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Un avocat imposé contre sa volonté : la défense d’Abir Moussi dénonce une complicité dans une affaire politique
16/05/2025 | 21:17
2 min
Un avocat imposé contre sa volonté : la défense d’Abir Moussi dénonce une complicité dans une affaire politique

 

Le comité de défense d’Abir Moussi, présidente du Parti Destourien Libre (PDL), a annoncé, vendredi 16 mai 2025, que le procès intenté contre elle sur la base du décret 54 a été reporté au 12 juin 2025.

Cette affaire repose sur une plainte déposée par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), à la suite de déclarations faites par Abir Moussi lors d’une conférence de presse tenue le 9 décembre 2022, au cours de laquelle le PDL avait exprimé son rejet du processus électoral législatif alors en cours.

 

Dans son communiqué, la défense déplore l’attitude de certaines structures de la profession d’avocat, qu’elle accuse de contribuer à « blanchir une affaire politique » visant à sanctionner la liberté d’expression d’une responsable d’un parti d’opposition. Elle estime que ces structures auraient dû, au contraire, soutenir la position « militante » de la défense, en faveur de l’honneur de la profession et du respect des principes d’un procès équitable.

Le comité dénonce notamment la décision du président de la section régionale de l’Ordre des avocats de Tunis d’accéder à la demande de la chambre criminelle de désigner un avocat d’office pour représenter Abir Moussi, et ce malgré les nombreuses lettres de protestation adressées à ce sujet. Il rappelle que l’ancienne députée avait clairement exprimé, lors d’une précédente audience, son refus de voir la profession d’avocat cautionner ce qu’elle considère comme une injustice.

 

La défense annonce qu’elle compte contester cette désignation, qu’elle juge contraire aux dispositions du décret régissant la profession d’avocat, lequel consacre le rôle de l’avocat comme partenaire de la justice et défenseur des droits et libertés. Elle évoque également une violation du règlement intérieur de la profession, qui impose un devoir de solidarité entre avocats, ainsi qu’une application abusive des textes encadrant la désignation d’office dans les procédures pénales.

Enfin, le comité appelle l’avocat désigné d’office à se retirer de l’affaire, par respect pour la volonté exprimée par sa consœur détenue et afin de ne pas cautionner une procédure entachée, selon lui, d’irrégularités et privée des garanties d’un procès équitable.


S.H

 

16/05/2025 | 21:17
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