L’expert en économie et ancien gouverneur de la Banque centrale, Taoufik Baccar a indiqué, dimanche 6 novembre 2022, lors de son passage avec Hamza Balloumi sur les ondes de Mosaïque FM, que l’accord avec le FMI était nécessaire tenant compte de la situation économique de la Tunisie et qui requiert la mobilisation des ressources financières aussi bien auprès du FMI mais aussi auprès d'autres institutions qui attendent la conclusion d’un accord avec le FMI pour approuver le financement de la Tunisie.
Taoufik Baccar a considéré que le recours au FMI n’était pas forcément une démarche positive, mais nécessaire. Il a ajouté que la Tunisie ne devait pas attendre les consignes du FMI pour procéder aux réformes, estimant que le programme des réformes devrait être une initiative tunisienne et qu’il existait un véritable retard dans le démarrage des réformes.
« Nos relations avec le FMI remontent à 1986, et nous l’avons remboursé d’une manière anticipée. A ce moment, nous avons considéré que la situation de l’Etat allait en s’améliorant et que nous avions la possibilité d’accéder au marché international. De 1991 à 2010, nous nous sommes complètement libérés du FMI, puisque nous avons eu recours à des institutions financières qui finançaient l’investissement », assure Taoufik Baccar.
L’expert économique a appelé à la réforme de la caisse de compensations, dans la mesure où les dépenses sont très importantes et atteignent 6% du PIB, empêchant l’Etat d’impulser l’investissement. Il a considéré que la Tunisie a atteint ce point parce qu’il n’y avait pas eu d’ajustement des prix face aux augmentations salariales durant douze ans, jugeant que cela était inadmissible.
Dans ce contexte, il a indiqué qu’il y avait deux manières pour procéder à la levée des subventions : « La première démarche est souple. Elle se base sur le mécanisme des augmentations modérées et l’octroi des aides aux classes pauvres. La deuxième est la démarche brusque. Elle consiste à la suppression des subventions et les augmentations des prix sur trois ou quatre ans ».
Ainsi, il a appelé le gouvernement à la vigilance et à parachever toutes les études et les hypothèses avant de prendre une décision à ce sujet, estimant qu’il y aura un impact social important. Taoufik Baccar a préconisé d’étudier le sujet avec une vision globale afin de pouvoir accorder la priorité à d’autres secteurs comme la santé, le développement et l’éducation.
S.H
La supprimer pour tous est inacceptable moralement et socialement, cibler ses beneficiaires est impraticable administrativement,
Il apparait donc que la seule issue est de trouver une compensation à '?'la compensation consistant à instituer un complément d'imposition pour:
- les produits de luxe (tva)
- la vignette automobile pour les grosses cylindrées
- impots fonciers des propriétés baties et non baties ( l'impot sur la fortune immobiliere de 0,5 % de la loi de finances 2023 est une plaisanterie de mauvais goût!!) tant en ce qui concerne l'assiette (3MD) que le taux ridicule au regard de la situation
- surimposition des revenus au dessus de 4.000 dtn
- last but not least: penaliser la fraude fiscale (peine de prison comme il en existe dans tous les pays developpés) et augmentation des penalités
R'?FORMES, R'?FORMES, R'?FORMES !! Pour ce faire, le président Kais Saied est appelé à renforcer son équipe d'experts au Palais de Carthage et à désigner des ministres chevronnés et capables de réaliser les réformes nécessaires en étroite collaboration avec les principaux partenaires sociaux UGTT, UTICA, CONECT, UTAP. Certes, les réformes nécessitent la réalisation d'études sectorielles approfondies et il faudrait commencer ce travail d"experts dans les plus brefs délais. Chaque jour compte, chaque minute compte, la Tunisie n'a plus de temps à perdre. Les entreprises publiques déficitaires et qui appartiennent à des secteurs concurrentiels, telles que les cimenteries, à titre d'exemple, doivent être restructurées puis privatisées. La Tunisie possède actuellement 10 cimenteries, 8 sont privées et 2 seulement sont étatiques. Les 8 cimenteries privées gagnent de l'argent, tant dis que les 2 cimenteries publiques sont DEFICITAIRES...!!!!! Ceci dit que les entreprises publiques sont mal gérées et nécessitent une restructuration approfondie et une gestion RIGOUREUSE et constamment contrôlées par un nouveau secrétariat d'?tat spécialisé dans la gestion, l'Audit et le contrôle permanent des entreprises publiques. En plus, les nouveaux PDG des entreprises publiques doivent être recrutés à travers des appels d'offres de recrutements très sérieux et très rigoureux. Les contrats à objectifs doivent être généralisés. Plus de place au laxisme et à la nonchalance...!!!! Bonne chance à notre chère patrie.
Que de comprendre une fois pour toute que la tactique des manigances accomplies par nahdha durant dix ans, est révolue.