Le coordinateur des ouvriers de chantiers âgés de moins de 45 ans, Sabri Ben Sliman a indiqué que ces derniers se sont retrouvés dos au mur et qu'ils se trouvaient dans une situation critique.« L'État nous a privés de nos plus beaux jours de jeunesse... Nous n'avons aucun choix, ni celui de rester, ni celui de partir », a-t-il dit.

Sabri Ben Sliman a demandé au président de la République, Kaïs Saïed, d'intervenir afin de trouver une solution et de rétablir les canaux de communication avec les responsables. Il a considéré que la présidence du gouvernement fuyait le sujet et l'évitait. Il a indiqué qu'un ouvrier de chantier était payé 400 dinars par mois, alors qu'un détenu coûtait plus de mille dinars.

S'exprimant le 25 octobre 2024 dans l'émission "Midi Show" de Amina Ben Doua sur Mosaïque Fm, Sabri Ben Sliman a évoqué l'absence de couverture sociale et la situation économique et sociale fragile des ouvriers de chantiers. Il a cité l'exemple de l'un des ouvriers dont l'enfant était malade. Ce dernier a découvert que malgré l'obtention d'un carnet de prise en charge, aucune cotisation n'a été versée du côté de l'État.

Sabri Ben Sliman a rappelé qu'une loi a été votée dans le but de régulariser la situation des ouvriers de chantiers sous forme de cinq tranches d'ici 2025, mais que deux groupes seulement ont été recrutés. « Je travaille depuis 2011... Je suis surveillant dans un établissement éducatif... Je fais partie des ouvriers de chantiers depuis 2011... Au début, on nous payait seulement 200 dinars... Ceci a duré jusqu'à 2016... Deux martyrs de la bataille de Ben Guerdane sont des ouvriers de chantiers... Ils ont été assassinés par les terroristes », a-t-il dit.

S.G