
Le porte-parole du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), Romdhane Ben Amor, a qualifié, mercredi 19 mars 2025, la situation des migrants irréguliers en Tunisie d’extrêmement préoccupante. Selon lui, plusieurs facteurs ont contribué à cette crise, mais l’un des principaux reste la pression exercée par l’Union européenne, qui impose à la Tunisie des politiques migratoires spécifiques. Ces choix ont conduit le pays à adopter des mesures ayant, au final, aggravé les difficultés rencontrées par les migrants sur son sol.
Romdhane Ben Amor a souligné que l’État tunisien lui-même avait organisé le transfert de migrants vers des zones telles qu’El Amra et Jebeniana, ce qui aurait provoqué des tensions, non seulement entre les migrants eux-mêmes, mais aussi avec la population locale.
Il a estimé, dans ce sens, que l’État devait assumer l’entière responsabilité de cette situation, tout en relevant que les autorités n’ont que récemment communiqué des chiffres concernant les migrants interceptés en mer et ramenés sur le sol tunisien.
Par ailleurs, Romdhane Ben Amor a dénoncé une manipulation de l’opinion publique, alimentée par la diffusion de vidéos truquées et de fausses informations sur les réseaux sociaux, ainsi que par l’apparition de discours politiques passionnés sur le sujet, visant uniquement à séduire certains électeurs, comme cela se produit en Europe et aux États-Unis.
Évoquant le mémorandum d’entente signé entre la Tunisie et l’Italie, il a déclaré que, bien qu’il soit présenté comme un accord en cinq volets, son véritable enjeu demeure la lutte contre l’immigration irrégulière, les autres aspects étant, selon lui, purement secondaires.
M. Ben Amor a également mis en lumière la satisfaction affichée par l’Union européenne face à la diminution du nombre de migrants irréguliers atteignant ses frontières. Il estime que cette baisse ne résulte pas d’une solution durable, mais plutôt d’un déplacement du problème vers les pays de transit, comme la Tunisie, qui ne fait qu’importer cette crise.
D’après lui, l’Union européenne impose une vision unilatérale de la liberté de circulation, qui ne profite qu’à une minorité privilégiée, notamment les diplomates et responsables politiques, tandis que les citoyens ordinaires en sont largement exclus.
Romdhane Ben Amor a plaidé pour une approche plus humaine de la part de la Tunisie dans la gestion de ce dossier, appelant les autorités à exiger de l’Union européenne la mise en place de voies de migration sûres et encadrées.
M.B.Z
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Si vous ne vous lancez pas au combat, Il vous châtiera d'un châtiment douloureux et vous remplacera par un autre peuple. Vous ne Lui nuirez en rien. Et Allah est Omnipotent. [At-Tawba: 39
Ben non.
Ma femme est une citoyenne ordinaire, avant d'obtenir la nationalité francaise elle avait une carte de résidente et pouvait se balader partout sans problème.
Donc de quels immigrés parlez vous?
Les réguliers n'ont pas de problème.