
Le projet de loi sur la criminalisation de la normalisation avec Israël devrait être à nouveau au cœur du débat au Parlement. Revenant sur le sujet, le député Ahmed Saidani a noté, mercredi 20 décembre 2023, l’ampleur de l’impact de ce projet de loi sur les intérêts d’Israël, une fois voté.
A son sens, l’impact de ce projet de loi était tel sur les intérêts de l’entité sioniste qu’il a suscité autant de réactions. Et pour preuve, la correspondance envoyée par l’ambassade des États-Unis en Tunisie au ministère des Affaires étrangères pour exiger le retrait de ce projet de loi, a-t-il avancé au micro de Wissal Kasraoui, lors d’une intervention dans la Matinale de Shems FM.
Ahmed Saidani a signalé que la normalisation avec Israël a dépassé, en Tunisie, le cadre politique pour s’élargir à d’autres domaines, économique et culturel. « Nous avons des gens et des partis politiques qui normalisent avec Israël. Nous avons vu des gens rencontrer John McCain et d’autres assister à des conférences avec des sionistes ».
Des personnalités tunisiennes qui ont rencontré le sénateur américain – décédé en 2018 – on citera à titre d’exemple, les dirigeants nahdhaouis – Rached Ghannouchi, Ali Laarayedh, Hamadi Jebali et Zied Laadhari, entre autres –, l’ancien président de la République, feu Béji Caïd Essebsi et l’ancien chef de gouvernement, Youssef Chahed.
Tout au long de sa carrière au sénat américain, John McCain a été l’un des plus fervents défenseurs d’Israël mais aussi un grand ami de la Tunisie.
Ahmed Saidani a indiqué, dans ce même contexte, que certains députés allaient certainement se dérober et s’absenteraient lors de la plénière qui sera consacrée à la discussion dudit projet de loi pour éviter l'embarras. Il a assuré, aussi, que d’autres voteraient certainement contre ce projet de loi.
La plénière du 2 novembre consacrée à l’examen de ladite loi a été suspendue du fait de plusieurs perturbations et blocages inhérents entre autres à la position du président du parlement et du président de la République sur ce texte et ses éventuelles répercussions.
Alors, plusieurs députés ont accusé le président de l’Assemblée, Brahim Bouderbala, d’être derrière les blocages et d’avoir cédé aux pressions américaines au sujet de cette proposition de loi.
Certains ont affirmé que Brahim Bouderbala leur avait fait part de menaces américaines de sanctions économiques et militaires contre la Tunisie. Ces menaces ont, selon la même source, été communiquées par l’ambassade des États-Unis dans une correspondance au ministère des Affaires étrangères.
Une grande polémique a ponctué les discussions autour de la proposition de loi sur la criminalisation de la normalisation avec Israël tant au Parlement qu’ailleurs sur la scène médiatique et politique.
Plusieurs politiciens et députés, bien que défenseurs de la nécessité de légiférer sur l’interdiction d’un traitement avec l’entité sioniste préfèrent éviter la précipitation.
Déposée au Parlement en juillet 2023, la proposition de loi sur la criminalisation de la normalisation a été examinée à la hâte alors que les bombardements israéliens s’intensifiaient dans la bande de Gaza.
N.J
Et cela passerait pour normal, à lire l'article.
Secundo, ce n'est pas une première de la part de cette représentation étrangère, à l'image d'autres toujours occidentales, Française et italienne notamment.
Ce sont choses à évaluer, et à l'aune de nos intérêts en tirer les conséquences.
On peut, d'ores et déjà, relever que ces pratiques néocoloniales ne semblent pas poser problème à leurs auteurs, ni susciter des questionnements dignes du niveau de leurs effets négatifs sur l'image du pays .....
Quant à Israël, il apparaît clairement en gendarme attitré des intérêts de ces pays dont on voit qu'ils ne lui refusent rien...et même lui obéissent .
Dès lors, sans bruit, nous pourrions mesurer ce que l'on retire en bénéfice à voter une loi si elle devait favoriser des atteintes à notre souveraineté de la part des chiens de garde de leur colonie ou tête de pont .
Mieux vaudrait faire les choses avec discrétion, et se limiter à veiller à nous protéger de ces ingérences laissant à chacun le choix de ses relations ou compromissions.
Sanctionner les contrevenants suffit à notre peine.
Et à ce titre, nous avons du travail .