
Le porte-parole du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), Romdhane Ben Amor, a dénoncé des arrestations de militants qu'il considère comme purement politiques, menées sous prétexte de lutter contre la prétendue colonisation de la Tunisie.
S'exprimant lors d'une conférence de presse le 18 mars 2025, il a affirmé que ces arrestations et poursuites faisaient suite au discours adopté lors de la réunion de sûreté nationale de mai 2024. « Il y a une décision politique derrière ces arrestations... L'État s'est impliqué dans un discours raciste considérant la présence de migrants et de réfugiés comme un complot visant à modifier la composition démographique du pays », a-t-il déclaré.
Romdhane Ben Amor a également accusé le pouvoir en place d'avoir choisi les associations et les ONG comme boucs émissaires dans cette affaire. Selon lui, l'État tunisien applique désormais des politiques inspirées de l'Italie et de la France à l'encontre des ONG défendant les droits des migrants.
« Nous avons importé ce qu'il y a de pire dans l'humanité... Nous sommes en train d'anéantir ce que nous avons bâti comme société tunisienne. Aujourd'hui encore, nous faisons face à des déclarations répugnantes qui ne rendent pas honneur à la Tunisie et à son histoire. Nous ne voulons pas que nos enfants soient éduqués par ce discours », a-t-il déploré.
Le porte-parole du FTDES a appelé à la libération des militants en attendant la tenue de leurs procès.
S.G