE MERDE - NSSIT EL PHOSPHATE
a posté le 10-11-2022 à 10:58
ALLECH , tu ne te demandes pas d'abord ! ou est parti l'argent depuis 2011 , allez demander des comptes aux responsables et BENIFICIAIRES depuis cette date maudite ,,,,,,